Le romantisme allemand en littérature

« Ludwig Tleck.

satire, la légende et même les symboles, sont l'œuvre d'un esprit qui semble revivre dans un Giraudoux ou un Supervielle.

La première œuvre romantique de Tieck (qui avait débuté par des romans et une pièce de théâtre dans la manière des Stür­ mer) a été écrite en collaboration avec son ami Wackenroder : Les voyages de Franz Sternbald, ainsi que les Fantaisies sur l'art.

WACKENRODER (mort à vingt-cinq ans en 1798) avait fait entendre dans ses Effusions d'un moine ami des arts (1796) une des notes fon­ damentales du Romantisme en célébrant la « religion de l'art ».

Il unissait dans la même admiration fervente Albert Dürer et les pein­ tures de la Renaissance italienne.

En ·ouvrant des perspectives nouvelles sur le moyen âge et le passé allemands, il n'admettait pas que l'on vouHlt méconnaître ou négliger d'autres chefs-d'œuvre : c'était instituer le culte · de la vie intérieure stimulée, exaltée par la contem­ plation, la révélation de la poésie universelle que les Romantiques célébrèrent dans tous les âges et tous les pays.

.· S'il faut chercher une donnée commune à tqus les .

romantiques, c'est là qu'on la trou­ verait : dans la croyance aux illuminations intérieures, à ces « présences » quasi divines qui peuvent nous visiter et enrichir soudain i:10s âmes ·d'une lumière et d'une chaleur i_nf. »