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LA STRUCTURE CHIMIQUE DE LA MATIÈRE

Publié le 27/10/2011

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Avant de classer les corps il fallait les connaître et donc les analyser, mais les premières tentatives d'analyse rationnelle devaient plonger les chimistes dans l'étonnement, car leurs méthodes étaient brutales et Berthelot s'était parfaitement rendu compte que l'analyse des produits par distillation restait décevante. Des produits organiques aux propriétés très différentes donnaient tous les mêmes produits finals, et les substances biologiques, pourtant si diverses dans leurs propriétés, aboutissaient au même résultat.

« voir des particules encore inconnues et de dé­ tenir ainsi la clé de la nature profonde de la matière.

Les chimistes ont donc échafaudé de nom­ breuses théories dont certaines se sont rapide­ ment écroulées tandis que d'autres se révélaient extraordinairement fécondes.

L'architecture chimique se dévoilait patiem­ ment, et la synthèse prenait son essor en de­ venant de plus en plus complexe, jusqu'à la synthèse biologique qui triomphe actuellement.

Les principes d'une classification chimique Avant que DALTON n'impose sa théorie ato­ mique et que Gerhardt ait l'intuition claire de ce que devrait être une telle classification, un essai timide avait été fait par Fourcroy sur les métaux en se référant au caractère de leurs oxydes.

Cet essai fut repris par THÉNARD en 1813 et l'affinité des métaux pour l'oxygène précisée à cette occasion .

Ampère lui-même aborda ce délicat problème en s'efforçant de diviser les corps en classes et en sous-classes, mais sans parvenir à représenter la réalité.

C'est très progressivement que la notion de famille naturelle d'éléments se dégagera L.

Dumas, en 1828, propose certaines familles qui, à bon droit, peuvent passer pour natu­ relles.

Ainsi les métalloïdes se trouvent divisés en cinq classes selon leurs combinaisons avec l'hydrogène, le chlore et l'oxygène, mais les métaux à leur tour se trouvent exclus de sa classification.

Jusqu'ici l'organisation est simplement liné­ aire, alors que la réalité doit mettre en action simultanément deux notions pratiquement in­ connues jusque-là : - celle des poids atomique croissant régu­ lièrement et celle de valence.

Ces deux idées ne peuvent être fondues que dans un tableau, c'est ce qui fit la gloire et le géniè de Mendé­ léev.

Mais nous n'en sommes pas encore là.

La plus grande théorie de toute l'histoire chimique C'est entre 1808 et 1827 que le chimiste An­ glais DALTON publia dans un grand ouvrage une théorie qui allait avoir un immense reten­ tissement, car elle devait réssusciter après plus de deux millénaires la théorie atomique de Démocrite.

Dalton, en effet, dans son « New System of Chemical Philosophy » exposait des idées véri­ tablement révolutionnaires.

Pour ce chimiste jusque-là obscur, la matière se composait de particules ultimes qui sont les atomes de corps.

Or, à partir de la masse des composés et du rapport des poids des éléments dans cette masse.

il affirmait qu'il était possible de détruire les poids relatifs de ces atomes.

En conséquence, le poids spécifique devait toujours se retrouver multiplié par le nombre des atomes correspondants dans toutes les com­ binaisons qui renfermeraient ces corps .

De plus , une remarque de Dalton d'une importance ma­ jeure indiquait que les combinaisons chimiques s'opèrent d'atome à atome.

Bien que cette indi­ cation nous semble aujourd'hui aller de soi, elle était bouleversante à une époque où le mécanisme de la réaction chimique n'était envisagé qu'en termes de mélanges ou de sépa­ ration et en fonction d'affinités mal définies.

Dès lors, et une fois surmontées les opposi­ tions inévitables que devaient entraîner de telles affirmations, il apparut indispensable de trouver une écriture symbolique qui permit une représentation claire, simple et adaptable à chaque cas de l'acte chimique.

Berzelius devait alors introduire la notation moderne en représentant chaque corps par la première lettre ou les deux premières lettres du nom latin de ce corps, elles-mêmes assorties d'un indice numérique marquant les nombres respectifs d'atomes dans la molécule.

Ainsi la molécule d'acide chlorhydrique ren­ ferme un atome de chlore (Cl) et un d'hydro­ gène (H); celle d'ammoniac contient un atome d'azote (N) pour trois d'hydrogène (H3).

La combinaison de ces deux corps, qui conduit au chlore d'ammonium, s'écrit alors : CIH + NH.

CINH• + ' ou (CINH•) Vers une chimie rationnelle Avant de classer les corps il fallait les connaître et donc les analyser, mais les pre­ mières tentatives d'analyse rationnelle devaient plonger les chimistes dans l'étonnement, car leurs méthodes étaient brutales et Berthelot s'était parfaitement rendu compte que l'ana­ lyse des produits par distillation restait déce­ vante.

Des produits organiques aux propriétés très différentes donnaient tous les mêmes pro­ duits finals, et les substances biologiques, pour­ tant si diverses dans leurs propriétés, aboutis­ saient au même résultat.

Ainsi constatait-il que l'aliment et le poison pouvaient former les mêmes produits généraux.

Il ne fallait donc plus détruire ou décomposer les corps si l'on voulait une analyse plus fine, mais au con­ traire, tenter de les obtenir par synthèse .

D'ailleurs, pour Berthelot tout corps n'était qu'une zone de passage ou un état intermé­ diaire, produit par une substance antécédente pour donner à son tour une substance nouvelle.

De la méthode de Gerhardt à la proposition de Dumas En se servant de connaissances récentes, Gerhardt qui devait être l'un des principaux artisans de la nouvelle chimie, donne à son tour les formules d'une série d'acides organi­ ques; ce sont l'acide formique, acétique propio­ nique, butyrique, valérique, caproique, capry­ lique œnanthylique, pélargonique et rutique.. »

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