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rationnement.

Publié le 05/12/2013

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rationnement. n.m., restriction imposée à l'offre ou à la demande sur un marché. La demande d'un bien est rationnée si les consommateurs ne peuvent obtenir qu'une partie de la quantité qu'ils souhaitent acheter ; le rationnement du crédit consiste à limiter a priori la croissance des crédits distribués par les banques. Le chômage peut être considéré comme un rationnement de l'offre de travail, puisque les travailleurs ne peuvent vendre tout le travail qu'ils offrent. L'organisation du rationnement peut reposer sur des files d'attente (« premier arrivé, premier servi ») ou sur une répartition proportionnelle (chacun étant en partie satisfait). Le rationnement dans l'histoire. L'organisation d'un rationnement en cas de pénurie suppose l'existence d'un pouvoir central efficace. Au Moyen Âge et à l'époque moderne, des mesures de répartition furent prises, avant tout pour lutter contre les famines, véritable fléau de l'Ancien Régime. Le rationnement était alors organisé à l'échelle municipale ou provinciale (ventes réservées au marché local, greniers ou boulangeries municipales, maintien autoritaire des prix). La monarchie, soucieuse de préserver le calme populaire à Paris en recourant à l'achat de grains par le Trésor royal, ne prit jamais de mesures de rationnement national. Pendant la Révolution française, les premières mesures libérales ne résistèrent pas à l'agitation sociale face à la flambée des prix et à la disette. En 1792, les émeutes se multiplièrent pour réclamer la fixation d'un prix de vente pour le pain et les denrées de première nécessité. Le gouvernement révolutionnaire en vint à une véritable économie de guerre, marquée par les réquisitions et surtout, en septembre 1793, par le « maximum » général des prix et des salaires. La commission des subsistances du Comité de salut public organisa le contrôle des stocks et instaura des cartes de rationnement par boulangerie pour le pain. Ces mesures touchèrent surtout Paris, les villes, les régions frontalières, sans qu'il y eût un véritable rationnement général. Elles durent faire face à la fraude paysanne malgré l'intervention de l'armée et des représentants en mission. Après le 9 Thermidor, le libéralisme des échanges fut rétabli et le maximum disparut le 24 décembre 1794. C'est pendant la Première Guerre mondiale, avec la mobilisation complète de l'économie dans l'effort de guerre, que l'idée de rationnement apparut de nouveau. Néanmoins, l'emprise de l'État fut très progressive : réquisition de certains produits en 1915, création d'un ministère du Ravitaillement en 1916, puis rationnement généralisé sous le gouvernement Clemenceau en décembre 1917. Avec le déclenchement de la guerre sous-marine, il était devenu impossible de pallier la pénurie par des importations ; la « carte d'alimentation » fut étendue à l'ensemble de la France le 1er j uin 1918 et des « jours sans viande », instaurés. L'approvisionnement fut dans l'ensemble assuré et devint un thème de propagande face à la situation beaucoup plus difficile que connaissait l'Allemagne. Des mesures analogues furent imposées par l'État français pendant la Seconde Guerre mondiale : rationnement des denrées alimentaires dès janvier 1940, puis, en 1941, des vêtements, du tabac, etc., par des tickets alloués selon l'âge et la profession. À ce rationnement officiel se superposa bientôt le « marché noir », qui entraînait une sélection par l'argent. La pénurie et les mesures de rationnement ne disparurent que peu à peu, en 1948-1949. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats guerres mondiales - La Première Guerre mondiale Les livres rationnement, page 4241, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ajustement - 2.ÉCONOMIE Clower Robert déséquilibre équilibre économique marché noir politique monétaire thermidor

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