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Chautemps, Camille

Publié le 23/02/2013

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Chautemps, Camille (1885-1963), homme politique français.

Fils de ministre, né à Paris, il appartient à une famille de tradition républicaine. Il est élu maire de Tours en 1919. Député radical-socialiste de l’Indre-et-Loire (1919-1928), il représente ensuite le Loir-et-Cher comme député (1929-1934) et sénateur (1934-1940). Proche d’Édouard Herriot, il est nommé ministre de l’Intérieur dans son premier cabinet (juin 1924), ministre de la Justice dans le cabinet de Paul Painlevé (1925) et ministre de l’Intérieur dans les cabinets d’Aristide Briand et d’Édouard Herriot à nouveau (1925 et 1926). Au moment de la chute du Cartel des gauches (1926), ce haut-dignitaire de la franc-maçonnerie s’oppose à la participation de son parti, le Parti radical, au gouvernement d’Union nationale de Raymond Poincaré. Il se rapproche alors des positions d’Édouard Daladier, chef du Parti radical depuis 1927.

En février 1930, il est président du Conseil. Après la victoire du Parti radical aux élections de mai 1932, il occupe le ministère de l’Intérieur auprès de Herriot, Daladier et Sarraut (juin 1932-novembre 1933). En novembre 1933, il forme un second cabinet. Mais, impliqué dans l’affaire Stavisky, il est obligé de démissionner le 27 janvier 1934.

Dès 1935, il prône un rapprochement entre les formations de gauche. Ministre d’État dans le premier cabinet de Léon Blum (1936-1937), il lui succède comme président du Conseil (juin 1937-mars 1938). Son gouvernement pratique une politique économique classique alliant dévaluation du franc et augmentation de la pression fiscale. Il tente également de poursuivre la politique du Front populaire en nationalisant les chemins de fer (création de la SNCF en août 1937). Mais, en conflit avec les communistes et les socialistes qui revendiquent l’application intégrale du programme commun, il se sépare des ministres SFIO en janvier 1938, et démissionne le 10 mars.

Vice-président du Conseil dans les cabinets d’Édouard Daladier et de Paul Reynaud (avril 1938-juin 1940), il évolue vers des positions plus conservatrices. Favorable à l’armistice et à l’arrivée au pouvoir du maréchal Pétain (16 juin 1940), il entre dans le gouvernement de celui-ci. Néanmoins, il démissionne dès juillet 1940 et s’exile aux États-Unis, où il est chargé de mission jusqu’à sa mort.

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