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Harry frappa et poussa la porte.

Publié le 12/04/2014

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Harry frappa et poussa la porte. 18 LA RÉCOMPENSE DE DOBBY Il y eut un long moment de silence, tandis que Harry, Ron, Ginny et Lockhart se tenaient immobiles à l'entrée du bureau, couverts de boue, de saleté et--dans le cas de Harry--de sang. Puis il y eut un grand cri. --Ginny ! C'était Mrs Weasley qui, jusqu'à présent, était restée assise devant la cheminée à pleurer toutes les larmes de son corps. Elle se leva d'un bond, suivie de près par Mr Weasley, et tous deux se précipitèrent sur leur fille. Mais Harry tourna son regard ailleurs. Le professeur Dumbledore se tenait près de la cheminée, le visage rayonnant, à côté du professeur McGonagall qui respirait profondément, les mains croisées sur sa poitrine. Fumseck fondit sur le professeur Dumbledore et vint se poser sur son épaule pendant que Mrs Weasley se jetait sur Ron et Harry pour les serrer dans ses bras. --Vous lui avez sauvé la vie ! Vous lui avez sauvé la vie ! Comment avez-vous fait ? --C'est ce que nous aimerions tous savoir, dit le professeur McGonagall d'une voix faible. Mrs Weasley libéra Harry de son étreinte. Il hésita un instant, puis s'approcha du bureau et y posa le Choixpeau magique, l'épée incrustée de rubis et ce qui restait du journal intime de Jedusor. Il raconta alors toute l'histoire. Suspendu à ses lèvres, tout le monde l'écouta parler pendant près d'un quart d'heure. Il révéla comment il avait entendu la voix désincarnée, comment Hermione avait découvert qu'il s'agissait d'un Basilic qui se déplaçait dans les tuyaux, comment Ron et lui avaient suivi les araignées dans la forêt, comment Aragog avait fini par leur dire où était morte la dernière victime du Basilic, comment il avait deviné que cette victime devait être Mimi Geignarde et que l'entrée de la Chambre des Secrets se trouvait peut-être dans ses toilettes... --Très bien, dit le professeur McGonagall lorsqu'il s'interrompit. Vous avez donc découvert l'entrée de la Chambre, en violant au passage à peu près tous les articles du règlement de l'école, mais comment diable avez-vous fait pour sortir de là vivants, Potter ? Harry, la voix rauque d'avoir tant parlé, leur raconta alors l'arrivée de Fumseck, puis la façon dont le Choixpeau magique lui avait donné l'épée. Mais il hésita soudain dans la poursuite de son récit. Jusqu'à présent, il avait évité de parler du journal intime de Jedusor, et de Ginny. Celle-ci se tenait debout à coté de Mrs Weasley, la tête sur son épaule, et des larmes continuaient de couler sur ses joues. Et s'ils la renvoyaient ? pensa Harry, saisi d'une brusque panique. Le journal intime avait perdu son pouvoir... Comment pourraient-ils prouver que c'était Jedusor qui l'avait manipulée malgré elle ? Instinctivement, Harry regarda Dumbledore. Celui-ci esquissa un sourire. Les flammes qui dansaient dans la cheminée se reflétaient dans ses lunettes en demi-lune. --Ce qui est le plus intéressant à mes yeux, dit-il d'une voix douce, c'est de savoir comment Lord Voldemort a réussi à envoûter Ginny alors que, d'après les informations qu'on m'a données, il se cache à l'heure actuelle dans les forêts d'Albanie. Harry sentit une merveilleuse impression de soulagement se répandre dans tout son corps. --Q... quoi ? bredouilla Mr Weasley d'une voix blanche. Qui-Vous-Savez ? Envoûter... Ginny ? Mais Ginny n'est pas... Ginny n'a pas... --Tout est arrivé à cause de ce journal intime, dit précipitamment Harry en montrant à Dumbledore le petit livre noir. Il appartenait à Jedusor quand il avait seize ans. Dumbledore prit le journal des mains de Harry et contempla longuement ses pages humides et brûlées. --Remarquable, murmura-t-il. C'était sans doute l'élève le plus brillant qu'on ait jamais vu à Poudlard. Il se tourna vers les Weasley qui semblaient abasourdis. --Rares sont ceux qui savent que Lord Voldemort s'est autrefois appelé Tom Jedusor. J'ai été moi-même son professeur à Poudlard, il y a cinquante ans. Il a disparu après avoir quitté le collège... Il a voyagé loin, traversé de nombreux pays... Puis il s'est plongé si profondément dans la magie noire, il a tant fréquenté les pires sorciers, et s'est livré à des expériences si maléfiques que lorsqu'il est réapparu sous les traits de Lord Voldemort, il était devenu impossible de le reconnaître. Qui donc aurait songé à établir un lien entre Voldemort et ce garçon si intelligent, si séduisant qui avait été préfet-en-chef de Poudlard ? --Mais Ginny, dit Mrs Weasley, qu'est-ce que notre Ginny pouvait bien avoir à faire avec... lui ? --C'est son journal, sanglota Ginny. Je... J'écrivais dedans et il me répondait... --Ginny ! s'exclama Mr Weasley stupéfait. Je ne t'ai donc jamais rien appris ? Qu'est-ce que je t'ai toujours dit ? De ne jamais te fier à quelque chose capable d'agir et de penser tout seul si tu ne vois pas où se trouve son cerveau. Pourquoi ne nous as-tu pas montré ce journal, à moi ou à ta mère ? Un objet aussi bizarre ne pouvait être qu'inspiré par la magie noire ! --Je... je ne savais pas... sanglota Ginny. Je l'ai trouvé dans un des livres que m'a donnés Maman. Je croyais que quelqu'un l'avait oublié là... --Miss Weasley devrait aller immédiatement à l'infirmerie, l'interrompit Dumbledore d'une voix ferme. Cette épreuve a été terrible pour elle. Il n'y aura aucune sanction. Des sorciers plus âgés et plus avisés qu'elle ont été aveuglés par Lord Voldemort. Il s'avança vers la porte et l'ouvrit. --Du repos, voilà ce qu'il lui faut, et peut-être une grande tasse de chocolat. Je trouve qu'il n'y a rien de tel pour remonter le moral, dit-il en adressant un clin d'oeil à Ginny. Madame Pomfresh n'est pas encore couchée. Elle est en train d'administrer le philtre de mandragore. Je crois que les victimes du Basilic vont bientôt se réveiller.

