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a ) R emarque p réliminaire: g oût d u p aradoxe, d u c anular(cf.

Publié le 19/03/2014

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a ) R emarque p réliminaire: g oût d u p aradoxe, d u c anular(cf. l a vie de Vian). h ) P renons-la a u s érieux : u ne n ouvelle a ppréhension d u m onde. P uisque le réel e st« l aid » (hormis l e j azz e t les filles, d it C olin), l 'imagination, l 'invention p euvent s ubstituer à l a l aideur u n n ouveau m onde q ui, à s on tour, d eviendrait v rai : l e r omancier r efait l e m onde (ne dit-on p as « le m onde » d e R abelais, d e B alzac ?) 2 ) A cceptation de cette théorie a ) Cette l utte e ntre l a f iction et l a r éalité a t ouché toutes les époques. F iction A u M oyen A ge : Les r omans d e l a T able R onde. A u X VIIo: les r omans p récieux, les f antaisies l unaires d e C yrano d e B ergerac A u X IXo: r omantisme = i magination R éalité Le R oman de Renart Le Roman bourgeois d e Furetière Le R oman c omique d e S carron r éalisme=science e xacte h ) L 'auteur, g arant d e s a c réation, a toute liberté d e s uivre son i magination e t é chappe a insi a u côté compassé et froid des ouvrages de c ommande. c ) I l f aut c ependant des garde-fous : u ne i magination s augrenue, u n nonrespect d u l ecteur e ntraînent l 'échec. 3 ) D ifférents a spects d e l a d électation d u l ecteur a ) R emarque p réliminaire: l a fiction ne repose p as u niquement sur l'artifice de l 'imagination : u ne c opie m inutieuse d e l a r éalité d ébouche s ur u ne r ecréation d e cette r éalité (cf. M aupassant, P réface d e Pierre et Jean, s ujet 4 s ur u ne oe uvre). h ) C réation d 'un u nivers r omanesque q ui s ort d u q uotidien p ar - le rêve : e rrance d ans P aris a vec u ne f emme-médium (André Breton, Nadja), m ystérieuse attente guerrière (Buzatti, Le Désert des Tartares). - l'absurde: M onsieur K p ris d ans l e l abyrinthe d u Procès ( Kafka). L 'arpenteur d u Château ( Kafka). - la f antaisie q ue p rocure le délassement : exploitez des r omans d e Raymond Q ueneau, M arcel Aymé, Boris V ian. - le f antastique d épouillé ( Maupassant, Le Horla), r omantique (Villiers d e l 'Isle-Adam, C harles N odier), b aroque e t cruel (André Pieyre d e M andiargues). c ) P roblème d u t emps résolu Le t emps d u r oman est p lus r apide q ue c elui de l a vie. Les a uteurs j onglent avec les mois et les années. - Dans L 'Arrache-coeur, V ian n ous emmène d u 27 j uinet a u 3 9 j uinout, d u 5 5 j anvril o u 7 f évruin. - La s cience-fiction s 'en d onne à c oeur j oie. U ne l ecture de l a t able des m atières d e Chroniques Martiennes n ous c onduit a llègrement d e j anvier 1 999 à o ctobre 2 026 p our f inir s ur « Le p ique-nique d 'un m illion d 'années». d) U ne l ecture intéressée : l a f uturologie L 'imagination p résente s era p eut-être l a r éalité f uture : e xploitez J ules V erne. Conclusion p artielle : i maginez-la ! 'Il r eprenant les idées clefs d u A . T ransition Ce genre d e l ittérature a d es limites. Bossuet y v oyait d éjà d e « d angereuses fictions ». De même q u'il y a r isque d e b ovarysme, i l y a r isque d e« v ianisme » .Le succès des r omans d e B. V ian, d ans les a nnées 1 960, l e c onfirme : f acilité à e ntrer d ans ce m onde d 'adultes-enfants q ui m asque les vrais p roblèmes. L a l ittérature d oit a ussi laisser p lace à u n r apport p lus é troit avec le réel. B . R oman : « r apport a vec l e r éel » M ini-introduction : é crivez-la à p artir d u d éveloppement q ui s uit. l ) C onnaissance d u m onde E lle n aît d u r egard q ue l e r omancier j ette s ur l a société - avec J ulien S orel, n ous s uivons u ne p rogression d ans l a h iérarchie s ociale. - avec Z ola e t le r oman e xpérimental, n ous a llons à l a d écouverte d e s ecteurs, d e m ilieux t rès divers : g rands m agasins, m ines, m ilieux f inanciers, c ommerçants des H alles, etc. - la s imple t able des matières d e L a Comédie H umaine é voque t out u n m onde q ui f ait « c oncurrence à l 'état c ivil ». 2 ) C onnaissance d e soi « C haque l ecteur est, q uand i l l it, le p ropre l ecteur d e soi-même » , d it M arcel P roust. - On a pprofondit s a p ropre p sychologie à t ravers les p ersonnages d e r omans o u e n s uivant l a vie mouvementée d 'un R astignac ... les pensées i ntimes d e M adame B ovary. - On d écouvre des p roblèmes q ui j usque-là n ous é taient p eu o u m al c onnus: l 'absurdité d e l 'existence avec M eursault, d es cas de conscience avec Rieux, l a vie d ébordante des p ersonnages d e M iller o u d e S teinbeck. - On c ôtoie u ne p sychologie hors de l a n ormale, a vec le héros d u R oi des Aulnes ( Tournier), avec B enjy d ans Le B ruit et la Fureur ( Faulkner). C onclusion p artielle : E laborez-la e n f onction d es idées clefs d u B . III. Conclusion (cherchez-en les a rticulations) C haque c onception d e l 'écriture r omanesque a ses p oints f orts. L a première p eut n ous p laire p ar le m onde p oétique, étrange, f antastique q u'elle crée o u recrée ; elle est à l a fois a ttirante e t d élassante. L a s econde n ous s timule p ar les découvertes q u'elle n ous f ait f aire d e soi et d 'autrui; e lle est s érieOEe e t p lus i nstructive. L 'idéal s erait d e t rouver d es é crivains u sant d e ces d eux c onceptions. Mais, n'est-ce p as a u f ond l e p ropre d 'un g rand é crivain, e n c orrigeant l e m onde p résent, d e r endre ses p ersonnages d 'autant p lus c onvaincants q u'ils m ènent u ne vie p lus é loignée de l a n ôtre ? R abelais, H ugo, Céline, F aulkner, e ntre autres, o nt s u a llier r éel et i magination e t f abriquer d e l a sorte u n m onde r abelaisien, h ugolien, c élinien, f aulknérien p lus v rai q ue n ature.

