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Maupassant (Guy de), 1850-1893, né à Fécamp ou au château de Miromesnil (SeineMaritime), écrivain français.

Publié le 09/11/2013

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Maupassant (Guy de), 1850-1893, né à Fécamp ou au château de Miromesnil (SeineMaritime), écrivain français. Considéré comme un maître de la nouvelle, Maupassant est un des écrivains français les plus populaires. Mais derrière la légendaire limpidité du conteur se cachent bien des contradictions. Car il y eut toujours une « autre face des choses ». Ainsi, Maupassant n'est probablement pas né au château de Miromesnil, comme le prétendit sa mère, fière de sa noblesse de fraîche date. L'enfance libre dans la campagne normande se trouva vite assombrie par la séparation des parents. Après des études au collège d'Yvetot (dont il fut exclu) puis au lycée de Rouen, Maupassant fit l'apprentissage d'une autre réalité difficile à travers la débâcle de 1870. En 1872, contraint de gagner sa vie, il accepta un emploi obscur de gratte-papier au ministère de la Marine, compensé par des dimanches passés à canoter sur la Seine, ou les visites à Flaubert, ami d'enfance de sa mère, qui orienta définitivement ses goûts et joua un rôle considérable dans la maturation de l'écrivain. Devenu familier de l'« ermite de Croisset » - avec Zola, Daudet, Huysmans, Tourgueniev-, il donna alors une longue nouvelle, Boule-de-Suif, au recueil collectif des Soirées de Médan (1880). Grâce à son succès immédiat, il put désormais espérer vivre de sa plume, comme chroniqueur et conteur. Dix ans (1880-1891) lui suffirent pour édifier son oeuvre : trois cents contes, six romans, des journaux de voyage (Sur l'eau, 1888), quelques pièces de théâtre. Mais les plaisirs mondains du « Bel-Ami » n'eurent qu'un temps. Atteint de graves troubles psychiques, de crises d'angoisse et de démence, il fut interné en 1892 à la clinique du Dr Blanche, où il mourut un an plus tard. L'écriture du désastre. La critique distingue traditionnellement deux veines successives, réaliste et fantastique, dans l'oeuvre de Maupassant. Les premiers contes se caractériseraient par l'évocation du petit monde normand (Contes de la bécasse, 1883) ou l'observation impitoyable de la société parisienne (Bel-Ami, 1885) ; le réalisme, enrichi par l'étude psychologique (Miss Harriett, 1884), s'épanouirait ensuite dans le roman d'analyse (Une vie, 1883) pour s'échapper vers un fantastique de plus en plus pathologique (le Horla, 1887). En fait, les deux tendances coexistent chez lui dès l'origine. Car l'insolite est au coeur du réel (la Ficelle), le don de « seconde vue » de l'observateur menace toujours une identité mal assise (Lui ?). C'est que l'artiste, tel que Maupassant le définit idéalement dans le Roman (« préface » de Pierre et Jean, 1888), loin de donner du réel une « photographie banale », se doit de « reproduire fidèlement » sa propre « illusion du monde ». En outre, l'union indissoluble entre la vie et la mort (Fort comme la mort, 1889), que la maladie rend encore plus étroite et fatale, explique la récurrence obsédante du thème de l'eau. Au départ simple lieu de plaisir et de rêverie, l'eau devient le miroir des êtres et des choses, le lieu symbolique de toute dérive et, enfin, un sépulcre ondoyant, refuge ultime pour qui cède à la tentation du néant. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats conte France - Arts - Littérature - Le XIXe siècle naturalisme - 2.LITTÉRATURE nouvelle réalisme - Le réalisme en littérature - L'esthétique réaliste Les livres Maupassant (Guy de), page 3097, volume 6 réalisme - Publicité pour les Contes de la Bécasse, de Guy de Maupassant, page 4263, volume 8

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