- Ah !
Publié le 15/12/2013
Extrait du document
«
vous
embrasser parprocuration.
– Fi donc ! monsieur Weller !
– Pourquoi fi,ma chère ?
– Pour parler comme ça.
– Bah ! iln’y apas demal.
C’est danslanature.
Pasvrai, cuisinière ?
– Taisez-vous, impertinent, » répliquacelle-ciavecunvisage dejubilation.
Etlà-dessus la
cuisinière etMary seprirent àrire encore, jusqu’àceque lerire etlabière etlaviande
combinés eussentmislacharmante bonneendanger d’étouffer.
Ellenetut tirée decette crise
alarmante qu’aumoyen defortes tapessurledos etde plusieurs autrespetites attentions,
délicatement administréesparlegalant Sam.
Au milieu deces joyeusetés, onentendit sonnerviolemment, etlejeune gentleman quiprenait
ses repas danslabuanderie, allaimmédiatement ouvrirlaporte dujardin.
Samétait dans lefeu
de ses galanteries auprèsdelajolie bonne ; M. Muzzle s’occupaitdefaire leshonneurs dela
table, etlacuisinière ayantcesséderire uninstant portaitàsa bouche unénorme morceau,
lorsque laporte delacuisine s’ouvrit pourlaisser entrerM. Job Trotter.
Nous avons ditpour laisser entrer M. Job
Trotter, maiscette expression n’apas l’exactitude
scrupuleuse dontnous nous piquons.
Laporte s’ouvrit etM. Job Trotter parut.Ilserait entré, et
même ilétait entrain d’entrer, lorsqu’ilaperçutSam.Reculant involontairement unpas ou
deux, ilresta muet etimmobile àcontempler avecétonnement etterreur lascène quis’offrait
à ses yeux.
« Le voici ! s’écria Sam,enselevant pleindejoie.
Ehbien ! jeparlais devous dans cemoment
ici, comment çava-t-il ? pourquoi doncêtes-vous sirare ? Entrez. » Endisant cesmots, ilmit la
main surlecollet violet deJob, letira sans résistance danslacuisine, fermalaporte eten passa
la clef àM. Muzzle, quil’enfonça froidement dansunepoche decôté, etboutonna sonhabit
par-dessus.
« Eh bien ! envoilà unefarce ! s’écria Sam.Monmaître quiale plaisir derencontrer votre
maître là-haut, etmoi quiale plaisir devous rencontrer icien bas.
Comment çavous va-t-il ? Et
notre petitcommerce d’épiceries, çamarche-t-il bien ?Véritablement, jesuis charmé devous
voir.
Comme vousavezl’aircontent ! C’estcharmant.
N’est-ilpasvrai, M. Muzzle ?
– Certainement.
– Ilest sijovial !
– De sibonne humeur !
– Et sicontent denous voir ! C’estçaqui fait leplaisir d’uneréunion.
Asseyez-vous, asseyez-
vous. » Job selaissa asseoir surune chaise, aucoin dufeu, etdirigea sespetits yeuxd’abord surSam,
pois surMuzzle ; maisilne dit rien.
« Eh bien ! maintenant, repritSam,faites-moi l’amitiédeme dire devant cesdames ici,sivous
croyez êtrelegentleman leplus gentil etlemieux éduqué quiajamais employé unmouchoir
rouge etles hymnes n°4.
– Et qui ajamais étépour êtremarié àune cuisinière, lemauvais gueux !s’écrialacuisinière
avec unesainte indignation.
– Et pour mener unevieplus vertueuse etpour s’établir dansl’épicerie, ajoutalabonne.
– Jeune homme ? vociféraMuzzle,enragéparcesdeux dernières allusions ; écoutez-moi-z-un
peu maintenant.
Cetteladyici(montrant lacuisinière) estma bonne amie.Etquand vousavez
le toupet deparler detenir uneboutique d’épiceries avecelle,vous meblessez, monsieur, dans
l’endroit leplus sensible oùunhomme pûtenblesser unautre.
Mecomprenez-vous,
monsieur ? »
Ici Muzzle, qui,comme sonmaître, avaitunegrande idéedeson éloquence, s’arrêtapour
attendre uneréponse, maisJobneparaissant pasdisposé àparler, Muzzle poursuivit avec.
»
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