Devoir de Philosophie

Andromaque

Publié le 08/12/2013

Extrait du document

andromaque
Andromaque : Scène 8, Acte III : Introduction : La tragédie montre l'homme aux prises avec des forces qui le dépassent. C'est ainsi que dans cet extrait de la scène 8 de l'acte III d'Andromaque écrit par Racine en 1667, on retrouve une héroïne qui doit faire face à un dilemme cornélien. En effet, elle doit soit accepter d'épouser Pyrrhus, son ennemi, afin de sauver son fils du sacrifice auquel les Grecs le destinent, soit de refuser ce chantage, et provoquer ainsi la mort de son enfant, symbole de son amour avec Hector, son défunt mari. C'est ainsi que l'héroïne commence une introspection qui aboutira à sa décision finale.  Nous analyserons donc dans un premier temps comment ce dilemme fait de cette scène, un texte lyrique. Enfin, nous verrons dans un second temps en quoi cette scène est tragique. I/Un texte lyrique : a)Andromaque prise entre différents sentiments : Andromaque vient de perdre son époux et doit maintenant faire face à un dilemme cornélien à savoir sauver son fils du sacrifice auquel les Grecs le destinent ou refuser d'épouser Pyrrhus entrainant ainsi la mort de son seul et unique fils Astyanax. Elle fait face à un dilemme qui la tiraille entre plusieurs sentiments passant de l'amour à la haine. C'est ainsi que nous retrouvons l'emploi de la 1er personne du singulier : « j'irai », « je m'en souviens », « je laisse », « je puis voir ». L'emploi du « je » privilégie et favorise l'analyse du « moi ». Cela permet également à Andromaque de faire une introspection : elle doit faire un choix et elle a donc besoin de s'observer, de s'analyser et de se comprendre. L'utilisation de la première personne du singulier lui permet ainsi d'exprimer clairement ce qu'elle ressent. <...
andromaque

«    En effet, Andromaque apparaît tout d’abord comme une femme tendre et fid èle. En effet on l’imagine   regardant son fils comme un rempla çant de son  époux disparu, c’est «   l’image d’Hector   » dit­elle. On   retrouve ainsi le champ lexical de la fid élité. On retrouve donc les termes   : «   laissa pour gage   », «   Je   te laisse mon fils pour gage de ma foi   », «   il me retrouve en toi   », «   à  quel point tu ch érissais le p ère   »,   «   p érir tous ses a ïeux   ». La notion de fid élité entre Hector et Andromaque semble  être rattach ée à leur   fils Astyanax, c'est­ à­dire au fruit de leur union. Cet enfant semble  être le symbole de leur amour et de   leur fid élité. Andromaque doit aimer son fils comme elle a aim é Hector afin que le souvenir de celui­ci   soit pr éserv é.     Andromaque, comme une m ère tendre s’adresse directement  à son fils. Elle semble vouloir le   rassurer virtuellement. En effet, celui­ci n’ayant pas la parole, il ne peut exprimer sa douleur et ses   craintes. Elle le rassure donc pour mieux s’interdire d’accepter sa mort. Elle doit donc  épouser Pyrrhus   pour qui elle voue une haine immense. C’est ainsi qu’apr ès avoir  évoqu é son amour et sa fid élité à   Hector et son fils, sa haine pour Pyrrhus appara ît à l’oppos é d’autant plus forte. On retrouve par   ailleurs un vocabulaire p éjoratif lorsqu’elle parle de Pyrrhus   : «   Roi barbare   », «   le cruel   ». Aussi,   Andromaque exprime clairement qu’elle le d éteste   : «   Si je te hais   ».   Andromaque est donc prise entre des sentiments oppos és. Elle semble avoir besoin de retrouver ses   rep ères sur ce qu’elle ressent afin de trouver une solution  à son dilemme. C’est au contraire une   Andromaque compl ètement tourment é qui ressort de cette introspection. b)Andromaque tourment ée        :         Andromaque semble  être compl ètement d éboussol ée. Elle est ma îtresse d’un choix impossible. Elle   doit trancher une douloureuse alternative, ce qui para ît la perturber psychologiquement.       Les nombreuses exclamations d’Andromaque sont t émoins du chamboulement de l’h éroïne. Les cris   de d ésespoir et de plaintes d’Andromaque sont exprim és par des interjections diverses : «   Ah   ! De   quel souvenir viens­tu frapper mon  âme   !   ». Elle semble avoir  été pouss ée par sa confidente C éphise   à  se rem émorer un chapitre de sa vie douloureux pour elle. Elle utilise par ailleurs un verbe fort et qui   refl ète bien le mal que lui procure ce souvenir   : «   De quel souvenir viens­tu frapper mon  âme   !   ». Le   verbe frapper nous fait penser que ce souvenir est comme un coup de massue qui assomme l’h éroïne   expliquant ainsi son chamboulement. Plus loin, Andromaque,  évoquant de nouveau le souvenir   douloureux de son mari s’exclame   : «   H élas   !   ». Ces cris de douleurs et de d ésespoir sont r évélateurs   de l’ état psychologique d’Andromaque qui semble compl ètement perturb ée.        Ce coup de massue que lui donne sa confidente fait alors entrer Andromaque dans une sorte d’ état   second. Elle semble alors obs édée par Astyanax. On retrouve une anaphore. La maman r épète deux   fois «   Ce fils   ». Cette r épétition insistante cr ée un effet d’ écho dans la t ête d’Andromaque. Cela met en   relief l’obsession de l’h éroïne pour ce fils, symbole de son union avec Hector. Elle a peur de le perdre   et est tourment ée face  à cette id ée. Elle parle m ême  à Astyanax, comme s’il  était en  état de   comprendre. Elle semble ainsi  être dans un  état second qui lui fait perdre ses rep ères. Elle est  . »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles