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Opération «Dynamo»

Publié le 27/02/2008

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L'évacuation de Dunkerque. La Blitzkrieg à l'Ouest, offensive allemande contre les Pays-Bas, la Belgique et la France, faisait rage depuis deux semaines, écrasant toute opposition. Mais, le 26 mai 1940, le ministère de la Guerre anglais autorisait lord Gort, le commandant du Corps expéditionnaire britannique (BEF: British Expeditionary Force), à exécuter l'opération «Dynamo», soit l'évacuation des troupes anglaises et françaises par Dunkerque et ses plages avoisinantes. Le jour suivant déjà, les troupes alliées se repliaient vers Dunkerque tandis que, le long de la côte sud de l'Angleterre, une armada de bâtiments de la Royal Navy, de navires marchands, bateaux de plaisance, de pêche, yachts privés et autres petites embarcations se rassemblait pour une opération massive de sauvetage à travers la Manche. L'évacuation de Dunkerque, sous le feu nourri de l'aviation allemande, fut considérée comme un miracle: 9 jours durant, sur la Manche, plus de 1000 bateaux franchissaient, dans les deux sens, les 40 km qui séparent le sud de l'Angleterre du nord de la France. Pendant ce temps, dans le ciel, la RAF luttait contre la Luftwaffe pour l'empêcher de mitrailler et bombarder les hommes sans défense sur les plages, et les vaisseaux non armés qui les secouraient. Les bateaux de gros tonnage, qui ne pouvaient pénétrer dans le port étroit de Dunkerque, restaient au large tandis que les petites embarcations transbordaient les hommes. Les destroyers de moindre tirant stoppaient le long de la jetée de Dunkerque, et là, on entassait des hommes, dans tous les coins possibles, sur et sous les ponts. Le 2 juin cependant, les attaques de la Luftwaffe redoublèrent et l'on dut interrompre l'évacuation de jour. Celle-ci se poursuivit pendant deux nuits, jusqu'à ce que l'avance de l'infanterie allemande rende la tête de pont de Dunkerque intenable. Le dernier bateau à quitter Dunkerque fut le destroyer Shikari, parti à 3 h 40, le 4 juin. A ce moment, 338226 hommes des troupes anglaises et françaises avaient été sauvés. Mais 68111 membres du Corps expéditionnaire britannique étaient restés en France, morts, blessés ou prisonniers. Les Alliés avaient dû également laisser derrière eux tout leur équipement lourd, comprenant 2472 canons, 63 879 véhicules, 20458 motocyclettes et plus de 500000 t de vivres et munitions.

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