- Ce n'est pas exactement ce que je voulais dire.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
– Non !
– Considérez ceci :ellen’apas denom, etlasociété l’ignore.
Ellen’est qu’une prostituée.
Si elle avait connaissance dutestament etqu’elle veuille demander sapart, ellene
pourrait lefaire qu’avec votreaide.
– Sans doute.Oui,elleaurait besoin demon aide. »
Lee reprit sapipe, lanettoya avecunepetite épingle decuivre, etlaremplit.
Iltira à
nouveau sesquatre bouffées, levalesyeux, etexamina Adam.
« C’est unproblème moraltrèsdélicat, dit-il.Avecvotre permission, jeleprésenterai à
la sagacité demes honorables parents.Sansciterdenom, bienentendu.
Ilslepasseront
au peigne fincomme unenfant quicherche lespuces àun chien.
Jesuis sûrqu’ils
obtiendront d’intéressants résultats.(Ilposa sapipe surlatable.) Maisvous, vousn’avez
pas lechoix, n’est-ce pas ?
– Comment cela ?demanda Adam.
– Vous connaissez-vous doncmoins quejene vous connais ?
– Je nesais quefaire, ditAdam.
Ilva falloir quej’ypense. »
Lee ditavec colère :
« Je voisquej’aiperdu montemps.
Mentez-vous àvous-même ouseulement àmoi ?
– Ne meparlez passurceton, ditAdam.
– Et pourquoi non ?J’aitoujours euhorreur d’êtredéçu.Votre routeesttracée, ceque
vous ferez estécrit, écritdans lesmoindres détails.Jeparlerai commeilme plaît.
J’enai
acquis ledroit.
Jesens déjàlesable sousmapeau, jesens déjàl’ignoble odeurdesvieux
livres etladouce odeurdelapensée.
Misenface dedeux morales, voussuivrez celleque
votre éducation vousaapprise etce que vous appelez pensern’ychangera rien.Lefait
que votre femme seprostitue àSalinas n’ychangera riennonplus. »
Adam seleva.
Ilétait furieux.
« Vous vouspermettez d’êtreinsolent parcequevous mequittez, cria-t-il.
Jevous dis
que jene sais pasencore ceque jevais faire ausujet decet argent. »
Lee soupira profondément.
Ilse leva enprenant appuidesmains sursesgenoux, alla
avec lassitude jusqu’àlaporte, l’ouvrit, puisseretourna, souritàAdam etlui dit
aimablement : « Puritain ! »
Puis ilsortit, etreferma laporte derrière lui.
Cal traversa silencieusement lecouloir etmonta danssachambre.
Ildevina latête de
son frère surl’oreiller.
Ilne put discerner siAron dormait.
Ilse coula doucement entre
les draps, seretourna, glissasesdoigts soussatête etfixa lesmyriades depetits points
colorés dontestformée l’obscurité.
Lerideau delafenêtre segonflait souslapoussée du
vent, puisretombait avecunléger bruit.
Une mélancolie douillettel’enveloppait.
Ilregrettait detout soncœur qu’Aron nefût pas
resté avecluidans laFord, ilregrettait detout soncœur d’avoir écoutéàla porte du
salon.
Ilbougea leslèvres dansl’obscurité sansémettre deson, etpourtant ilentendit
ses mots.
« Mon Dieu,dit-il, faitesquejesois comme Aron.Neme faites pasméchant.
Jene veux
pas l’être.
Faites quetout lemonde m’aime, etjevous donnerai n’importe quoiau
monde.
Sijene l’ai pas, j’irai lechercher.
Jene veux pasêtre méchant, jene veux pas
rester toutseul.
Amen. » Deslarmes chaudes coulaient lelong deses joues.
Sesmuscles
étaient tendus.
Ilessaya depleurer silencieusement.
Aron murmura :
« Tu asfroid, tuviens defrissonner. »
Il étendit lamain etsentit soussesdoigts lebras durdeCal.
Ildemanda doucement :
« Est-ce qu’oncle Charlesavaitdel’argent ?
– Non, répondit Cal.
– Tu esresté longtemps.
Dequoi voulait parlerpapa ? »
Cal resta immobile pourretrouver soncalme..
»
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