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Traité: « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! »

Publié le 13/05/2014

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Traditionnellement, le désir fait l’objet d’une condamnation morale. Supposé sceau de notre animalité et contraire de la raison, il ne serait pas digne de notre humanité. Réputé synonyme de manque et de souffrance, puisque ce que nous désirons c’est ce que nous n’avons pas, il constituerait un obstacle indépassable au bonheur. La déclaration qui ouvre cet extrait de la Nouvelle Héloïse de Rousseau sonne donc comme une provocation : « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! ». Voilà la thèse que Rousseau développe dans ce texte où il s’emploie à montrer que le désir, loin d&...

« désirer c'est ne plus avoir de cause de souffrance.

Ne plus rien désirer, ce peut être aussi n'avoir plus rien à désirer, être pleinement satisfait, ne plus manquer de rien.

En cela, l'absence de désir peut donc être conçue comme nécessaire au bonheur, défini alors comme une tranquillité stable.

C'est donc le contraire qu'affirme ici Rousseau.

Comment justifier cet aspect positif du désir ? Comment procède-t-il à ce renversement ? C'est ce qui est expliqué dans les phrases qui suivent.

Ne plus rien désirer, c'est « perdre tout ce qu'[on] possède. » Là encore, dans ses formulations (de même dans la phrase suivante), Rousseau joue d'un paradoxe. Comme peut-on soutenir que lorsque je ne désire plus rien je perds « tout » ce que je possède ? Le désir, en effet, nous l'avons dit, n'est rien : ce que je désire, c'est ce que je n'ai pas.

Alors il semble contradictoire de supposer que m. »

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