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entièrement vêtus de blanc ; et les cheveux de la Dame

Publié le 30/10/2013

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entièrement vêtus de blanc ; et les cheveux de la Dame étaient d'or foncé, et ceux du Seigneur Celeborn, longs et rillants, étaient d'argent ; mais il n'y avait en eux aucun signe de l'âge, sinon dans l'intensité de leur regard ; car leurs yeux étaient aussi pénétrants que des lances à la lumière des étoiles, et cependant profonds, puits de ouvenirs enfouis. Haldir mena Frodon devant eux, et le Seigneur lui souhaita la bienvenue dans sa propre langue. La Dame aladriel ne dit rien, mais elle contempla longuement son visage. -- Prenez place à présent près de mon fauteuil, Frodon de la Comté, dit Celeborn. Quand tous seront venus, ous parlerons ensemble. Il accueillit courtoisement chacun des compagnons par son nom au fur et à mesure de leur entrée : -- Bienvenue, Aragorn fils d'Arathorn ! dit-il. Il y a trente-huit années du monde extérieur que vous n'êtes enu en ce pays ; et ces années pèsent lourdement sur vous. Mais la fin est proche, en bien ou en mal. Défaitesous ici de votre fardeau pour un moment ! « Bienvenu, fils de Thranduil ! C'est trop rarement que ceux de ma race viennent ici du Nord. « Bienvenue, Gimli fils de Gloïn. Il y a certes longtemps que nous n'avons vu l'un de ceux de Durïn à Caras aladhron. Mais aujourd'hui, nous avons enfreint notre loi établie de si longue date. Puisse cet événement arquer la proximité de jours meilleurs, en dépit des heures sombres que traverse actuellement le monde, ainsi u'un renouvellement de l'amitié entre nos deux peuples. « Gimli s'inclina profondément. Quand tous les invités furent assis devant son fauteuil, le Seigneur les regarda de nouveau : -- J'en vois ici huit, dit-il. Il devait en partir neuf, c'est ce que disaient les messages. Mais peut-être y a-t-il eu quelque changement d'avis dont je n'ai pas été avisé. Elrond est loin, les ténèbres s'assemblent autour de nous, et toute cette année, les ombres se sont allongées. -- Non, il n'y a pas eu changement d'avis, dit la Dame Galadriel, parlant pour la première fois. (Sa voix était claire et harmonieuse, mais plus profonde qu'il n'est habituel aux femmes.) Gandalf le Gris est parti avec la Compagnie, mais il n'a pas passé les frontières de ce pays. Dites-nous à présent où il est, car je désirerais vivement m'entretenir de nouveau avec lui. Mais je ne puis le voir de loin, à moins qu'il ne vienne à l'intérieur des barrières de la Lothlorien : une brume grise l'environne, et la démarche de ses pas et de sa pensée m'est cachée. -- Hélas ! dit Aragorn. Gandalf le Gris est tombé dans l'ombre. Il est demeuré dans la Moria et il n'en a pas réchappé. À ces mots, tous les Elfes de la salle poussèrent de grands cris de chagrin et d'étonnement. -- C'est là une funeste nouvelle, dit Celeborn, la plus funeste qui ait été annoncée ici durant de longues années emplies d'événements douloureux. Il se tourna vers Haldir : « Pourquoi ne m'a-t-on rien dit de cela auparavant ? lui demanda-t-il en langue elfique. -- Nous n'avons pas parlé à Haldir de nos faits et gestes ou de nos desseins, dit Legolas. Au début, nous étions fatigués et le danger nous serrait de trop près ; et après, nous avions presque oublié notre chagrin pendant quelque temps, tandis que nous suivions dans l'allégresse les beaux sentiers de la Lorien. -- Mais notre affliction est grande, et notre perte irréparable, dit Frodon. Gandalf était notre guide, et il nous a conduits à travers la Moria ; et quand nous avions perdu tout espoir de salut, il nous a sauvés, et il est tombé. -- Dites-nous maintenant toute l'histoire ! dit Celeborn. Aragorn raconta alors tout ce qui s'était passé au col du Caradhras et au cours des jours suivants ; et il parla de Balïn et de son livre, du combat dans la Chambre de Mazarboul, du feu, du pont étroit et de la venue de la terreur. -- Un mal du Monde Ancien, m'a-t-il paru, tel que je n'en ai jamais vu auparavant, dit Aragorn. C'était en même temps une ombre et une flamme, puissante et terrible. -- C'était un Balrog de Morgoth, dit Legolas ; de tous les fléaux des Elfes, le plus mortel, hormis celui qui siège dans la Tour Sombre. -- En vérité, j'ai vu sur le pont ce qui hante nos pires cauchemars, le Fléau de Durïn, dit Gimli d'une voix basse - et la peur se voyait dans ses yeux. -- Hélas ! dit Celeborn. Il y a longtemps que nous craignions qu'une terreur dormît sous le Caradhras. Mais i j'avais su que les Nains avaient ranimé ce mal dans la Moria, je vous aurais interdit le passage des frontières ord, à vous et à tous ceux qui vous accompagnaient. Et s'il était possible, on dirait qu'à la fin Gandalf était ombé de la sagesse dans la folie, en se rendant sans nécessité dans la nasse de la Moria. -- Celui qui dirait pareille chose serait certes inconsidéré, dit gravement Galadriel. Aucun des actes de Gandalf ne fut jamais inutile. Ceux qui ne l'ont pas suivi ne connaissaient pas sa pensée, et ils ne peuvent rendre compte de son dessein entier. Mais, quoi qu'il en soit du guide, il n'y a rien à reprocher aux suivants. Ne