En moyenne, 14,3 % de hausse des terres agricoles de 1972 à 1973, soit la plus forte hausse annuelle enregistrée depuis dix ans

« Création de la société "' Nersa "' pour la construction en France d'une centrale nucléaire à réacteur surgénérateur La création de la société anonyme de natio­ nalité française dénommée Centrale nucléaiu européenne à neutrons rapides S.A.

(Nersa), cette société ayant pour objet principal la construction en France et l'exploitation d'une centrale nucléaire équipée d'un réacteur surgé­ nérateur (c'est-à-dire produisant plus de ma­ tière fissile qu'il n'en consomme), a été auto­ risée par le décret du 13 mai 1974 paru au Journal Officiel du 14 mai.

Ce réacteu~; consti­ tuera un prototype à l'échelle industrielie.

Electricité de France (service national) est autorisé à participer pour un montant de 25 500 000 F au capital de la société Nersa, c'est-à-dire plus de la moitié du capital social de 50 millions de F divisé en 5 000 actions de 10 000 F.

Les sociétés nationales d'électricité italienne et allemande participeront à la construction de cette centrale nucléaire européenne qui sera extrapolée du réacteur Phénix à neutrons ra­ pides installé à Marcoule (Gard).

A Fos-sur-Mer démarrage de la production d'acier Dans le vaste complexe industriel qui prend corps à Fos-sur-Mer, à une cinquantaine de km de Marseille, au sud d'Istres et du désert de la Crau, le démarrage de la production d'acieJ• a eu lieu dans le courant du mois de mai avec la mise en service du premier hl!.ut-fourneau et de l'aciérie de la société Solmer.

Cette so­ ciété prévoit de produire 1 200 000 tonnes d'acier d'ici la· fin de l'année et d'avoir en 1976 une capacité de production de 3 500 000 tonnes.

Par la suite, le complexe sidérurgique de Fos devrait venir doubler celui d'Usinor à Dunkerque et avoir la possibilité de produire, comme Usinor, sept millions de tonnes d'acier par an.

Possibilité d'emploi de l'arme atomique tactique avec le missile "' sol-sol ,.

Pluton dont l'armée de terre commence à être dotée Dans le courant du mois de mai, le 3• régi­ ment d'artillerie du camp de Mailly, dans l'Aube, a été équipé de missiles nucléaires tac­ tiques sol-sol Pluton construits par la société Aérospatiale.

Les 27 et 28 juin, l'état major de l'armée de terre a présenté pour la première fois ces missiles aux députés membres de la commission de la Défense nationale et à la presse.

Monté sur char AMX 30, depuis lequel il serait tiré, à raison de un par char, Pluton est livré aux unités en deux fardeaux : vecteur et tête, le conteneur du vecteur servant de rampe de lancement.

L'engin, qui pèse 2 600 kg et mesure 8 m de long, est doté d'un propul­ seur à propergols solides; il est piloté grâce à des gouvernes aérodynamiques commandées par vérins.

Sa portée minimum est de 10 km et sa portée maximum utile de 120 km.

Pluton, qui peut être utilisé par n'importe quel temps, dispose, selon les modèles, d'une puissance de 10 ou 25 kilotonnes.

Son altitude d'explosion est de l'ordre de 300 à 400 m.

Il est prévu pour tomber à 200 ou 300 m de sa cible, mais si l'écart par rapport à l'objectif semblait dépasser 1 500 m, le missile aurait la possibilité de s'autodétruire.

La transmission des consignes et l'ordre de tir peuvent être obtenus jusqu'à une portée d'une centaine de kilomètres par une chaîne informatique directe reliant chaque véhicule de lancement au poste de commandement du corps d'armée.

Bien entendu, seul le président de la République peut donner ordre d'utiliser en cas de conflit les missiles Pluton, puisqu'il s'agit d'une arme atomique tactique.

Le tir nécessite la connaissance d'un « nombre code » détenu par le chef de l'Etat et chaque munition dispose d'un boîtier de sécurité.

D'ici à 1977, cinq autres régiments français devraient être dotés de missiles Pluton.

Les trois armes : terre, air et marine disposent donc désormais de l'armement atomique, l'ar­ mée de l'air avec les avions Mirage III E et Jaguar pouvant porter la bombe atomique, sans oublier l'installation des missiles du plateau d'Albion, et la marine avec ses sous-marins atomiques.

Quatre minutes en moyenne pour transmission électronique de Paris à Londres par câbl.es téléphoniques du texte d'une page de journal Le quotidien de langue américaine « Interna­ tional Herald Tribune », imprimé à Paris avec une partie de son tirage envoyée à Londres par avion spécial de nuit, est désormais imprimé en même temps à Paris pour 120 000 exem­ plaires et dans la banlieue de Londres, à Ux­ bridge, pour 45 000 exemplaires, ceci grâce à l'appoint d'une transmission de Paris à Ux­ bridge par fac-similé, à partir de données numériques.

Le procédé fac-similé consiste à transmettre une image d'un point à un autre par câble téléphonique.

Balayage par cellule photo-électrique d'une épreuve sur papier glacé de chaque forme du journal, épreuve installée sur le tambour d'un appareil appelé « Pagefax », liaison par ligne téléphonique, décodage à l'arrivée à Uxbridge des données numériques transmises en langage binaire, impression d'un film enroulé sur le tambour d'un Pagefax receveur tournant à même vitesse que son homologue installé à Paris, établissement d'une plaque offset pré­ sensibilisée à partir du film, et il ne reste plus que l'opération de tirage du journal sur rota­ tive offset à l'imprimerie d'Uxbridge.

Le temps moyen de transmission de Paris à Londres d'une page de journal est de quatre minutes.. »