« c) Problème du temps résolu Le temps du roman est plus rapide que celui de la vie.

Les auteurs jon­ glent avec les mois et les années.

-Dans L 'Arrache-cœur, Vian nous emmène du 27 juinet au 39 juinout, du 55 janvril ou 7 févruin.

-La science-fiction s'en donne à cœur joie.

Une lecture de la table des matières de Chroniques Martiennes nous conduit allègrement de janvier 1999 à octobre 2026 pour finir sur « Le pique-nique d'un million d'années».

d) Une lecture intéressée : la futurologie L'imagination présente sera peut-être la réalité future : exploitez Jules Verne.

Conclusion partielle : imaginez-la !'Il reprenant les idées clefs du A.

Transition Ce genre de littérature a des limites.

Bossuet y voyait déjà de « dange­ reuses fictions ».

De même qu'il y a risque de bovarysme, il y a risque de« vianisme ».Le succès des romans de B.

Vian, dans les années 1960, le confirme : facilité à entrer dans ce monde d'adultes-enfants qui mas­ que les vrais problèmes.

La littérature doit aussi laisser place à un rap­ port plus étroit avec le réel.

B.

Roman : « rapport avec le réel » Mini-introduction : écrivez-la à partir du développement qui suit.

l) Connaissance du monde Elle naît du regard que le romancier jette sur la société -avec Julien Sorel, nous suivons une progression dans la hiérarchie sociale.

-avec Zola et le roman expérimental, nous allons à la découverte de secteurs, de milieux très divers : grands magasins, mines, milieux finan­ ciers, commerçants des Halles, etc.

-la simple table des matières de La Comédie Humaine évoque tout un monde qui fait « concurrence à l'état civil ».

2) Connaissance de soi « Chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même », dit Marcel Proust.

- On approfondit sa propre psychologie à travers les personnages de romans ou en suivant la vie mouvementée d'un Rastignac ...

les pensées intimes de Madame Bovary.

-On découvre des problèmes qui jusque-là nous étaient peu ou mal connus: l'absurdité de l'existence avec Meursault, des cas de conscience avec Rieux, la vie débordante des personnages de Miller ou de Steinbeck.

-On côtoie une psychologie hors de la normale, avec le héros du Roi des Aulnes (Tournier), avec Benjy dans Le Bruit et la Fureur (Faulkner).

Conclusion partielle : Elaborez-la en fonction des idées clefs du B.. »

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