regrettez pas d'avoir fait bon accueil au Nain. Si les nôtres avaient été longtemps exilés loin de Lothlorien, lequel des Galadhrim, et même Celeborn le Sage, passerait auprès sans souhaiter contempler leur ancienne patrie, fûtelle devenue le séjour de dragons ? « Sombre est l'eau du Kheled-zâram et froides les sources du Kibil-nâla, et belles étaient les salles aux mille colonnes de Khazad-dûm aux Jours Anciens, avant la chute des anciens rois sous la pierre. « Elle regarda Gimli, qui était assis, farouche et triste, et elle sourit. Et le Nain, entendant les noms donnés dans sa propre langue ancienne, leva la tête et son regard croisa celui de Galadriel ; et il lui sembla que, regardant le coeur d'un ennemi, il y voyait soudain amour et compréhension. L'étonnement lui monta au visage, et puis il sourit en retour. Il se leva gauchement et s'inclina à la façon des Nains, disant : -- Mais plus beau encore est le vivant pays de Lorien, et la Dame Galadriel surpasse tous les joyaux qui se trouvent sous la terre ! Il y eut un silence. Enfin, Celeborn reprit la parole : -- Je ne savais pas votre situation si mauvaise, dit-il. Que Gimli oublie mes dures paroles : j'avais parlé le oeur troublé. Je ferai ce que je pourrai pour vous aider, chacun selon son désir et ses besoins, mais surtout celle es petites personnes qui porte le fardeau. -- Votre quête nous est connue, dit Galadriel, regardant Frodon. Mais nous n'en parlerons pas ici plus uvertement. Il se peut toutefois que ce ne soit pas en vain que vous serez venu chercher assistance dans ce pays, omme c'était manifestement le dessein de Gandalf. Car le Seigneur des Galadhrim est considéré comme le plus age des Elfes de la Terre du Milieu et comme le dispensateur de dons qui dépassent le pouvoir des rois. Il a ésidé dans l'ouest depuis le temps de l'aube, et j'ai demeuré avec lui d'innombrables années ; car dès avant la hute de Nargothrond ou Gondolïn, j'ai passé les montagnes, et ensemble durant des siècles du monde, nous vons combattu la longue défaite. « C'est moi qui convoquai la première le Conseil Blanc. Et si mes projets n'avaient pas mal tourné, il aurait té dirigé par Gandalf le Gris, et peut-être alors les choses se seraient-elles passées autrement. Mais, à présent ncore, il reste de l'espoir. Je ne vous donnerai pas de conseils en vous disant de faire ceci ou cela. Car ne n'est as en actes ou en combinaisons, ni dans le choix entre tel ou tel parti que je puis vous être utile ; mais eulement par ma connaissance de ce qui fut et de ce qui est, et partiellement aussi de ce qui sera. Mais je vous irai ceci : votre quête ne tient qu'à un fil. Faites un seul faux pas et elle échouera, et ce sera la ruine de tous. 'espoir reste cependant, tant que tous les membres de la Compagnie seront fidèles. « Sur ces paroles, elle les tint sous son regard, les scrutant chacun à tour de rôle d'un oeil pénétrant. À part egolas et Aragorn, ils ne purent longtemps soutenir ce regard. Sam baissa vite la tête en rougissant. Enfin, la Dame Galadriel les libéra de son observation, et elle sourit : -- Ne laissez pas vos coeurs se troubler, dit-elle. Ce soir, vous dormirez en paix. Ils soupirèrent alors et se sentirent soudain las, comme des gens qui auraient subi un long et minutieux nterrogatoire, bien qu'aucune parole n'eût été ouvertement prononcée. -- Allez maintenant, dit Celeborn. Vous êtes accablés par le chagrin et un grand labeur. Même si votre quête e nous concernait pas de près, vous auriez un refuge dans cette ville jusqu'à ce que vous soyez guéris et afraîchis. Vous allez maintenant vous reposer, et nous ne parlerons pas pendant un moment de votre route uture.   Cette nuit-là, la Compagnie dormit à terre, à la grande satisfaction des Hobbits. Les Elfes dressèrent pour ux une tente parmi les arbres, près de la source, et ils y mirent des lits moelleux ; puis ils les quittèrent sur uelques mots de paix prononcés de leur belle voix elfique. Pendant un moment, les voyageurs parlèrent de leur uit précédente au sommet des arbres, de leur trajet de la journée et du Seigneur et de la Dame, car ils n'avaient as encore le coeur de regarder plus loin en arrière. « Pourquoi avez-vous rougi, Sam ? demanda Pippin. Vous avez vite flanché. Tout le monde aurait cru que ous aviez la conscience coupable. J'espère qu'il ne s'agissait de rien de pire qu'un vilain projet de me voler une e mes couvertures ! -- Je n'ai jamais pensé à pareille chose, répondit Sam, qui n'avait pas l'humeur à la plaisanterie. Si vous enez à le savoir, j'avais l'impression de n'avoir rien sur moi, et je n'aimais pas ça. Elle semblait regarder à 'intérieur de moi et me demander ce que je ferais si elle me donnait la chance de m'envoler vers chez nous dans a Comté pour y trouver un gentil petit trou - avec un bout de jardin à moi. -- C'est drôle, dit Merry. C'est presque exactement ce que j'ai ressenti moi-même ; mais, mais... enfin, je ne rois pas que j'en dirai davantage, acheva-t-il faiblement. Il en avait été de même pour tous, semblait-il : chacun avait senti qu'on lui offrait le choix entre une ombre edoutable qui se trouvait devant lui et quelque chose qu'il désirait ardemment : ce