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Jean, Baptiste, Joseph, Fabien, Sébastien, archiduc d'Autriche

Publié le 22/02/2012

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Administrateur de l'Empire né à Florence, mort à Graz (1782-1859). Treizième enfant de l'archiduc Pierre-Léopold de Toscane (plus tard l'empereur Léopold II), Jean fut éduqué à Florence et à Vienne. Frère de l'empereur François II, il reçut à dix-huit ans le commandement nominal d'une armée, mais fut battu par les Français en 1800 à Hohenlinden. En 1801, il devint directeur général du corps du génie, ayant sous ses ordres les corps du génie, des sapeurs et des mineurs (1849), puis gouverneur général du Tyrol, où il joua un rôle important dans la construction des fortifications de cette région. En 1807, il acquit le domaine de Thernberg en Basse-Autriche et se consacra à l'étude des sciences naturelles et agraires, qui lui tenaient à coeur depuis de nombreuses années; dès l'année suivante, on lui confia toutefois la tâche de mettre sur pied l'armée autrichienne de l'intérieur. En 1809, il remporta, comme commandant d'armée, les victoires de Sacile et de Caldiero, mais il arriva trop tard à Wagram, qui avait déjà tourné en défaite pour les Autrichiens. En 1811, il reprit son oeuvre culturelle dans les marches de Styrie et fonda le Joanneum à Graz, qui devint très vite l'un des centres intellectuels du pays. En 1813, il fut impliqué dans la conjuration de la Ligue des Alpes. Après les guerres napoléoniennes, il fit un voyage d'étude en Angleterre et entreprit en 1818 l'exploitation du domaine de Brandhof, situé dans les marches de Haute-Styrie. Après quelques démêlés, il épousa en 1829 la fille du maître des postes d'Aussee, Anna Plochl (1804-1881), qui devint plus tard comtesse von Meran. Jean était un alpiniste et un chasseur enthousiaste et il s'employa à développer l'économie des marches de Styrie et conquit une grande popularité par ses activités dans le domaine du bien public (compagnies d'assurances, chemins de fer, etc.). Il encouragea également l'agriculture, l'industrie et l'artisanat et participa à la fondation de l'Académie des sciences de Vienne. Le 29 mai 1848, le Congrès allemand de Francfort l'élut administrateur de l'Empire, poste où il s'employa à maintenir l'unité de l'Empire, en étant combattu par les partis et abandonné par les gouvernements. Jean, malgré les divers aspects de sa personnalité, n'était pas un politicien et livrait en fait une bataille perdue d'avance; il se retira dans la vie privée en décembre 1849. Jusqu'à sa mort, survenue le 11 mai 1859, il se consacra au développement d'institutions culturelles — entre autres à la construction d'écoles, d'hôpitaux, et de maisons ouvrières — dans les marches de Styrie. Il fut inhumé dans la chapelle mortuaire du château de Schenna, dans le Sud-Tyrol, qu'il avait acheté pour son fils Franz, comte de Meran.

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