asseoir près de la fenêtre.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
toute
expérience.
Celasignifie quenous savons àl’avance quetoute expérience serainscrite dansletemps et
l’espace.
Nousnepouvons paseneffet enlever les
« lunettes »de laraison.
— Il
pensait queconcevoir leschoses dansl’espace etletemps, c’étaitinné?
— Oui,
d’une certaine manière.
Ceque nous voyons dépend certesdufait degrandir enInde ouauGrœnland, mais,
où que nous soyons, lemonde n’estqu’une somme dephénomènes inscritsdansletemps etl’espace.
— Mais
letemps etl’espace existentendehors denous ?
— Non.
Kantinsiste biensurcepoint :le temps etl’espace sontdeséléments constitutifs del’homme.
Cesont avant
tout desstructures intuitivesquinerelèvent pasdumonde.
— C’est
unetout autre façon devoir leschoses.
— La
conscience del’homme n’estpasune feuille blanche oùs’inscriraient defaçon «passive »les impressions denos
sens.
C’est 275
au
contraire uneinstance éminemment active,puisque c’estlaconscience quidétermine notreconception dumonde.
Tu peux comparer avecunecarafe d’eau:l’eau vient remplir laforme delacarafe.
Delamême façon,nosperceptions
se plient ànos deux
« formes a
priori » de
lasensibilité.
— Je
commence àcomprendre.
— Kant
affirmait quesila conscience estformée àpartir deschoses, leschoses àleur tour sont formées àpartir dela
conscience.
Ce dernier pointestceque Kant alui-même surnommé sa
« révolution copernicienne »dans ledomaine delaconnaissance.
Ilvoulait direparlàque c’était unefaçon depenser
aussi radicalement neuvequepouvait l’êtrelathéorie deCopernic enson temps, quand celui-ci affirma quelaTerre
tournait autourduSoleil etnon lecontraire.
Quantàla loi
de causalité que
l’homme, selonHume, nepouvait pas
connaître parexpérience, Kantconsidère qu’ellefaitpartie delaraison.
— Explique
!
— Tu
terappelles ceque Hume prétendait :l’habitude seulenous faitcroire àun enchaînement logiquedes
phénomènes danslanature.
Kant,lui,considère justement commeunequalité innéedelaraison cequi chez Hume
était indémontrable.
Laloi de causalité prévaudra toujours,toutsimplement parcequel’entendement del’homme
considère chaqueévénement dansunrapport decause àeffet.
— J’aurais
plutôttendance àcroire quelaloi de causalité setrouve plusàl’origine dansleschoses quedans les
hommes.
— Pour
Kant, iln’y aaucun doute:nous portons cetteloien nous.
Ilveut bienadmettre commeHumequenous ne
pouvons avoiraucune certitude surlavraie nature dumonde «en soi ».Nous pouvons seulement connaîtrecomment
le monde est«pour moi»,c’est-à-dire pournous, lesêtres humains.
Cettedifférence entre dos
Ding ansich et das
Dingfur mich est
lepoint essentiel delaphilosophie deKant.
— Bof,
tusais, moil’allemand...
— Kant
distingue la«chose ensoi »et «la «chose pourmoi».
Sans pouvoir nousavancer surleterrain dela«chose ensoi »,nous sommes néanmoins enmesure dedire àla suite
de chaque expérience commentnousconcevons lemonde.
— Ah
!tu crois ?
— Avant
desortir lematin, mêmesitu n’as aucune idéedeceque tuvas voir ouvivre aucours delajournée, tusais
que detoute façon cesera inscrit dansl’espace etletemps.
Quantàla loi de causalité, tusais aussi qu’elle faitpartie
de ton esprit.
— Tu
veux direqu’on aurait puêtre créé différemment ?
276
— Bien
sûr.Nous aurions puêtre dotés d’untoutautre système perceptif quiaurait modifié notreexpérience du
temps etde l’espace.
Nous aurions puaussi nepas nous intéresser auxrelations decause àeffet danslemonde quinous entoure.
— Tu
n’aurais pasdes exemples ?
— Imagine-toi
unchat couché danslesalon.
Uneballe semet àrouler àtravers lapièce.
Quevafaire lechat àton avis
?
— Oh
!c’est trèssimple :le chat vacourir aprèslaballe.
— D’accord.
Imaginemaintenant quec’est toiqui esdans lapièce.
Aurais-tu eulamême réaction quelechat ?
— Non,
jepense quejeme serais d’abord retournée pourvoird’où venait laballe.
— Parce
quetues un être humain, tues portée àt’interroger surlacause dechaque événement.
Laloi de causalité
est inhérente àla constitution del’être humain.
— Ah
!vraiment ?.
»
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