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Le Mariage de Figaro Plan détaillé Acte 5, Scène 3

Publié le 22/10/2010

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mariage

 

INTRODUCTION

 

Beaumarchais célèbre dramaturge français, écrivit le Mariage de Figaro

Ecrite en 1778, censurée du a portée subversive de cette pièce qui effraya la société, jouée pour la 1º fois en 1784.

Scène 3 située dans l’acte V, prés du dénouement de la pièce ( tension dramatique Figaro va au lieu des rendez-vous, croyant que Suzanne l’a trahi avec le Comte.

Comporte le plus long monologue de toute l’histoire du théâtre français.

On analysera l’évolution du personnage de Figaro, ainsi que la critique de la société, comprenant les injustices sociales.

 

I . LA VIE DE FIGARO

 

A. La succession d'événements

 

-  Raconté dans l'ordre chronologique

-  Événemenents s'enchaînent rapidement, grâce aux connecteurs temporels : "voilà",    "sitôt"...

-  Malgré les nombreuses et douloureuses tentatives de Figaro,  la situation n'évolue pas( finit sans emploi

- Grâce à ses mésaventures, F est très émancipé: indépendance financière, variété d'expériences (censure, prison...)

 

B. L'échec professionnel et personnel

    Sa vie est parsemée de frustration et d’échecs

 

Plan professionnel:

      Après avoir essayé plusieurs métiers, il essaye trois autres :

      l. 25- 35 ( Figaro dramaturge

      l.39-44 (Figaro économiste

      l. 54 à fin (Figaro journaliste

 

      Mais chaque épisode a un dénouement rapide,  identique et douloureux :

      1º comédie flambée : indigné ( censurée pour plaire princes mahométans

      analphabètes  et ne se s’intéressent pas pour la culture occidentale. Bannît de façon arbitraire.

      2º emprisonné à la Bastille, euphémisme « baissé pour moi les portes du château fort « + abandonne « espérance et liberté « (  montre frustration

           3º supprimé et sans emploi (injuste car  Journal Inutile inoffensif

 

Plan personnel :

      - Mariage en péril ( rencontre secrète : sa fiancée +  Comte Almaviva

      - Ne connaît pas ses parents ( tristesse

      - Bénéficie pas de la protection du Comte, même si il appartient à sa maison

 

C. L’amertume de Figaro

 

     Figaro : fâché, triste, indigné

     Souligner ses peines : procédés littéraires ( ajoutent dynamisme scène

      - [ ! ] : colère et impuissance

      - […] : agglomération de pensées, rapidité d’idées, interrompant discours ( rythme haletant

      - Didascalies : « se lève «, « se rassied « ( nervosité

      - Verbes d’actions : « j’annonce «, « je le nomme «, « je taille «, « je m’évertue « ( persévérance, fougue ( décisions prises rapidement et sans état d’âme, sans tergiversations.

      - Champ lexical de la richesse : « argent «, « produit net «, richesses «…

      - Enumérations : « ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose «

      - Hyperboles : « mille pauvres diables «

      - Ellipses : « sitôt «, « voilà « ( dialogue  plus rapide

      - Blasphèmes + expressions familières : « chiens de chrétiens «, « pou-ou ! «

            (expriment colère + perd contrôle

 

D. L’ironie

 

Force de Figaro ( combattre échecs : « Las d’attrister les bêtes malades, et pour faire un métier contraire, je me jette à corps perdu dans le théâtre : me fussé-je mis une pierre au cou ! « ou en disant « en frémissant, je m’évertue «

 

Permet une interprétation subtile

 

Ennemis présentes – ton satirique :

      - « un envoyé… de je ne sais où « ( désinvolture renforcée par …

      - Les princes mahométans qui ne savent pas lire

      - L’affreux recors, « la plume fichée dans sa perruque «

      - « Un de ces puissants de quatre jours « ( dévalue leur puissance

      - Pauvres diables

      - Deux ou trois censeurs

 

Utilisée pour montrer ironie entre liberté/interdiction :

      - « Douce liberté «

      - « Je puis tout imprimer librement « après avoir fait la liste sur toutes les    restrictions appliquées  à cette dite liberté.

