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Juan Carlos ONETTI : La Vie brève

Publié le 06/10/2012

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La littérature, pour Onetti, est essentiellement une man ifestation libératrice. Dans la Lignée de Arlt et de Borges, en Argentine, et d'auteurs comme Joyce, Huxley ou Faulkner, Onetti voit dans l'oeuvre d'art une défense contre le chaos et l'effondrement du monde, une structure dont la cohérence transcende le temps et l' espace, seul moyen pour l'homme d'atteindre à une certaine totalité. C'est en fonction de cette vision rédemptrice de l'écriture qu 'Onetti choisit non pas de reproduire scrupuleusement des situations et des comportements, mais de créer des mondes mythiques, où la chronologie des événements ainsi que les événements euxmêmes sont supplantés par les creux et les absences du texte, par l'atmosphère...

juan

« Photo Bout in 1 Explo re r N é e n 1909 à Mo n­ tevideo (Uru gua y).

Juan Carlos Onelli a d éj à publi é plusieur s r o man s e n Fran ce te ls que Ramasse­ Vioqu es, Le Cha n­ tier , ou Lai ssons par­ ler le vent : il est ég ale m ent l'a u te ur d e nom breu ses n o u­ velles.

La V ie brè v e est pu ­ bliée en 1950 à Bue­ nos Aires (Argen ­ tin e) et en 1 971 en Fran ce, aux É ditions S toc k.

Le livre Les différente s vie s de Brau sen J u a n M a ria Brause n est cr éate ur d'affi ches publicitaire s.

S es re la ti o ns avec sa f emm e Gertrudi s, qui vie nt de s ubir l'abla tio n d ' un sein, vo nt se dété rio re r, j us qu'à l'écla te m ent du c oupl e.

D 'a utr e pa rt , il écrit un scé na rio pour gagne r un peu d 'a r gent suppl ém ent air e.

Il inve nte un e ville au b ord d'un fl euve , Sant a M aria, avec un méd ecin d e pr ov ince, Di az Grey, e t une femm e, Ele na Sala , qui vie nt le voir p o ur se faire pr es ­ crire de la morphi ne.

Br au se n es t ent our é d'é tr an ges pe rs on­ n ages tels qu e la Qu eca , sa vo is ine de pali er, un e pro stit u ée alc ooliqu e, aup rès de qu i il se fa it pa sse r pour un certain Ar ce.

ll sera plus o u m o ins mêlé à so n assass inat.

Alo rs qu e sa vie r ée lle se dét ério re, Bra u se n s'e nfo n ce dan s ces vies para llèles, celle de S ant a Ma ria o ù Di az Grey et El ena S ala part ent à la rec herc he d'un m ystér ie ux A ng la is , ce Ue d'Arce d an s la qu e lle il co uvre la fui te du m eur trie r de la Qu eca .

Peu à pe u , les réc its s e co n fondent , s 'e ntr em êle nt , co mm e dan s un rê v e ha llucin ant.

L 'imagination au po uvoir 0 n r etrou ve ic i l es th èm es e t l es pe rs onn ages c he rs à On ett i, seuls, d éses pérés , face à l 'absurdit é de la vie, mais L a V ie brè ve es t un roman clé dan s so n œuv re.

ll e t con struit s u r la base de variat io ns, o u d e tra n sfo rmatio ns d'un en sembl e initi al qui c ombin e no m s de lieu x e t de pers onn es.

A p arti r d 'un e f ic ti on, la v ie de Brausen , l 'écriv ain en d év e lopp e d 'a utres , le scé na rio , les avent ures d 'Arce.

Et ce qui , dan s un p re mi er t e mp s, r este bie n délimit é, finit par la s uite par se bro uill e r.

Onetti c he rc he dé lib éré ment à pe rdr e le lec te ur dan s ce déda le d'hi sto ires dé lirant es, avec d es perso nnages au x v isage s multipl e s.

C'est au ss i da ns La Vie br ève q ue l'aut eur inve nte Santa M a ria e t Diaz Grey , le m éd ec in qu e l'o n r etro uve ra dan s Le C ha nti e r.

Juan Ca rlos On etti no us dép e int un m onde impit oya ble, de soli ­ ta ire s in sa tisfa its , to urm ent és et impui ssants d eva nt le ur des tin , da ns le go uff re de la v ille c ruelle e t atti rante.

ll exce lle dan s la m ise en scè ne d'un e a tmosph ère s ordid e, ch aud e e t m oite , bai­ g née d 'alcoo l, où les pers o nn ages sembl ent to ut dro it sorti s d 'u n de lirium trem ens.. »

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