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bien fatigué de sa chute et va en faire autant.

Publié le 04/11/2013

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bien fatigué de sa chute et va en faire autant. On ne soupera donc pas en famille ce soir, et nous serons servis chacun chez nous. Ah ! Henri, j'oubliais de vous faire mon compliment sur votre courage et votre adresse : vous avez sauvé votre roi et votre frère, vous en serez récompensé. - Je le suis déjà, madame ! répondit Henri en s'inclinant. - Par le sentiment que vous avez fait votre devoir, reprit Catherine, ce n'est pas assez, et croyez que nous ongeons, Charles et moi, à faire quelque chose qui nous acquitte envers vous. - Tout ce qui me viendra de vous et de mon bon frère sera bienvenu, madame. Puis il s'inclina et sortit. - Ah ! mon frère François, pensa Henri en sortant, je suis sûr maintenant de ne pas partir seul, et la onspiration, qui avait un corps, vient de trouver une tête et un coeur. Seulement prenons garde à nous. atherine me fait un cadeau, Catherine me promet une récompense : il y a quelque diablerie là-dessous ; je veux onférer ce soir avec Marguerite. II - La reconnaissance du roi Charles IX   Maurevel était resté une partie de la journée dans le cabinet des Armes du roi ; mais, quand Catherine avait u approcher le moment du retour de la chasse, elle l'avait fait passer dans son oratoire avec les sbires qui 'étaient venus rejoindre. Charles IX, averti à son arrivée par sa nourrice qu'un homme avait passé une partie de la journée dans son cabinet, s'était d'abord mis dans une grande colère qu'on se fût permis d'introduire un étranger chez lui. Mais se 'étant fait dépeindre, et sa nourrice lui ayant dit que c'était le même homme qu'elle avait été elle-même chargée de lui amener un soir, le roi avait reconnu Maurevel ; et se rappelant l'ordre arraché le matin par sa mère, il avait tout compris. - Oh ! oh ! murmura Charles, dans la même journée où il m'a sauvé la vie ; le moment est mal choisi. En conséquence il fit quelques pas pour descendre chez sa mère ; mais une pensée le retint. - Mordieu ! dit-il, si je lui parle de cela, ce sera une discussion à n'en pas finir ; mieux vaut que nous gissions chacun de notre côté. - Nourrice, dit-il, ferme bien toutes les portes, et préviens la reine Élisabeth {3} , qu'un peu souffrant de la chute que j'ai faite, je dormirai seul cette nuit. La nourrice obéit, et, comme l'heure d'exécuter son projet n'était pas arrivée, Charles se mit à faire des vers. C'était l'occupation pendant laquelle le temps passait le plus vite pour le roi. Aussi neuf heures sonnèrentelles que Charles croyait encore qu'il en était à peine sept. Il compta l'un après l'autre les battements de la cloche, et au dernier il se leva. - Nom d'un diable ! dit-il, il est temps tout juste. Et, prenant son manteau et son chapeau, il sortit par une porte secrète qu'il avait fait percer dans la boiserie, et dont Catherine elle-même ignorait l'existence. Charles alla droit à l'appartement de Henri. Henri n'avait fait que rentrer chez lui pour changer de costume en quittant le duc d'Alençon, et il était sorti aussitôt. - Il sera allé souper chez Margot, se dit le roi ; il était au mieux aujourd'hui avec elle, à ce qu'il m'a semblé du moins. Et il s'achemina vers l'appartement de Marguerite. Marguerite avait ramené chez elle la duchesse de Nevers, Coconnas et La Mole, et faisait avec eux une collation de confitures et de pâtisseries. Charles heurta à la porte d'entrée : Gillonne alla ouvrir ; mais à l'aspect du roi elle fut si épouvantée, qu'elle trouva à peine la force de faire la révérence, et qu'au lieu de courir pour prévenir sa maîtresse de l'auguste visite ui lui arrivait, elle laissa passer Charles sans donner d'autre signal que le cri qu'elle avait poussé. Le roi traversa l'antichambre, et, guidé par les éclats de rire, il s'avança vers la salle à manger. « Pauvre Henriot ! dit-il, il se réjouit sans penser à mal. » - C'est moi, dit-il en soulevant la tapisserie et en montrant un visage riant. Marguerite poussa un cri terrible ; tout riant qu'il était, ce visage avait produit sur elle l'effet de la tête de éduse. Placée en face de la portière, elle venait de reconnaître Charles. Les deux hommes tournaient le dos au roi. - Majesté ! s'écria-t-elle avec effroi. Et elle se leva. Coconnas, quand les trois autres convives sentaient en quelque sorte leur tête vaciller sur leurs épaules, fut le seul qui ne perdit pas la sienne. Il se leva aussi, mais avec ne si habile maladresse, qu'en se levant il renversa la table, et qu'avec elle il culbuta cristaux, vaisselle et ougies. En un instant il y eut obscurité complète et silence de mort. - Gagne au pied, dit Coconnas à La Mole. Hardi ! hardi ! La Mole ne se le fit pas dire deux fois ; il se jeta ontre le mur, s'orienta des mains, cherchant la chambre à coucher pour se coucher dans le cabinet qu'il onnaissait si bien. Mais en mettant le pied dans la chambre à coucher il se heurta contre un homme qui venait 'entrer par le passage secret. - Que signifie donc tout cela ? dit Charles dans les ténèbres, avec une voix qui commençait à prendre un ormidable accent d'impatience ; suis-je donc un trouble-fête, que l'on fasse à ma vue un pareil remue-ménage ? oyons, Henriot ! Henriot ! où es-tu ? réponds-moi. - Nous sommes sauvés ! murmura Marguerite en saisissant une main qu'elle prit pour celle de La Mole. Le oi croit que mon mari est un de nos convives. - Et je lui laisserai croire, madame, soyez tranquille, dit Henri répondant à la reine sur le même ton. - Grand Dieu ! s'écria Marguerite en lâchant vivement la main qu'elle tenait, et qui était celle du roi de avarre. - Silence ! dit Henri.