 

II. Critique de la société et ses injustices

 

A. La misère

 

Beaumarchais montre les conditions de vie des classes les plus défavorisées ( objectif : rendre sensible au lecteur.

 

La misère incarnée par le héros :

      - Physiquement ( « mes joues creusaient « =  il à très faim

      - Conséquences ( « mon terme était échu « = il doit payer son loyer

                      « je voyais de loin arriver l’affreux recors, la plume fichée dans sa perruque « Cette précision sur les habits crée un effet de réel

Effet d’injustice et disproportion  développé avec champ lexical de la richesse : « sol «, « argent «, « produit net «, « profit «…

 

Beaumarchais montre la difficulté de sortir du milieu où l’on est nés.

   1. Différents métiers ( Échecs

   2. Ecrivain/ Dramaturge ( Obstacles économiques et sociaux

Il est très difficile de sortir du cercle vicieux : « me voilà derechef sans emploi «

 

B. La censure

 

Critique l’absence du droit de s’exprimer

 

Dès le début, beaucoup d’importance attribuée à l’écriture – champ lexical- : « théâtre «, « j’écris «, « taille ma plume «, « journal «, « feuille « ( montrent difficulté de l’auteur à accomplir sa tâche.

 

Travail d’écrivain : travail précaire, mal considéré, problématique…

Ex : traité économique ( prison

        Après souffrances endurées ( travail détruit rapidement : supprimé

A ce moment, mené à penser que le suicide est meilleure alternative que théâtre «  me fussé-je mis une pierre au cou ! «

Prouve que l’écrivain et dans le même état de misère que le peuple + absence de reconnaissance.

 

Censure extrême : laisse penser à des persécutions des classes supérieures contre les intellectuels : « ne pouvant avilir l’esprit, en se venge en le maltraitant «.

 

C. L’absence de liberté

 

La difficulté d’être écrivain rejoint le fait qu’il évolue dans une société dans laquelle on ne peut être libre et encore moins exprimer librement ses pensées.

 

Disproportion effets/causes :

   1. Comédie : légère, rapide, emphatisé par le verbe « broché « ( rapidité des     conséquences  « aussitôt « et immesurables dégâts : « j’offense dans mes vers la Sublime Porte, la Perse, une partie de la presqu’île de l’Inde, toute l’Égypte, le royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d’Alger et de Maroc : est voilà ma comédie flambée «

   2. Traité économique pour sortir de sa pauvreté : ( réaction prompte « sitôt « et conséquence : «  je vois, du fond d’un fiacre, baisser pour moi les portes du château fort « et baisse morale « je laissai espérance et liberté «

   3. Écrit périodique « Journal inutile « ( excès « s’élever contre moi mille pauvres diables« + supprimé + sans emploi.

 

Désir de dénoncer l’absence de liberté d’expression :

Désigne censeurs : « un de ces puissants de quatre jours «, satirique car il montre leur « petitesse « comparé au travail qu’ils accomplissent : « si légers sur le mal qu’ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil !«.

Continue en dénonçant la censure

- « Je lui dirais… que les sottises imprimées n’ont d’importance qu’aux lieux ou l’on en gêne le cours «

- « que sans la liberté de blâmer  il n’est point d’éloge flatteur «

- « qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits «

 

CONCLUSION

 

Long monologue, très riche en contenu

Portait de Figaro montrant échecs personnels/professionnels et son amertume mais présentant aussi sa bravure pour faire une telle critique

Dénonçant la société qui met en cause ses injustices :

      - peinture des conditions de vie à l’époque et  la misère du peuple

      - fragile condition de l’écrivain, de la censure et critique de l’absence de liberté des écrivains cachée derrière apparentes permissions .

Afin de faire telle critique, recours à l’ironie, qui donne force au personnage de Figaro et lui aide a combattre sa tristesse

 

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