quelque chose était lairement représenté à son esprit, et pour l'avoir il lui suffisait de se détourner de la route et de laisser à 'autres la Quête et la guerre contre Sauron. -- Et il m'a semblé aussi que mon choix resterait secret et ne serait connu que de moi seul, dit Gimli. -- Pour moi, cela m'a paru extrêmement étrange, dit Boromir. Peut-être n'était-ce qu'une épreuve et spérait-elle lire nos pensées à ses propres bonnes fins ; mais j'aurais presque dit qu'elle nous tentait, en nous ffrant ce qu'elle prétendait avoir le pouvoir de donner. Inutile de dire que j'ai refusé d'écouter. Les hommes de inas Tirith sont fidèles à leur parole. Mais ce qu'il croyait que lui avait offert la Dame, Boromir s'abstint de le dire. Quant à Frodon, il ne voulut pas parler en dépit de toutes les questions dont Boromir le pressait : « Elle vous a tenu longuement sous son regard, Porteur de l'Anneau, dit-il. -- Oui, dit Frodon ; mais ce qui a pu me venir alors à la pensée, je l'y garderai. -- Eh bien, prenez garde ! dit Boromir. Je ne suis pas trop sûr de cette Dame Elfique et de ses desseins. -- Ne dites pas de mal de la Dame Galadriel ! dit Aragorn avec sévérité. Vous ne savez pas de quoi vous parlez. Il n'y a en elle ni dans ce pays nul mal, autre que celui qu'y apporterait un homme lui-même. Et alors, qu'il prenne garde ! Mais cette nuit, je dormirai sans crainte, pour la première fois depuis que j'ai quitté Fondcombe. Et puissé-je dormir assez profondément pour oublier un moment mon affliction. Je suis las de corps et de coeur. Il se jeta sur son lit et sombra aussitôt dans un long sommeil. Les autres ne tardèrent pas à faire de même, et aucun bruit ni rêve ne vint troubler leur repos. À leur réveil, ils virent que la lumière du jour se répandait à flots sur la pelouse devant la tente, et que la source jaillissait et ombait scintillante au soleil.   Ils restèrent quelques jours en Lothlorien, pour autant qu'ils pussent le déterminer et se le rappeler. Durant out le temps qu'ils passèrent là, le soleil brilla tout pur, hormis une petite pluie qui tombait par moments et qui aissait toutes choses fraîches et nettes. L'air était doux et frais, comme au début du printemps, mais ils se entaient environnés du calme profond et méditatif de l'hiver. Il leur semblait n'avoir guère d'autre occupation ue manger, boire, se reposer et se promener parmi les arbres, ce qui leur suffisait amplement. Ils n'avaient pas revu le Seigneur ni la Dame, et ils ne parlaient guère aux Elfes, car peu de ceux-ci onnaissaient ou voulaient employer la langue ouistrienne. Haldir leur avait fait ses adieux, et il était reparti our les défenses du Nord, où était maintenue une surveillance particulière depuis qu'étaient connus les enseignements apportés de la Moria par la Compagnie. Legolas passait la plupart de son temps avec les aladhrim, et, après la première nuit, il ne dormait plus avec les autres compagnons, bien qu'il revînt manger et avarder avec eux. Il emmenait souvent Gimli au cours de ses promenades dans le pays, et les autres 'étonnaient de ce changement. À présent, quand les compagnons étaient assis ou marchaient ensemble, ils parlaient de Gandalf, et tout ce ue chacun avait su ou vu de lui leur revenait clairement à la mémoire. À mesure qu'ils se remettaient de leurs lessures ou de leur fatigue, le chagrin de la perte qu'ils avaient faite augmentait d'intensité. Ils entendaient ouvent à proximité des voix elfiques qui chantaient, et ils savaient que c'était des lamentations sur sa chute, car ls discernaient son nom parmi les doux et tristes mots qu'ils ne pouvaient comprendre. Mithrandir, Mithrandir, chantaient les Elfes, Ô Gris Pèlerin ! Car c'est ainsi qu'ils se plaisaient à le nommer. Mais si Legolas se trouvait avec les compagnons, il ne voulait pas leur interpréter les chants, sous prétexte qu'il n'en avait pas le talent et que pour lui le chagrin était encore trop proche, que c'était un sujet de larmes et non encore de chansons. Ce fut Frodon qui, le premier, exprima un peu de son affliction en mots hésitants. Il était rarement porté à omposer des chansons ou des vers ; même à Fondcombe, il avait écouté, mais non chanté lui-même, bien que a mémoire fût bien garnie de maintes choses que d'autres avaient faites avant lui. Mais à présent, assis près de a source en Lorien, et entendant autour de lui les voix des Elfes, sa pensée prit forme en un chant qui lui parut convenable ; mais quand il essaya de le répéter à Sam, seuls quelques fragments restèrent, passés comme une oignée de feuilles flétries :   Quand le soir dans la Comté était gris, Ses pas sur la colline résonnèrent ; Avec l'aurore il s'en alla Pour un long voyage sans dire mot.   De la Terre Sauvage à la rive occidentale, Par antres de dragons et porte cachée, Du désert nordique à la colline méridionale Et par les sombres bois, il erra à son gré.   Avec le Nain et le Hobbit, les Elfes et les Hommes, Avec les mortels et les immortels, Avec l'oiseau sur la branche et la bête dans sa tanière, En leur propre langue secrète il parla.   Une mortelle épée, une main guérisseuse, Un dos courbé sous son fardeau ; Une voix de trompette, un brandon ardent,