« Voldemort a réussi à envoûter Ginny alors que, d'après les informations qu'on m'a données, il se cache à l'heure actuelle dans les forêts d'Albanie.

Harry sentit une merveilleuse impression de soulagement se répandre dans tout son corps.

—Q...

quoi ? bredouilla Mr Weasley d'une voix blanche.

Qui-Vous-Savez ? Envoûter...

Ginny ? Mais Ginny n'est pas...

Ginny n'a pas...

—Tout est arrivé à cause de ce journal intime, dit précipitamment Harry en montrant à Dumbledore le petit livre noir.

Il appartenait à Jedusor quand il avait s\ eize ans.

Dumbledore prit le journal des mains de Harry et contempla longuement ses pages humides et brûlées.

—Remarquable, murmura-t-il.

C'était sans doute l'élève le plus brillant qu'on ait jamais vu à Poudlard.

Il se tourna vers les Weasley qui semblaient abasourdis.

—Rares sont ceux qui savent que Lord Voldemort s'est autrefois appelé Tom Jedusor.

J'ai été moi-même son professeur à Poudlard, il y a cinquante ans.

Il a disparu aprè\ s avoir quitté le collège...

Il a voyagé loin, traversé de nombreux pays...

Puis il s'est plongé si profondément dans la magie noire, il a tant fréquenté les pires sorciers, et s'est livré à des expériences si maléfiques que lorsqu'il est réapparu sous les traits de Lord Voldemort, il était devenu impossible de le reconnaître.

Qui donc aurait songé à établir un lien e\ ntre Voldemort et ce garçon si intelligent, si séduisant qui avait été préfet-en-chef de Po\ udlard ? —Mais Ginny, dit Mrs Weasley, qu'est-ce que notre Ginny pouvait bien avoir à faire avec...

lui ? —C'est son journal, sanglota Ginny.

Je...

J'écrivais dedans et il me répondait...

—Ginny ! s'exclama Mr Weasley stupéfait.

Je ne t'ai donc jamais rien appris ? Qu'est-ce que je t'ai toujours dit ? De ne jamais te fier à quelque chose capable d'agir et de penser tout seul si tu ne vois pas où se trouve son cerveau.

Pourquoi ne nous as-tu pas montré ce journal, à moi ou à ta mère ? Un objet aussi bizarre ne pouvait être qu'inspiré par la magie noire ! —Je...

je ne savais pas...

sanglota Ginny.

Je l'ai trouvé dans un des livres que m'a donnés Maman.

Je croyais que quelqu'un l'avait oublié là...

—Miss Weasley devrait aller immédiatement à l'infirmerie, l'interrompit Dumbledore d'une voix ferme.

Cette épreuve a été terrible pour elle.

Il n'y aura aucune sanction.

Des sorciers plus âgés et plus avisés qu'elle ont été aveuglés par Lord Voldemort.

Il s'avança vers la porte et l'ouvrit.

—Du repos, voilà ce qu'il lui faut, et peut-être une grande tasse de chocolat.

Je trouve qu'\ il n'y a rien de tel pour remonter le moral, dit-il en adressant un clin d'œil à Ginny.

Madame Pomfresh n'est pas encore couchée.

Elle est en train d'administrer le philtre de mandragore.

Je crois que les victimes du Basilic vont bientôt se réveiller.. »

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