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Kama-sutra

Publié le 07/04/2013

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On ne sait rien de Vatsyayana, l'auteur, sinon qu'il écrivit les Kama-sutra (sutra signifie « aphorisme « en prose sanskrite) entre le Ier et le vie siècle après J.-C. Cet ouvrage a été écrit pour le bonheur des hommes et pour leur enseigner comment protéger leurs épouses. Son but n'a pas à être détourné et il ne doit en aucun...

« «A l'usage des jeunes filles, il existe trois sortes de baisers.

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~------- EXTRAITS Le baiser A l'usage des jeunes filles, il existe trois sortes de baisers : le baiser inaugural, le frémissant et le frotté.

Quand la jeune fille pose simplement sa bouche sur celle de son amant, sans bouger elle-même, il s'agit du « baiser inaugural ».

Si, mettant quelque peu sa pudeur en sommeil, elle veut pénétrer plµs profond dans la bouche de son amant et pour cela fait palpiter sa lèvre inférieure, c'est le « baiser frémissant ».

Lorsqu'elle lèche la lèvre de son partenaire du bout de sa langue, en fermant les yeux , et qu'elle met ses mains dans les siennes, il s'agit du « bai­ ser frotté ».

Manœu vres [Les amis du prétendant viennent à son aide] Ces amis feront connaître à la famille de la jeune fille les défauts de ceux qui ont des vues sur elle et, en même temps, décriront avec emphase les mérites de leur ami et sa lignée pour qu'il soit apprécié des parents et particulièrement des proches de la fature belle-mère.

L'un d'eux, déguisé en astrologue, prédira un avenir merveilleux pour son ami affir­ mant que tous les augures favorables se trouvent rassemblés ( ...

).

Un autre ira troubler la mère en lui disant que son ami pourrait bien ne pas épouser sa fille car il a des vues sur une autre encore mieux qu'elle.

Psychologi e amoureuse En amour, le comportement féminin est maintes fois contraire à la logique mascu­ line.

, Lafemme ne tient pas compte de ce qu'il faut faire ou ne pas faire.

Elle n'aime pas par calcul.

Mieux, elle repousse d'instinct un homme qui la courtise alors qu'au fond elle le désire.

Néanmoins, devant une insistance opiniâtre, elle finit par céder.

A l'inverse, même très amoureux, un homme s 'embarrasse souvent de considérations _ morales.

Il maîtrise ses sentiments et repousse celle qu'il aime par souci des usages et de la respectabilité.

Séduction L'homme regardera la femme de façon à attirer son attention ; il se passera la main dans les cheveux, claquera des ongles, fera tinter ses bijoux, se mordra la lèvre infé­ rieure ou fera quelques autre signe pour éveiller sa curiosité.

Il choisira le moment où.

elle le regarde pour parler d'elle et d'autre femmes avec ses amis, tiendra des discours ostentatoires pour faire ressortir sa libéralité et son goût de toutes les jouissantes.

S'il est assis à côté d'une autre femme, il se mettra à s 'agiter, à bâiller, à froncer les sourcils en regardant en dessous, parlera très lentement et l'écoutera sans plaisir.

Il pourra aussi converser avec un enfant ou quelqu'un d'autre ( ..

.

).

En feignant de s'occuper plus des autres ·que d'elle , il excitera ainsi son imagination.

Traduction de Jean Papin, Éditions Zulma, 1991 « Mê me très amoureux, un homm e s 'embarrasse souvent de cons id éra tions m o r a l es.» NOTES DE L'EDITEUR manigances pour accroître leurs richesses, leur zèle pour jouir au mieux de toutes les choses sans enfreindre les lois et aussi leur tendresse et leur fragilité.

Sous d'autres cieux, en d'autres temps et avec d'autres mots, mais grâce à des moyens assez ~emblables, les hommes recherchent le même bonheur, vivent les mêmes angoisses, goûtent les mêmes voluptés et s'accrochent à leur jeunesse tant qu'ils n'ont pas saisi que l'issue se trouve ailleurs.

»Jean Papin, Kama-sutra, introduction, Éditions Zulma, 1991 .

« L'expérience amoureuse est analysée comme une dépossession de soi, comme une fusion avec le ou la partenaire.

( .. .

) L'Inde a inventé sa solution bien à elle du rapport des sexes .

Sa notion du couple rappelle à la foi que l'individu n'est rien par lui-même et que, en conséquence, les aspects proprement psychologiques de l'individu ne sont jamais valorisés.

L'accent mis sur lamour physique est en fait la forme indienne d'humanisation de la sexualité.

» Madeleine Biardeau, L'Hindouisme, Éditions Flammarion, 1981.

«Le lecteur découvrira sans peine qu' il se trouve devant le tableau d'une société dont les membres se mettent à vivre sous nos yeux, dévoilant leurs joies, leurs préoccupations, leurs inquiétudes, leurs plaisirs et leurs perversions, leurs scrupules et leurs peurs, leur attachement à la coutume et au formalisme de la religion, leurs calculs pour les contourner quand cela les arrange, leurs roueries et leurs l, 2 , 3 scu lptures des temples de Khajuraho, Inde, X'-X I' sièc l e/ Explorer VATSYAY AN A02. »

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