« C'est toi, Joe.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
Chapitre
LI C’est
en1903 queHorace Quinnfutélu shérif àla place deMr.
R.Keef.
Ilétait depuis
assez longtemps premieradjoint.Laplupart desélecteurs pensèrent avecraison quesi
Quinn faisaittoutletravail, ildevait jouirdesavantages attachésàce poste.
Ille garda
jusqu’en 1919.Pournous, quiavions grandi danslaprovince deMonterey, « shérif »et
« Quinn » étaientsynonymes.
Nousnepouvions pasimaginer qu’ilserait remplacé un
jour.
Mais l’âgeétaitlà.Ilboitait àla suite d’une ancienne blessure.Noussavions qu’il
était intrépide carilavait faitlecoup defeu aucours denombreux combats.Quinnavait
le physique del’emploi : unlarge visage rose,desmoustaches blanchesenforme de
cornes, etdes épaules puissantes.
Envieillissant, ilprit del’embonpoint, cequi le
rendait encoreplusimposant.
Ilavait untrès beau Stetson, unejaquette longue,et,les
dernières années,ilporta sonpistolet dansunétui sous l’aisselle.
Saceinture
cartouchière luipesait tropsurl’estomac.
Ilconnaissait biensaprovince en1903.
En
1917, iln’en ignorait plusrien.
Ilfaisait partiedelaVallée aumême titrequeles
montagnes.
Depuis l’époque lointaine oùAdam avaitétéblessé, QuinnavaitsuiviKatedeloin.
Àla
mort deFaye, ilavait soupçonné Kate,maiss’était rendu compte qu’iln’avait pas
beaucoup dechances delafaire condamner.
Unshérif avisénetente pasl’impossible.
Après tout,cen’étaient quedeux putains.
Au cours desannées quisuivirent, Katejouafranc jeuavec luietilfinit paréprouver un
certain respect pourelle.Puisqu’il doityavoir desbordels, autantentretenir de
profitables relationsavecleurs propriétaires.
Chaquefoisque Kate avait découvert un
homme souslecoup d’unmandat d’arrêt,ellel’avait dénoncé.
Leshérif Quinn etKate
s’entendaient bien.
Le samedi aprèsleThanksgiving, versmidi, leshérif Quinn examina lespapiers trouvés
dans lespoches deJoe Valéry.
Laballe de38 avait traversé lecœur etarraché deux
côtes.
Letrou desortie étaitgroscomme lepoing.
Lesenveloppes marronétaientcollées
ensemble pardusang noir.
Leshérif leshumecta avecunmouchoir pourlesséparer.
Il
lut letestament, quiplié, n’était ensanglanté qu’àl’extérieur.
Ilexamina les
photographies etsoupira profondément.
Danschaque enveloppe reposaient l’honneur
d’un homme etlapaix d’une vie.Bien utilisées, cesphotos auraient puentraîner une
demi-douzaine desuicides.
MaisKateétaitsurlatable demarbre delamaison Muller,
la formaline coulaitdanssesveines, etson estomac reposaitdansunbocal, chezlejuge
d’instruction.
Après avoirexaminé touteslesphotos, Quinndemanda unnuméro detéléphone.
« Pouvez-vous veniràmon bureau ? Oui,ehbien, abandonnez votredéjeuner ! Oui,
c’est important.
Jevous attends. »
Quelques minutesplustard, quand l’homme sansnom entra danslebureau delavieille
prison, derrière lacour dejustice, leshérif Quinn luitendit letestament.
« Vous quiêtes notaire, dites-moi sice papier aune valeur. »
Le visiteur lutlesdeux lignes etrespira profondément parlenez.
« Est-ce… quijecrois ?
– Oui.
– Si elles’appelait Catherine Trask,sic’est bienlàson écriture etsiAron Trask estson
fils, cetestament estinattaquable. ».
»
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