Economie nationale et main-d'oeuvre étrangère
Publié le 14/12/2011
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Dans un article paru dans la revue Population, M.R. Bohning étudiait (en s'appuyant sur des chiffres de 1975 mais les résultats restent valables) l'importance du rôle des travailleurs immigrés dans l'économie de certains pays. En Europe occidentale, leur rôle relativement modeste au Royaume-Uni- où ils étaient 863 000 mais ne représentaient que 3 % des travailleurs - devenait prépondérant en Suisse où 754 000 travailleurs étrangers intervenaient pour 29 % dans l'ensemble de la population active. Entre ces deux extrêmes on pouvait relever une participation étrangère encore modeste aux PaysBas (4% : 187 000) et en Suède (5 % : 204 000), déjà plus importante en Autriche (6%: 196 000) et en France (7 % : 1 585 000) pour atteindre 8 % soit environ un actif sur 12 en Belgique (317 000 immigrés) et en République fédérale Allemande (2 205 000).
«
(P.N.B.
2 210 $)a pourtant 39 %de ses travailleurs
d'origine étrangère, pourcentage qui s'élève déjà à
48% en Arabie Saoudite (P.N.B.
4 010 $) qui
compte 774 000 travailleurs immigrés, pour attein
dre 52 % à Oman (P.N.B.
2 300 $), 69 % au Koweït (P.N.B.
15190 $), 81 %à Qatar (P.N.B.
10970 $)et 85 % dans les Emirats Arabes Unis (P.N.B.
13 600 $) alors que la République Arabe du Yémen, où
jusqu'ici l'or noir n'a pas coulé, a moins de 0,1 %
d'actifs d'origine étrangère (P.N.B.
200 $).
Premiers résultats du recensement
de l'agriculture française 1979-1980
Les premiers résultats du recensement de l'agri
culture ont été rendus publics le 12 décembre 1980.
En les comparant aux données du recense
ment précédent, il est possible de se faire une idée
assez nette de ce qu'a apporté la dernière décennie.
Au niveau des structures
On constate un léger ralentissement du rythme
de diminution du nombre des exploitations (2,5 %
par an pour la période 1970-1979 contre 2,7% pour la période 1963-1970) ce qui d'ailleurs se comprend aisément si l'on songe que ce sont sur
tout les très petites unités de production qui dispa
raissent et qu'il en subsiste de moins en moins.
En
1980, on compte encore l 262 000 exploita
tions (au moins l ha de s.A.u.
ou même 0,20 ha s'il
s'agit de cultures ou d'élevages très spécialisés).
En
fait 865 000 exploitations seulement peuvent être
considérées comme des exploitations à temps
complet (la quantité de travail fournie au cours de
l'année y
est au moins égale à 275 jours par an).
On a également constaté au cours de la dernière
décennie -avec d'ailleurs de très grandes dispari
tés régionales -une diminution du nombre des
exploitations de
10 à 35 ha de sorte que la
moyenne de surperficie agricole utilisée par exploitation est passée de 18,8 ha en 1970 à
23,4 ha en 1980.
Ceci s'accompagne logiquement d'une légère
modification dans l'importance des modes de
faire-valoir:
le faire-valoir direct n'occupe plus
que 50,08 % de la S.A.U.
(52,2 % en 1970) et est
presque rattrapé par le fermage (48,74 de la S.A.U.
contre 45 %en 1970) tandis que le métayage est en
train de disparaître (1,18% contre 2,8 %).
Il est à noter que si 865 000 exploitations seule
ment sont considérées comme exploitations à
temps complet,
961 000 exploitations possèdent au moins un tracteur.
Au niveau de la population agricole
En 1980 la population agricole familiale (chefs
d'exploitations et membres de leur famille vivant ou
travaillant sur l'exploitation) comptait 4 327 000 personnes,
soit 8 % de la population
française.
268 000 chefs d'exploitation exercent
une activité extérieure à leur exploitation et
207 000 d'entre eux considèrent que cette activité
extérieure est leur activité principale.
La plus grande partie du travail fourni sur
les exploitations correspond à un travail familial, le chef d'exploitation en assure la moitié, son
conjoint le quart les autres membres de la famille
plus de 1110 le reste étant fourni par la main
d'œuvre salariée : 115 000 exploitations emploient
au moins un salarié permanent (223 000 au total
dont 31 000 femmes).
Au niveau de la production agricole
La superficie agricole utilisée occupe 53,7 %du territoire soit 20,5 M.
d'ha; l'irrigation a réalisé de
sensibles progrès et les superficies irrigables répar
ties entre 149 000 exploitations s'élèvent à
1 325 000 ha (767 000 en 1970).
L'enquête révèle surtout de sensibles mutations
dans l'utilisation de la s.A.u.
: dans l'ensemble les grandes cultures mécanisables l'emportent sur les
productions plus méticuleuses.
Les surfaces toujours en herbe (38,95 % de la S.A.U.) accusent un recul sensible et perdent
1 M.
ha par rapport à 1970; régression également
pour les cultures permanentes (en 10 ans la vigne
a reculé de 9,4 % et les vergers de 22,4 %).
Les céréales (32,7% de la S.A.U.) progressent et
plus particulièrement le blé (16% de progrès entre 1970 et 1980).
Dans le groupe des plantes sarclées (1,1 M.
ha: 3,7 % de la S.A.U.) les terres occupées par la bette
rave industrielle augmentent de 35 % tandis que
celles consacrées à la pomme de terre de conserva
tion reculent
de 43 %.
Les cultures fourragères enfin (4,8 M.
d'ha)
occupent 16,4 % des terres et dans ce groupe il faut signaler les progrès considérables du maïs
fourrage.
Au niveau des spéculations d'élevage
Les effectifs bovins (23,2 M.
de têtes) ont aug
menté de 8,5 %depuis 1970 grâce surtout aux éle
vages spécialisés dans la production de viande
(7,3 M.
de vaches laitières et 2,8 M.
de vaches
nourrices).
Deux régions dominent l'élevage porcin (11,1 M.
de têtes) la Bretagne et le Nord avec res
pectivement 44 % et 13 % du nombre de truies
mères.
Depuis
1970 le troupeau ovin (13 M.
de têtes) a
augmenté de 42,3 %et l'effectif caprin de 37,7 %.
En 1980 on dénombre 71,2 M.
de poules et 78 M.
de poulets de chair..
»
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