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L'INTELLIGENCE

Publié le 22/05/2012

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En un sens large, l'intelligence est la faculté de connaître, distinguée des faooltés de sentir et d'agir. En un sens plus restreint, l'intelligence est la faculté de comprendre apr�s analyse et synth�se par opposition à l'intuition, et d'agir apr�s réflexion par opposition à l'instinct...

« 24 COURS par ressorts ainsi qu'une horloge », En effet le conditionnement des réflexes et la méthode des ess;lis et des erreurs suffisent à expliquer la plupart des comportements animaux.

Quant à ceux qui ne pourraient s'expliquer ainsi, il est permis de les attribuer au seul hasard.

C'est que l'intelligence ne se marque pas à un acte exceptionnel mais plutôt à une façon habituelle d'agir; on peut accomplir un acte intelligent sans pour autant être intelligent.

II semble bien d'ailleurs que le comportement vraiment intelligent, c'est-à-dire manifestement dirigé par une idée, n'apparaît que chez l'enfant qui est en possession du langage (3 ans) et que l'animal en est incapable.

II.

SES MANIFESTATIONS ESSENTIELLES A - Le discernement des rapports.

Agir intelligemment, c'est agir en connaissance de cause et après réflexion.

• En connaissance de cause » signifie que l'on perçoit clairement un rapport entre le but à atteindre et les moyens à employer ; « après réflexion • signifie que le problème est résolu mentalement avant d'être résolu pratiquement.

L'intelligence est donc liée à la représentation et c'est pourquoi elle est conceptuelle ou discursive.

Le langage seul, en effet, permet à l'homme de se détacher d'une situation pour se la représenter.

Descartes avait raison de soutenir que • les bêtes ne pensent pas parce qu'elles ne _parlent pas •, et Hegel que • c'est dans les mots que nous pensons '· L'intelli­ gence spéculative est donc caractérisée essentiellement par la repré­ sentation des rapports liée au discours (Un concept exprime des rapports entre des sensations, un jugement des rapports entre des concepts, un raisonnement des rapports entre des jugements).

- B - L'invention.

Ces rapports toutefois ne sont pas perçus directement.

Contrai­ rement à ce que croient les empiristes pour qui l'esprit n'est qu'auto­ matisme, on ne constate pas les rapports dans l'expérience ; il faut les supposer, les inventer : ce qui nous est donné, en effet, c'est seulement le chaos des impressions sensibles et le rôle de l'intelligence est précisément de mettre de l'ordre dans ce chaos en établissant des relations.

Par exemple, percevoir un objet, c'est supposer des rapports nécessaires entre des sensations apparemment contin­ gentes : • Un objet est ce dont le concept réunit les éléments divers d'une intuition donnée • (Kant).

De même les lois scientifiques ne sont pas constatées ; ce sont des hypothèses destinées à établir des relations nécessaires entre les phénomènes.

L'intelligence n'est donc pas une pure passivité ; elle est activité, faculté d'invention.

Texte No 38.. »

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