Tous les matins du monde

Littérature

Tous les matins du monde

1)      L’histoire se déroule lors du règne de Louis XIV, dans le XVIIème siècle. L’histoire se déroule à Paris et à Bièvre.

2)      Les deux principaux lieux évoqués dans le roman sont le palais du roi et la maison de Sainte Colombe. La maison de Sainte Colombe et sa cabane représente la tranquillité, c’est l’endroit ou Sainte Colombe cherche le silence et s’abandonne du monde extérieur. Il y joue la viole et c’est un des endroits où sa femme réapparait ! la maison de Sainte Colombe a un destin tragique, elle est désertée petit à petit. Tandis que le palais du roi représente la grandeur royale, représente l’ambition sociale et musicale. 

3)      Un janséniste est quelqu'un qui fait partie au jansénisme. Le jansénisme est un mouvement religieux, puis politique, qui se développe au XVIIème siècle, principalement en France, en réaction à certaines évolutions de l'église catholique, et à l'absolutisme royal.

Les jansénistes dans le roman sont : M. de Sainte Colombe, M. de Bures professeur de Toinette et Madeleine. M. de Sainte Colombe est janséniste car il s’isole du monde extérieur, ne veut rien avoir à faire avec la vie politique et la famille royal, on le voit dans les chapitres IV et V, « vous direz à sa majesté que son palais n’a rien à faire d’un sauvage qui présenté au feu roi son père il y a trente-cinq ans de cela », « je préfère la lumière du couchant sur mes mains à l’or qu’elle me propose. Je préfère mes vêtements de drap à vos perruques in-folio. Je préfère mes poules aux violons du roi et mes porcs à vous-mêmes. » Sainte Colombe ne s’intéresse pas à la richesse et au succès.

4)      L’opposition entre Sainte Colombe et le pouvoir du roi se manifeste à travers différents aspects. Sainte Colombe refuse d’obéir à l’ordre du roi. Il se dérobe ainsi au pouvoir royal en répondant à Mr Caignet : « Je suis si sauvage, Monsieur, que je pense que je n’appartiens qu’à moi-même ».Sainte Colombe refuse de travaillait pour le roi.

5)      Marin Marais décide de se rendre chez M. de Sainte Colombe pour que Sainte Colombe devienne son maître de viole. Il était dans une chorale mais fût renvoyer après sa perte de voix. Puisque sa voix est devenu inutile dans le chant, il décida de se tourner vers le violon, «  Il se vengerait de la voix qui l’avait abandonné, qu’il deviendrait un violiste renommé ».

L’arrivé de Marin Marais provoque au sein de la famille des sentiments diverses. Madeleine se sent attiré par le jeune homme et y tombe amoureuse, Toinette était indifférente envers lui et écouta son histoire, mais l’arrivé de Sainte Colombe déclenche la colère chez lui. Sainte Colombe joue sur son viole pour remémorer et oublier, tandis que Marin Marais joue pour le succès et la Revenge social.

6)      Le roman oppose deux personnages, Marin Marais, qui, très vite devient musicien à la Cour et sous les feux de la gloire et M. de Sainte-Colombe, qui est tourné vers le passé, solitaire, loin des lumières du succès. On a un portrait physique de Sainte Colombe «haut, épineux, très maigre, jaune comme un coing, les lèvres serrées, cheveux noirs,...». On a également un portrait moral «il n'était pas aussi froid qu'il en avait l'air». Sainte Colombe est un être maladroit dans le geste et dans la parole, dans la relation humaine. C'est un personnage qui a parfois des accès de colère traumatisante mais aussi des moments de tendresse: il est inconstant, imprévisible. Il est caractérisé par son silence, son côté impénétrable et très pudique concernant sa vie personnelle. Sainte Colombe à aimer pendant toute sa vie, qu’une seule femme, Mme de Sainte Colombe.

