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flot de populaire qui encombrait la rue.

Publié le 04/11/2013

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flot de populaire qui encombrait la rue. Cependant tous deux parvinrent à se glisser par la rue d'Averon ; mais en arrivant rue des Poulies, ils virent, traversant la place Saint-Germain-l'Auxerrois, de Mouy et son escorte conduits par le capitaine des gardes, M. de Nancey. - Ah ! ah ! dit Henri, on le conduit au Louvre, à ce qu'il paraît. Diable ! les guichets vont être fermés... On prendra les noms de tous ceux qui rentreront ; et si l'on me voit rentrer après lui, ce sera une probabilité que j'étais avec lui. - Eh bien ! mais, Sire, dit La Mole, rentrez au Louvre autrement que par le guichet. - Comment diable veux-tu que j'y rentre ? - Votre Majesté n'a-t-elle point la fenêtre de la reine de Navarre ? - Ventre-saint-gris ! monsieur de la Mole, dit Henri, vous avez raison. Et moi qui n'y pensais pas ! ... Mais comment prévenir la reine ? - Oh ! dit La Mole en s'inclinant avec une respectueuse reconnaissance, Votre Majesté lance si bien les pierres ! XVI - De Mouy de Saint-Phale   Cette fois, Catherine avait si bien pris ses précautions qu'elle croyait être sûre de son fait. En conséquence, vers dix heures, elle avait renvoyé Marguerite, bien convaincue, c'était d'ailleurs la vérité, ue la reine de Navarre ignorait ce qui se tramait contre son mari, et elle était passée chez le roi, le priant de etarder son coucher. Intrigué par l'air de triomphe qui, malgré sa dissimulation habituelle, épanouissait le visage de sa mère, harles questionna Catherine, qui lui répondit seulement ces mots : - Je ne puis dire qu'une chose à Votre Majesté, c'est que ce soir elle sera délivrée de ses deux plus cruels nnemis. Charles fit ce mouvement de sourcil d'un homme qui dit en lui-même : C'est bien, nous allons voir. Et sifflant on grand lévrier, qui vient à lui se traînant sur le ventre comme un serpent et posa sa tête fine et intelligente sur le genou de son maître, il attendit. Au bout de quelques minutes, que Catherine passa les yeux fixes et l'oreille tendue, on entendit un coup de istolet dans la cour du Louvre. - Qu'est-ce que ce bruit ? demanda Charles en fronçant le sourcil, tandis que le lévrier se relevait par un ouvement brusque en redressant les oreilles. - Rien, dit Catherine ; un signal, voilà tout. - Et que signifie ce signal ? - Il signifie qu'à partir de ce moment, Sire, votre unique, votre véritable ennemi, est hors de vous nuire. - Vient-on de tuer un homme ? demanda Charles en regardant sa mère avec cet oeil de maître qui signifie que 'assassinat et la grâce sont deux attributs inhérents à la puissance royale. - Non, Sire ; on vient seulement d'en arrêter deux. - Oh ! murmura Charles, toujours des trames cachées, toujours des complots dont le roi n'est pas. Mortiable ! ma mère, je suis grand garçon cependant, assez grand garçon pour veiller sur moi-même, et n'ai besoin i de lisière ni de bourrelet. Allez-vous-en en Pologne avec votre fils Henri, si vous voulez régner ; mais ici vous vez tort, je vous le dis, de jouer ce jeu-là. - Mon fils, dit Catherine, c'est la dernière fois que je me mêle de vos affaires. Mais c'était une entreprise commencée depuis longtemps, dans laquelle vous m'avez toujours donné tort, et je tenais à coeur de prouver à Votre Majesté que j'avais raison. En ce moment plusieurs hommes s'arrêtèrent dans le vestibule, et l'on entendit se poser sur la dalle la crosse es mousquets d'une petite troupe. Presque aussitôt M. de Nancey fit demander la permission d'entrer chez le roi. - Qu'il entre, dit vivement Charles. M. de Nancey entra, salua le roi, et se tournant vers Catherine : - Madame, dit-il, les ordres de Votre Majesté sont exécutés : il est pris. - Comment, il ? s'écria Catherine fort troublée ; n'en avez-vous pris qu'un ? - Il était seul, madame. - Et s'est-il défendu ? - Non, il soupait tranquillement dans une chambre, et a remis son épée à la première sommation. - Qui cela ? demanda le roi. - Vous allez voir, dit Catherine. Faites entrer le prisonnier, monsieur de Nancey. Cinq minutes après de Mouy fut introduit. - De Mouy ! s'écria le roi ; et qu'y a-t-il donc, monsieur ? - Eh ! Sire, dit de Mouy avec une tranquillité parfaite, si Votre Majesté m'en accorde la permission, je lui ferai la même demande. - Au lieu de faire cette demande au roi, dit Catherine, ayez la bonté, monsieur de Mouy, d'apprendre à mon fils quel est l'homme qui se trouvait dans la chambre du roi de Navarre certaine nuit, et qui, cette nuit-là, en ésistant aux ordres de Sa Majesté comme un rebelle qu'il est, a tué deux gardes et blessé M. de Maurevel ? - En effet, dit Charles en fronçant le sourcil ; sauriez-vous le nom de cet homme, monsieur de Mouy ? - Oui, Sire ; Votre Majesté désire-t-elle le connaître ? - Cela me ferait plaisir, je l'avoue. - Eh bien, Sire, il s'appelait de Mouy de Saint-Phale. - C'était vous ?

