« Ah !
Publié le 15/12/2013
Extrait du document
«
assez
lourds, –dangereux, –très-dangereux.
– Canaille ! vociféraM. Wardle.
– Ah ! ah !ah ! » répliqua Jingle ;etensuite ilajouta, enclignant del’œil d’un airmalin, eten
désignant avecsonpouce l’intérieur delachaise : « Ellevatrès-bien, –vous offre ses
compliments, –vous priedene pas vous déranger.
Desamitiés à Tuppy .
– Ne voulez-vous pas
monter derrière ? –En route, postillons ! »
Les postillons seremirent enselle ; lachaise recommença àrouler, etM. Jingle, étendantson
bras hors delaportière, agitait,pardérision, unmouchoir blanc.
Rien, danstoute cetteaventure, n’avaitputroubler l’humeur égaleettranquille deM, Pickwick,
pas même laculbute desavoiture etde sapersonne.
Maisilne put supporter patiemment
l’infamie decelui qui,après avoiremprunté del’argent àson fidèle disciple, sepermettait
d’abréger sonnom encelui deTuppy.
Ildevint rougejusqu’au borddeses lunettes, et,ayant
respiré fortement, ildit d’une voixlente etemphatique : « Sijamais jerencontre cethomme, je
veux… – Oui, oui,interrompit M. Wardle,toutcelaestfort bien, mais, tandis quenous restons làà
parler, ilsobtiendront unelicence etseront mariés àLondres. »
M. Pickwick s’arrêtaetrenferma savengeance aufond deson cœur.
« Combien ya-t-il d’iciaupremier relai !demanda M. Wardle àl’un despostillons.
– Six milles, n’est-ce pas,Tom ?
– Un peu plus.
– Un peu plus desix milles, monsieur.
– Iln’y apas deremède, ilfaut lesfaire àpied, Pickwick.
– Iln’y apas deremède, » répétacethomme vraiment grand.
Par l’ordre deM. Wardle, l’undespostillons partitdevant, àcheval, pourfaireatteler une
nouvelle chaise,etl’autre restaenarrière pourprendre soindecelle quiétait brisée.
Enmême
temps, M. Pickwick etlevieux gentleman semettaient courageusement enmarche, aprèsavoir
soigneusement attachéleurschâles autour deleur couetavoir enfoncé leurchapeau surleurs
oreilles, pouréviter autant quepossible ledéluge depluie quirecommençait àtomber..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