« « Sombre estl’eau duKheled-zâram etfroides lessources duKibil-nâla, etbelles étaient lessalles auxmille colonnes deKhazad-dûm auxJours Anciens, avantlachute desanciens roissous lapierre. » Elle regarda Gimli,quiétait assis, farouche ettriste, etelle sourit.

EtleNain, entendant lesnoms donnés dans sapropre langueancienne, levalatête etson regard croisaceluideGaladriel ; etillui sembla que, regardant lecœur d’unennemi, ilyvoyait soudain amouretcompréhension.

L’étonnementluimonta auvisage, et puis ilsourit enretour. Il se leva gauchement ets’inclina àla façon desNains, disant : — Mais plusbeau encore estlevivant paysdeLorien, etlaDame Galadriel surpassetouslesjoyaux quise trouvent souslaterre ! Il yeut unsilence.

Enfin,Celeborn repritlaparole : — Je nesavais pasvotre situation simauvaise, dit-il.QueGimli oublie mesdures paroles : j’avaisparléle cœur troublé.

Jeferai ceque jepourrai pourvousaider, chacun selonsondésir etses besoins, maissurtout celle des petites personnes quiporte lefardeau. — Votre quêtenousestconnue, ditGaladriel, regardantFrodon.Maisnousn’enparlerons pasiciplus ouvertement.

Ilse peut toutefois quecene soit pasenvain quevous serez venuchercher assistance danscepays, comme c’étaitmanifestement ledessein deGandalf.

