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A LA DÉCOUVERTE DE SATURNE

Publié le 16/12/2011

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saturne

 

La planète aux anneaux ... De cet étrange système que savait-on jusqu'ici et que vient-on d'en apprendre grâce à la sonde spatiale Voyager-! ? Au cours d'une révolution qui dure 29 ans et 168 jours, Saturne circule en moyenne à 1 milliard 425 millions de kilomètres du Soleil, avec un écart, résultant de l'excentricité de l'orbite, de 150 millions de kilomètres entre le périhélie et l'aphélie. Sixième des planètes dans l'ordre croissant des distances au Soleil, seconde des géantes dans l'ordre de grandeur, son diamètre est de 100 000 km et le volume de son globe a ainsi 755 fois celui de la Terre. Mais sa densité moyenne est inférieure à celle de l'eau : 7 dixièmes de gramme par centimètre cube.

saturne

« il expliqua les phases et les disparitions périodi­ ques.

Un tel anneau ne pouvait être un solide d'un seul tenant, la troisième loi de Kepler exigeant qu'il devait d'un bord à l'autre, tourner à des vitesses inversement proportionnelles à la racine carrée de la distance au centre de Saturne.

On en est venu à concevoir un système de fragments de glace ou d'autres matériaux, soit une multitude de petits blocs de quelques centimètres au plus.

En 1675, Cassini avait distingué dans ce qu'on avait cru n'être qu'un seul anneau, une lacune à laquelle son nom est resté attaché.

En 1838, Encke en signalait une seconde; en 1850, Bond décou- .

vrait un anneau intérieur sombre.

Jusqu'à Voyager-!, on s'en est tenu à l'existence de trois anneaux principaux et de trois anneaux secondaires, et l'on supposait à tort que leurs régions brillantes concentraient de la matière, non leurs parties obscures.

Tout cela est maintenant à reconsidérer.

C'est par centaines qu'il faut compter les anneaux.

Leur nombre atteint peut-être un millier, voire davan­ tage.

Il en est de brisés, de torsadés, d'entrelacés, conséquences, sans doute, d'effets électromagnéti­ ques : les lois de la mécanique céleste ne suffisent plus pour expliquer ces configurations complexes.

Les anneaux sont-ils des vestiges de satellites ayant explosé et dont les morceaux auraient gardé la même orbite, ou bien les témoins du Big Bang qui aurait eu lieu il y a plusieurs milliards d'an­ nées ? La question reste posée, -avec bien d'au­ tres ...

Récemment, il a été observé que Jupiter est ceint d'un anneau et qu'Uranus en possède au moins neuf.

Ceux de Saturne cessent donc d'être une étrangeté unique dans le système solaire, ce qui n'ôte rien, bien entendu, à l'intérêt que pré­ sente leur étude.

En ce qui concerne les satellites, les astronomes parvinrent, avant d'avoir pu recourir à la photo­ graphie, à en repérer huit.

Furent successivement découverts : Titan, le plus brillant, par Huygens (1655); Japet (1671), Rhéa (1672), Téthys et Dioné (1684) par Cassini; Encelade et Mimas par Her­ schel (1789), Hypérion par Bond (1848).

Un neu­ vième à été ajouté à la liste il y a seulement une quinzaine d'années.

Audoin Dollfus en a repéré un dixième en 1966 qu'il a baptisé Jarnus, lors du passage de la Terre dans le plan des anneaux.

Le onzième a été photographié par la sonde Pioneer­ Il.

En mai 1980, le nouveau passage de la Terre dans le plan équatorial de la planète a permis à une équipe d'astronomes travaillant à l'Observa­ toire du pic du Midi (J.

Lecacheux, P.

Laque, R.

Despiau et A.

Augé) de trouver un douzième satellite, Dioné bis.

A la fin du mois d'octobre de la même année, Voyager-! inaugurait sa fabuleuse moisson en découvrant les treizième et quator­ zième lunes de Saturne et, le 8 novembre, une quinzième, la plus proche de la planète.

Titan : un océan d'azote ...

Particulièrement fascinant, Titan, qui a été l'ob­ jet principal de la mission de Voyager-!.

Le plus gros des petits mondes qui gravitent autour de Saturne (son diamètre de 5 800 km excède celui de Mercure) est, en effet, le seul satellite planétaire connu à posséder une atmosphère.

S'il avait un sol de silicates, de la vie y serait-elle apparue ? La sonde l'a observé à 4 500 km de distance .

Son atmosphère est surtout constituée d'azote, avec présence d'hydrocarbures : acétylène, ben­ zène, acide cyanhydrique, soit autant d'éventuels précurseurs des acides aminés, constituants des protéines.

Mais sur Titan aucune vie ne serait pos­ sible.

La température de -100° C au sommet de l'atmosphère décroît avec la diminution de l'alti­ tude jusqu'à -200° C la surface du satellite.

Dans ces conditions celui-ci ne peut-être qu'un océan d'azote liquide.

Voyager-! a également donné des '' coups de projecteur >> sur Japet, dont une face est six fois plus réfléchissante que l'autre; sur Thétys dont un des nombreux cratères pourrait avoir une origine volcanique; sur Mimas, qui n'en montre qu'un mais extraordinairement étendu : sa structure d'impact, de 130 km de diamètre, occupe plus du quart du diamètre de J'astre.

Singulier, aussi le fait que certains satellites circulent sur la même orbite.

Il en va ainsi pour Dioné (800 km de diamètre) qui partage la sienne avec Dioné bis, et pour 1966-SI le Jarnus de Dollfus et 1966-S3 qui ne sont actuel­ lement distants que de 48 km sur leur orbite com­ mune.

La sonde a encore révélé que sur les deux hémi­ sphères de Saturne apparaissent des taches rouges analogues à la célèbre macule de Jupiter, résultant également de quelques formidables tourbillons atmosphériques; que le champ magnétique de la planète n'est pas plus intense que le champ ter­ restre et qu'une forte activité radioélectrique, tout inattendue, se manifeste autour d'elle.

Au terme de 117 jours d'observation continue, la mission de Voyager-! s'est terminée le 15 décembre.

L'engin va désormais errer dans les profondeurs du Cosmos.

Le survol de Titan une fois décidé avait fait renoncer en effet, à la pour­ suite du voyage en direction d'Uranus et de Nep­ tune, comme on l'avait d'abord envisagé.

C'est vers ces deux planètes que se dirigera la sonde jumelle Voyager-2 après qu'elle sera passée à son tour, l'été prochain, à proximité de Saturne.

Si tout va bien, elle atteindrait Uranus en 1986 et Neptune en 1989.. »

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