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DÉCOR ET CADRE DE VIE DU PREMIER EMPIRE AU ROMANTISME

Publié le 20/09/2011

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La décoration, sous le Premier Empire, présente un caractère hybride; les grâces pompéiennes du xviiie siècle s'y marient à un goût marqué pour les formes massives, pour l'apparat. Les lambris blancs, comme sous Louis XVI, sont ornés de filets dorés. Impression générale de richesse, non exempte de quelque lourdeur, mais empreinte encore d'une élégance héritée du XVIIIe siècle.

« 4.

Delacroix la Barricade (Musée du Louvre) L'hommage rendu par Delacroix aux insurgés de juillet 1 830 (Isaac, p.

1 62) rendit manifeste le lien qui se noua alors entre la révolution romantique et la lutte pour la liberté politique.

Mais on sent aussi vibrer dans son œuvre un indéniable sentiment de fraternité pour les humbles et les opprimés .

Bonapartiste, Delacroix sympathisait avec les opposants au Régime de la Res­ tauration .

Il n'a cependant pas participé aux journées de Juillet, mais a suivi en spectateur le déroulement des combats .

Son tableau.

terminé dès octobre 1 830 , est donc fondé sur des souvenirs visuels.

auxquels il mêla la figure allégorique de la Liberté .

Les tours de Notre-Dame qu'on devine à travers la fumée de la bataille permet­ tent de localiser la scène, soit sur la rive gauche de la Seine, sur le quai actuel de Montebello, soit sur la rive nord-est de l'ile du Palais.

La Liberté,.

à demi nue, foulant aux pieds les cadavres, appelle le peuple pari­ sien au combat.

Un ouvrier coiffé d'un béret brandit un sabre, à gauche, tandis qu'un étudiant ou bourgeois, en chapeau haut de forme, porte un fusil à la main.

Devant lui, un ouvrier en blouse bleue (voir D/3 1, diapositive 1).

lève les yeux vers la vivante allégorie de la Liberté (mi­ déesse, mi-poissarde).

A côté de cette dernière, un gamin de Paris brandit fière­ ment deux pistolets, préfigurant le Gavro­ che des Misérables.

Il porte une sacoche décorée des lis des Bourbons , qu'il vient d'enlever à quelque soldat mort.

Parmi les hommes qui suivent, à demi-masqués par la fumée, on distingue un membre de la Garde nationale , dissoute par Char­ les X en 1827 .

(Ph .

Bulloz).

5.

Reliure à la cathédrale (Bibl.

Nat .

lmpr .) Le mobilier et la décoration de l' époque romantique furent placés sous le signe de l'éclectisme.

On empru{lta pêle-mêle à la Renaissance , à l'Antiquité, et au Moyen Age.

Tenu en souverain mépris aux xvii' et xviii' siècles, le style « gothi ­ que >> fut réhabilité par le romantisme.

Dans le mobilier, on se contenta de sur­ monter de gables et de pinacles des meu­ bles dont la structure restait conforme aux traditions héritées du XVIII' siècle.

C'est dans la reliure et les arts mineurs que le style « à la cathédrale » se répandit surtout , et engendra quelques belles réussites.

On notera le rapprochement hardi d'une bergerie de style XVIII" siècle avec cet encadrement pseudo-gothique .

(Ph .

B.

N.).

6.

E.

L..ami : Concert au château d'Eu (Musée de Versailles) Ce tableau d'Eugène L..ami, s'il attire notre attention sur la décoration d'un pa­ lais du roi bourgeois, et sur les costumes de la classe placée au sommet de la hiérarchie sociale, intéresse aussi par son sujet l'histoire politique.

La réception dont Eugène Lami donne ici une image fidèle a été en effet donnée par Louis­ Philippe en septembre 1 843 au château d'Eu (Seine-Maritime , arrondissement de Dieppe) en l'honneur de la reine Victoria (voir Isaac 3", p.

1 92).

C'est à l'instiga­ tion de son époux, le prince Albert de Saxe-Cobourg, que Victoria entreprit en 1 843 de rendre une visite officielle à Louis-Philippe.

Propriété personnelle de Louis-Phi­ lippe, le château servait depuis un siècle de résidence aux comtes d' Eu : monarque de style moderne, Louis-Philippe n' en avait pas moins d'étroites attaches avec les structures féodales de l'Ancien Ré­ gime .

Lourdeur générale de la décoration, sans style bien défini, et où prédominent les pesantes tentures de couleurs som­ bres .

Les hommes portent l'habit noir, tandis que les robes à ramages des femmes frappent par leur ampleur .

On reconnaît divers personnages dans le tableau de L..ami : à gauche, accoudé sur un pupitre, un des fils de Louis-Phi­ lippe .

Assis devant lui, devant la table ronde, de gauche à droite : la reine Amélie (personne âgée coiffée d'une mantille).

la reine Victoria, Louis-Philippe et le Prince Albert .

(Ph.

Hachette).. »

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