CarleSeigneur desGaladhrim estconsidéré commeleplus sage desElfes delaTerre duMilieu etcomme ledispensateur dedons quidépassent lepouvoir desrois.

Ila résidé dansl’ouest depuis letemps del’aube, etj’ai demeuré avecluid’innombrables années ;cardès avant la chute deNargothrond ouGondolïn, j’aipassé lesmontagnes, etensemble durantdessiècles dumonde, nous avons combattu lalongue défaite. « C’est moiquiconvoquai lapremière leConseil Blanc.Etsimes projets n’avaient pasmal tourné, ilaurait été dirigé parGandalf leGris, etpeut-être alorsleschoses seseraient-elles passéesautrement.

Mais,àprésent encore, ilreste del’espoir.

Jene vous donnerai pasdeconseils envous disant defaire cecioucela.

Carnen’est pas enactes ouencombinaisons, nidans lechoix entreteloutel parti quejepuis vous êtreutile ; mais seulement parmaconnaissance decequi futetde cequi est, etpartiellement aussidecequi sera.

Mais jevous dirai ceci : votre quête netient qu’àunfil.

Faites unseul faux pasetelle échouera, etce sera laruine detous. L’espoir restecependant, tantquetous lesmembres delaCompagnie serontfidèles. » Sur cesparoles, ellelestint sous sonregard, lesscrutant chacunàtour derôle d’un œilpénétrant.

Àpart Legolas etAragorn, ilsne purent longtemps soutenirceregard.

Sambaissa vitelatête enrougissant. Enfin, laDame Galadriel leslibéra deson observation, etelle sourit : — Ne laissez pasvoscœurs setroubler, dit-elle.Cesoir, vous dormirez enpaix. Ils soupirèrent alorsetse sentirent soudainlas,comme desgens quiauraient subiunlong etminutieux interrogatoire, bienqu’aucune parolen’eûtétéouvertement prononcée. — Allez maintenant, ditCeleborn.

Vousêtesaccablés parlechagrin etun grand labeur.

Mêmesivotre quête ne nous concernait pasdeprès, vousauriez unrefuge danscette villejusqu’à ceque vous soyez guéris et rafraîchis.

Vousallezmaintenant vousreposer, etnous neparlerons paspendant unmoment devotre route future.

  Cette nuit-là, laCompagnie dormitàterre, àla grande satisfaction desHobbits.

LesElfes dressèrent pour eux une tente parmi lesarbres, prèsdelasource, etils ymirent deslitsmoelleux ; puisilsles quittèrent sur quelques motsdepaix prononcés deleur belle voixelfique.

Pendant unmoment, lesvoyageurs parlèrentdeleur nuit précédente ausommet desarbres, deleur trajet delajournée etdu Seigneur etde laDame, carilsn’avaient pas encore lecœur deregarder plusloinenarrière. « Pourquoi avez-vousrougi,Sam ? demanda Pippin.Vousavezviteflanché.

Toutlemonde auraitcruque vous aviez laconscience coupable.J’espèrequ’ilnes’agissait derien depire qu’un vilainprojet deme voler une de mes couvertures ! — Je n’aijamais penséàpareille chose,répondit Sam,quin’avait pasl’humeur àla plaisanterie.

Sivous tenez àle savoir, j’avaisl’impression den’avoir riensurmoi, etjen’aimais pasça.Elle semblait regarderà l’intérieur demoi etme demander ceque jeferais sielle medonnait lachance dem’envoler verschez nous dans la Comté pourytrouver ungentil petittrou–avec unbout dejardin àmoi. — C’est drôle,ditMerry.

C’estpresque exactement ceque j’airessenti moi-même ; mais,mais… enfin,jene crois pasque j’endirai davantage, acheva-t-ilfaiblement. Il en avait étédemême pourtous, semblait-il : chacunavaitsenti qu’on luioffrait lechoix entreuneombre redoutable quisetrouvait devantluietquelque chosequ’ildésirait ardemment : cequelque choseétait clairement représentéàson esprit, etpour l’avoir illui suffisait desedétourner delaroute etde laisser à d’autres laQuête etlaguerre contreSauron. — Et ilm’a semblé aussiquemon choix resterait secretetne serait connu quedemoi seul, ditGimli. — Pour moi,celam’aparu extrêmement étrange,ditBoromir.

Peut-être n’était-cequ’uneépreuve et espérait-elle lirenos pensées àses propres bonnesfins ;maisj’aurais presque ditqu’elle noustentait, ennous offrant cequ’elle prétendait avoirlepouvoir dedonner.

Inutilededire quej’airefusé d’écouter.

Leshommes de Minas Tirithsontfidèles àleur parole.. »

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