Istiqlal
Publié le 05/05/2012
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L'Istiqlal devint un parti en décembre 1943. Allal Al-Fassi étant toujours en résidence forcée au Gabon, ce fut Ahmed Balafrej, qui présida à cette naissance et à la rédaction, en janvier 1944, du "Manifeste pour l'Indépendance". Le nouveau parti réunissait alors ...
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4 L'Istiqlal, à qui Mohamed V avait donné le pouvoir,
fut vite déchiré entre tendances " bourgeoises ..
et " pro gressistes •, entre réformistes et révolutionnaires, tem porisateurs et activistes.
La centrale syndicale de l'Union
marocaine du travail (UMT) qui émanait du parti, ainsi
que Mehdl Ben Barka et ses amis, qui soutenaient les revendications du syndicat, s'opposaient à la droite du
parti dirigée par Balafrej.
En janvier 1959, Allal AI-Fassi, prenant parti pour Ahmed Balafrej et les modérés,
excluait Ben Barka et six membres influents.
Ce fut la scission qui aboutit à la formation de l'Union nationale
des forces populaires (UNFP).
5 Ecarté du pouvoir à la fin de 1962, l'Istiqlal s'est
trouvé contraint, pour conserver son audience, de
s'orienter
vers la gauche.
Il a fait siennes certaines
revendications de I'UNFP, réclamant la nationalisation
des secteurs vitaux de l'économie, la mise en œuvre
d'une " véritable réforme agraire ..
et la récupération
des terres.
A la mort d'Allal AI-Fassi, le secrétariat
générai est confié à l'un de ses fidèles lieutenants,
l'avocat M'Hamed Boucetta.
6 Parti naUonallste et Islamique, l'Istiqlal rêve du
" grand Maroc ..
qui s'étendrait aux dépens de la Mau ritanie, de l'Algérie, du Sahara espagnol et de Ceuta
et Melilla.
Ces revendications ont souvent gêné la diplo matie chérifienne.
Cependant l'opposition de l'Istiqlal au roi (qui détient tous les pouvoirs depuis le 7 juin 1965) n'est pas sans nuances ; le parti a soutenu fermement le palais dans l'affaire Ben Barka, de même que lors des complots antimonarchistes de 1971 et 1972 ..
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