« XVI –De Mouy deSaint-Phale  Cette fois,Catherine avaitsibien prissesprécautions qu’ellecroyait êtresûre deson fait. En conséquence, versdixheures, elleavait renvoyé Marguerite, bienconvaincue, c’étaitd’ailleurs lavérité, que lareine deNavarre ignoraitcequi setramait contresonmari, etelle était passée chezleroi, lepriant de retarder soncoucher. Intrigué parl’air detriomphe qui,malgré sadissimulation habituelle,épanouissait levisage desamère, Charles questionna Catherine,quiluirépondit seulement cesmots : – Je ne puis direqu’une choseàVotre Majesté, c’estquecesoir ellesera délivrée deses deux pluscruels ennemis.

Charles fitcemouvement desourcil d’unhomme quiditenlui-même : C’estbien, nousallons voir.Etsifflant son grand lévrier, quivient àlui setraînant surleventre comme unserpent etposa satête fine etintelligente sur le genou deson maître, ilattendit. Au bout dequelques minutes,queCatherine passalesyeux fixesetl’oreille tendue, onentendit uncoup de pistolet danslacour duLouvre. – Qu’est-ce quecebruit ? demanda Charlesenfronçant lesourcil, tandisquelelévrier serelevait parun mouvement brusqueenredressant lesoreilles. – Rien, ditCatherine ; unsignal, voilàtout. – Et que signifie cesignal ? – Il signifie qu’àpartir decemoment, Sire,votre unique, votrevéritable ennemi,esthors devous nuire. – Vient-on detuer unhomme ? demanda Charlesenregardant samère aveccetœil demaître quisignifie que l’assassinat etlagrâce sontdeux attributs inhérents àla puissance royale. – Non, Sire ; onvient seulement d’enarrêter deux. – Oh !murmura Charles,toujours destrames cachées, toujours descomplots dontleroi n’est pas.Mort- diable !ma mère, jesuis grand garçon cependant, assezgrand garçon pourveiller surmoi-même, etn’ai besoin ni de lisière nide bourrelet.

Allez-vous-en enPologne avecvotre filsHenri, sivous voulez régner ; maisicivous avez tort,jevous ledis, dejouer cejeu-là. – Mon fils,ditCatherine, c’estladernière foisque jeme mêle devos affaires.

Maisc’était uneentreprise commencée depuislongtemps, danslaquelle vousm’avez toujours donnétort,etjetenais àcœur deprouver à Votre Majesté quej’avais raison. En cemoment plusieurs hommess’arrêtèrent danslevestibule, etl’on entendit seposer surladalle lacrosse des mousquets d’unepetite troupe. Presque aussitôtM. de Nancey fitdemander lapermission d’entrerchezleroi. – Qu’il entre, ditvivement Charles. M. de Nancey entra,salualeroi, etse tournant versCatherine : – Madame, dit-il,lesordres deVotre Majesté sontexécutés : ilest pris. – Comment, il ? s’écria Catherine forttroublée ; n’enavez-vous prisqu’un ? – Il était seul, madame. – Et s’est-il défendu ? – Non, ilsoupait tranquillement dansunechambre, etaremis sonépée àla première sommation. – Qui cela ? demanda leroi. – Vous allezvoir, ditCatherine.

Faitesentrer leprisonnier, monsieurdeNancey.

Cinqminutes aprèsde Mouy futintroduit. – De Mouy !s’écria leroi ; etqu’y a-t-il donc, monsieur ? – Eh !Sire, ditdeMouy avecunetranquillité parfaite,siVotre Majesté m’enaccorde lapermission, jelui ferai lamême demande. – Au lieu defaire cette demande auroi, ditCatherine, ayezlabonté, monsieur deMouy, d’apprendre àmon fils quel estl’homme quisetrouvait danslachambre duroi deNavarre certainenuit,etqui, cette nuit-là, en résistant auxordres deSa Majesté commeunrebelle qu’ilest,atué deux gardes etblessé M. de Maurevel ? – En effet, ditCharles enfronçant lesourcil ; sauriez-vous lenom decet homme, monsieur deMouy ? – Oui, Sire ; Votre Majesté désire-t-elle leconnaître ? – Cela meferait plaisir, jel’avoue. – Eh bien, Sire,ils’appelait deMouy deSaint-Phale. – C’était vous ?. »

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