Marin Marais apparait comme un homme respectueux et qui cherche le succès et la richesse, on a un portrait physique bien détaille, « un grand enfant de dix-sept ans, rouge comme la crête d’un vieux coq. », « le jeune homme, la perruque à la main, posa une lettre pliée en deux et cachetée à la cire verte sur la table », « il s’appelait Monsieur Marin Marais. Il était joufflu. ».  Marin Marais vola de Madeleine à Toinette, il ne sait pas ce qu’il veut. La mue représente Marin Marais rejeté hors de son enfance «puis quand sa voix s'était brisé, il avait été rejeté à la rue [...] Il avait encore honte. Il ne savait plus où se mettre» ; «cette eau qui coulait entre les rives était comme une blessure qui saignait.» ; «il se sentait seul, comme une bête bêlante, le sexe épais et poilu pendant entre les cuisses.».

7)      Toinette et Madeleine s'opposent physiquement et moralement. Madeleine est caractérisée par sa maigreur, elle est vue d'extérieur comme sa mère, tandis que sa sœur sait ce qu'elle veut et sait ce qu'elle fait.  «  Madeleine ne se plaignait jamais. (…) Elle était comme un vaisseau qui chavire et qui coule inopinément. », « Toinette se rebellait, réclamait contre son père, criait après lui. ». physiquement les deux filles s’opposent aussi, Madeleine est brune et maigre tandis que Toinette est rousse et possède des formes plus rondes que sa sœur. Madeleine est un personnage obscur qui termine avec la mort, Toinette est remplie de vie.

8)      La femme de M. de Sainte Colombe apparait cinq fois morte, elle apparait dans les chapitres VI, VII, IX, XV et XX. Monsieur de Sainte Colombe l’a fait apparaitre tout en jouent sur son viole.

9)      L’histoire de Sainte Colombe se rapproche du mythe d’Orphée. Orphée était un musicien qui comme Sainte Colombe avait ajouté une corde à son viole. Après la mort de sa femme Eurydice, Orphée était inconsolable. Il réussissait à rentrer dans l’enfer pour y retrouver sa femme en charmant le gardien par sa musique. On peut le comparer à Sainte Colombe, car celui-ci à travers sa musique essaie d'abolir les frontières entre le monde des morts et des vivants par sa musique.

10)    Les deux œuvres de musique qui jouent un rôle clé dans le roman sont: Le Tombeau de regrets composés par M. de Sainte Colombe pour la mort de sa femme et La rêveuse composé par Marin Marais pour Madeleine. Avant la mort de Madeleine, elle lui avait demandé de lui rejoué une dernière fois La Rêveuse.

11)    Le peintre évoqué dans l’œuvre est Baugin.

La place et le rôle des autres arts que la musique dans ce roman est qu’à partir des autres arts, Sainte Colombe explique ce qu’est la musique pour lui.

12)   Quand Marin Marais la quitte après avoir joué pour une dernière fois La Rêveuse, elle se pend avec les lacets des chaussures que Marin avait faites pour elle.

13)    La phrase complète formée à partir du titre est : «  Tous les matins du monde sont sans retour », le titre à un sens tragique et tourne vers le destin mortel de tous les êtres vivants. L’histoire est une tragédie, au début de l’œuvre, le lecteur fait connaissance avec la femme morte du protagoniste. Dans l’histoire elle réapparait plusieurs fois. Puis on a l’enfant qui est né mort pour finir avec le suicide de l’ainée de Sainte Colombe.

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15)   La dernière leçon de Sainte Colombe sert à transmettre son savoir et son talent unique de faire apparaitre les morts. « une nuit, il entend Sainte Colombe se lamenter de ne pas avoir un ami appréciant la musique. Il se manifeste et les deux hommes entament une longue conversation. Marin Marais parvient à percevoir ce que représente la musique pour Sainte Colombe. Ce dernier accepte de lui dévoiler « un ou deux arias capables de réveiller les morts ». Ils vont chercher la viole de Madeleine et jouent ensemble jusqu'à l'aube. ». La dernière leçon est la leçon ou Sainte Colombe donne sa propre définition de la musique. Sainte Colombe donne une dernière leçon à Marais, et lui montre son cahier de musique en maroquin et dévoile à Marais comment être un vrai musicien.