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De chaque objet que nous possédons, il y a deux usages différents, chacun de ces usages étant conforme à ce qu'est l'objet en lui-même, mais non de la même manière : l'un est l'usage propre de l'objet, l'autre ne l'est pas.

Publié le 03/11/2013

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De chaque objet que nous possédons, il y a deux usages différents, chacun de ces usages étant conforme à ce qu'est l'objet en lui-même, mais non de la même manière : l'un est l'usage propre de l'objet, l'autre ne l'est pas. Par exemple, il y a deux manières d'utiliser une chaussure : soit en la portant, soit en en faisant un objet d'échange. Il s'agit dans les deux cas d'un usage de la chaussure, car même celui qui échange une chaussure avec un acheteur qui en a besoin, contre de la monnaie ou de la nourriture, utilise la chaussure en tant que chaussure, quoiqu'il ne l'utilise pas selon son usage propre, car la chaussure n'a pas été faite pour être échangée. Il en va de même pour tous les autres objets en notre possession, car l'art d'échanger s'étend à tous. Cet art trouve sa première origine dans l'ordre naturel, en ce que les hommes ont les uns plus, les autre moins qu'il leur est nécessaire. En quoi il est évident que le commerce n'est pas, par nature, une partie de l'art d'acquérir des richesses, puisque c'est parce qu'ils ont été conduits par le besoin que les hommes ont pratiqué l'échange. ARISTOTE, Politique (360 et 343 av. J.C.) QUESTIONS : 1° Dégagez la thèse du texte et montrez comment elle est établie. 2° a)Expliquez : « De chaque objet que nous possédons, il y a deux usages différents « ; b)Expliquez : « même celui qui échange une chaussure avec un acheteur qui en a besoin (...) utilise la chaussure en tant que chaussure « ; c)Expliquez : « le commerce n'est pas, par nature, une partie de l'art d'acquérir des richesses «. 3° L'échange est-il naturellement destiné à satisfaire les besoins ?

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