« II –La reconnaissance duroi Charles IX  Maurevel étaitresté unepartie delajournée danslecabinet desArmes duroi ; mais, quand Catherine avait vu approcher lemoment duretour delachasse, ellel’avait faitpasser danssonoratoire aveclessbires qui l’étaient venusrejoindre. Charles IX,averti àson arrivée parsanourrice qu’unhomme avaitpassé unepartie delajournée dansson cabinet, s’étaitd’abord misdans unegrande colèrequ’onsefût permis d’introduire unétranger chezlui.Mais se l’étant faitdépeindre, etsa nourrice luiayant ditque c’était lemême homme qu’elleavaitétéelle-même chargée de lui amener unsoir, leroi avait reconnu Maurevel ; etse rappelant l’ordrearraché lematin parsamère, ilavait tout compris. – Oh !oh !murmura Charles,danslamême journée oùilm’a sauvé lavie ; lemoment estmal choisi. En conséquence ilfit quelques paspour descendre chezsamère ; maisunepensée leretint. – Mordieu !dit-il, sije lui parle decela, cesera unediscussion àn’en pasfinir ; mieux vautquenous agissions chacundenotre côté. – Nourrice, dit-il,ferme bientoutes lesportes, etpréviens lareine Élisabeth {3} , qu’un peusouffrant delachute quej’aifaite, jedormirai seulcette nuit. La nourrice obéit,et,comme l’heured’exécuter sonprojet n’était pasarrivée, Charlessemit àfaire desvers. C’était l’occupation pendantlaquelleletemps passait leplus vitepour leroi.

Aussi neufheures sonnèrent- elles queCharles croyaitencorequ’ilenétait àpeine sept.Ilcompta l’unaprès l’autre lesbattements dela cloche, etau dernier ilse leva. – Nom d’undiable !dit-il, ilest temps toutjuste.

Et,prenant sonmanteau etson chapeau, ilsortit parune porte secrète qu’ilavait faitpercer danslaboiserie, etdont Catherine elle-même ignoraitl’existence.

Charlesalla droit àl’appartement deHenri.

Henrin’avait faitque rentrer chezluipour changer decostume enquittant le duc d’Alençon, etilétait sorti aussitôt. – Il sera allésouper chezMargot, sedit leroi ; ilétait aumieux aujourd’hui avecelle,àce qu’il m’asemblé du moins.

Etils’achemina versl’appartement deMarguerite. Marguerite avaitramené chezelleladuchesse deNevers, Coconnas etLa Mole, etfaisait aveceuxune collation deconfitures etde pâtisseries. Charles heurtaàla porte d’entrée : Gillonneallaouvrir ; maisàl’aspect duroi elle futsiépouvantée, qu’elle trouva àpeine laforce defaire larévérence, etqu’au lieudecourir pourprévenir samaîtresse del’auguste visite qui luiarrivait, ellelaissa passer Charles sansdonner d’autresignalquelecri qu’elle avaitpoussé. Le roi traversa l’antichambre, et,guidé parleséclats derire, ils’avança verslasalle àmanger. « Pauvre Henriot!dit-il, ilse réjouit sanspenser àmal. » – C’est moi,dit-il ensoulevant latapisserie eten montrant unvisage riant. Marguerite poussauncriterrible ; toutriant qu’ilétait, cevisage avaitproduit surelle l’effet delatête de Méduse.

Placéeenface delaportière, ellevenait dereconnaître Charles. Les deux hommes tournaient ledos auroi. – Majesté !s’écria-t-elle aveceffroi.

Etelle seleva.

Coconnas, quandlestrois autres convives sentaient en quelque sorteleurtêtevaciller surleurs épaules, futleseul quineperdit paslasienne.

Ilse leva aussi, maisavec une sihabile maladresse, qu’enselevant ilrenversa latable, etqu’avec elleilculbuta cristaux, vaisselleet bougies.

En uninstant ilyeut obscurité complèteetsilence demort. – Gagne aupied, ditCoconnas àLa Mole.

Hardi !hardi !La Mole neselefit pas dire deux fois ; ilse jeta contre lemur, s’orienta desmains, cherchant lachambre àcoucher poursecoucher danslecabinet qu’il connaissait sibien.

Maisenmettant lepied dans lachambre àcoucher ilse heurta contreunhomme quivenait d’entrer parlepassage secret. – Que signifie donctoutcela ? ditCharles danslesténèbres, avecunevoix quicommençait àprendre un formidable accentd’impatience ; suis-jedoncuntrouble-fête, quel’on fasse àma vue unpareil remue-ménage ? Voyons, Henriot!Henriot !où es-tu ? réponds-moi. – Nous sommes sauvés!murmura Marguerite ensaisissant unemain qu’elle pritpour celledeLa Mole.

Le roi croit quemon mari estundenos convives. – Et jelui laisserai croire,madame, soyeztranquille, ditHenri répondant àla reine surlemême ton. – Grand Dieu!s’écria Marguerite enlâchant vivement lamain qu’elle tenait,etqui était celle duroi de Navarre.

–Silence !dit Henri.. »

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