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Sarazin, Jacques - sculpture.

Publié le 15/05/2013

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Sarazin, Jacques - sculpture. Sarazin, Jacques (1592-1660), sculpteur et peintre français dont l'oeuvre annonce l'art classique du Grand Siècle. Jacques Sarazin est né à Noyon (Oise). Son père et son grand-père étaient sculpteurs et menuisiers (on disait à l'époque, de manière indistincte, « tailleurs d'ymaiges « pour ces deux fonctions). Il suit tout d'abord une formation sur place, puis intègre, comme compagnon, l'atelier parisien de Nicolas Guillain, dit de Cambray (1565-1639), le père de son rival, Simon Guillain (1589-1658). À Rome, où il réside de 1610 à 1627, il est d'abord au service d'un compatriote, le sculpteur sur bois Jean Languille. Il exécute ensuite ses premières oeuvres, du moins attestées (1619), sous la direction du Dominiquin : quatre des Muses de la Fontaine du Parnasse dans la résidence du cardinal Pietro Aldobrandi à Frascati. Il conçoit et exécute également pour les jardins le décor des niches du Teatro dell'acque au centre duquel se tient un vigoureux Atlas portant le globe, tout à fait dans l'esprit de Carrache. Sculpteur à ses heures, le Dominiquin l'associe à ses commandes romaines : ainsi les stucs des Atlantes dans les églises de San Lorenzo in Miranda et de Sant'Andrea della Valle, qui manifestent chez Sarazin un sens de la mesure où son admiration pour Michel-Ange est tempérée par l'exemple antique. Après une brève étape à Florence, puis à Lyon où il laisse un Saint Bruno expressif, Sarazin arrive à Paris en 1628, où le nouveau premier peintre du roi, Simon Vouet, le précède de peu. Sarazin ne tarde pas à imposer son langage plastique animé, comme en témoignent les Anges du retable de Saint-Nicolas-des-Champs. Font notamment appel à son ciseau (pour le décor de leurs hôtels particuliers) Jean Jacquelin, trésorier général des Bâtiments du roi et le marquis d'Effiat, surintendant des Finances. Marié en 1631 à la nièce de Vouet -- qui sera le parrain de son premier fils --, Sarazin travaille pendant une dizaine d'années, sous les directives de ce dernier, au château de Wideville (1635) et à Chantemesle (1637), propriété de Louis Hesselin, conseiller et intendant des Menus Plaisirs du Roi. Avec la nomination de Sublet des Noyers à la surintendance des Bâtiments, la carrière de Sarazin connaît une évolution décisive, comme l'atteste la reprise des travaux du Louvre dont il supervise le décor de 1639 à 1642. Les quatre paires de Cariatides magistrales -- qui soutiennent le fronton du dôme du pavillon de l'Horloge édifié par Jacques Lemercier -- inaugurent une série de chantiers qu'entreprend dans les années 1640 l'équipe de Sarazin -- Gilles Guérin (1611-1678), Van Opstal et Philippe De Buyster (1595-1688) -- notamment au Palais-Royal et au château de Maisons. Les deux Anges en argent du monument du coeur de Louis XIII, suspendus dans une arcade du choeur de l'église Saint-Louis-des-Jésuites (et refondus par la suite dans la Paix de Chaudet en 1806), ainsi que les bronzes du monument du coeur d'Henri II de Bourbon-Condé (1648) reconstitué à Chantilly, renouvellent l'art funéraire du moment. En 1648, Jacques Sarazin participe également à la fondation de l'Académie de sculpture et de peinture. Le priant du Cardinal de Bérulle, exécuté en 1657 et désormais conservé au Louvre, est une belle illustration des talents de portraitiste de ce sculpteur, non seulement pour le traitement du visage, mais également pour l'attitude elle-même, empreinte d'une piété fervente. Père de vingt enfants, Jacques Sarazin est aussi l'auteur d'oeuvres profanes pleines de vie, comme les célèbres Enfants à la chèvre (1640) du Louvre. Sarazin s'est éteint à 68 ans alors qu'il travaillait au bas-relief du Triomphe de la mort pour le monument de Bourbon-Condé. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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