huguenots en faveur.
Publié le 04/11/2013
Extrait du document
«
Cinq
minutes après,unpage vintluiannoncer que,sielle voulait descendre, lecortège allaitsemettre en
marche.
Marguerite fitde lamain àGillone unsigne pourluirecommander leblessé etdescendit.
Le roi, lareine mère, Tavannes etles principaux catholiques étaientdéjààcheval.
Marguerite jetauncoup
d’œil rapide surcegroupe, quisecomposait d’unevingtaine depersonnes àpeu près : leroi deNavarre n’yétait
point.
Mais madame deSauve yétait ; elleéchangea unregard avecelle,etMarguerite compritquelamaîtresse de
son mari avait quelque choseàlui dire.
On semit enroute engagnant larue Saint-Honoré parlarue del’Astruce.
Àla vue duroi, delareine
Catherine etdes principaux catholiques, lepeuple s’étaitamassé, suivantlecortège comme unflot quimonte,
criant : –Vive leroi ! vivelamesse ! mortauxhuguenots ! Cescris étaient accompagnés debrandissements d’épées
rougies etd’arquebuses fumantes,quiindiquaient lapart quechacun avaitprise ausinistre événement qui
venait des’accomplir.
Enarrivant àla hauteur delarue des Prouvelles, onrencontra deshommes quitraînaient
un cadavre sanstête.C’était celuidel’amiral.
Ceshommes allaientlependre parlespieds àMontfaucon.
On entra danslecimetière desSaints-Innocents parlaporte quis’ouvrait enface delarue des Chaps,
aujourd’hui celledesDéchargeurs.
Leclergé, prévenu delavisite duroi etde celle delareine mère, attendait
Leurs Majestés pourlesharanguer.
Madame deSauve profita dumoment oùCatherine écoutaitlediscours qu’onluifaisait pours’approcher de
la reine deNavarre etlui demander lapermission delui baiser samain.
Marguerite étenditlebras verselle,
madame deSauve approcha seslèvres delamain delareine, et,enlabaisant luiglissa unpetit papier roulé
dans lamanche.
Si rapide etsidissimulée qu’eûtétélaretraite demadame deSauve, Catherine s’enétait aperçue, ellese
retourna aumoment oùsadame d’honneur baisaitlamain delareine.
Les deux femmes virentceregard quipénétrait jusqu’àellescomme unéclair, maistoutes deuxrestèrent
impassibles.
SeulementmadamedeSauve s’éloigna deMarguerite, etalla reprendre saplace prèsdeCatherine.
Lorsqu’elle eutrépondu audiscours quivenait delui être adressé, Catherine fitdu doigt, eten souriant, signe
à la reine deNavarre des’approcher d’elle.
Marguerite obéit.
– Eh ! mafille ! ditlareine mèredanssonpatois italien, vousavezdonc degrandes amitiésavecmadame de
Sauve ? Marguerite sourit,endonnant àson beau visage l’expression laplus amère qu’elle puttrouver.
– Oui, mamère, répondit-elle, leserpent estvenu memordre lamain.
– Ah ! ah !ditCatherine ensouriant, vousêtesjalouse, jecrois !
– Vous voustrompez, madame, réponditMarguerite.
Jene suis pasplus jalouse duroi deNavarre queleroi
de Navarre n’estamoureux demoi.
Seulement jesais distinguer mesamis demes ennemis.
J’aimequim’aime,
et déteste quimehait.
Sans cela,madame, serais-jevotrefille ?
Catherine souritdemanière àfaire comprendre àMarguerite que,sielle avait euquelque soupçon, ce
soupçon étaitévanoui.
D’ailleurs, encemoment, denouveaux pèlerinsattirèrent l’attention del’auguste assemblée.
Leduc deGuise
arrivait escortéd’unetroupe degentilshommes toutéchauffés encored’uncarnage récent.Ilsescortaient une
litière richement tapissée,quis’arrêta enface duroi.
– La duchesse deNevers ! s’écriaCharles IX.Çà, voyons ! qu’ellevienne recevoir noscompliments, cettebelle
et rude catholique.
Quem’a-t-on dit,macousine, que,devotre propre fenêtre, vousavezgiboyé auxhuguenots,
et que vous enavez tuéund’un coup depierre ?
La duchesse deNevers rougitextrêmement.
– Sire, dit-elle àvoix basse, envenant s’agenouiller devantleroi, c’est aucontraire uncatholique blesséque
j’ai eulebonheur derecueillir.
– Bien, bien,macousine ! ilya deux façons deme servir : l’uneenexterminant mesennemis, l’autreen
secourant mesamis.
Onfait cequ’on peut,etjesuis sûrque sivous eussiez pudavantage, vousl’eussiez fait.
Pendant cetemps, lepeuple, quivoyait labonne harmonie quirégnait entrelamaison deLorraine etCharles
IX, criait àtue-tête :
– Vive leroi ! viveleduc deGuise ! vivelamesse !
– Revenez-vous auLouvre avecnous, Henriette ? ditlareine mèreàla belle duchesse.
Marguerite touchaducoude sonamie, quicomprit aussitôtcesigne, etqui répondit :
– Non pas,madame, àmoins queVotre Majesté neme l’ordonne, carj’aiaffaire enville avec SaMajesté la
reine deNavarre.
– Et qu’allez-vous faireensemble ? demandaCatherine.
– Voir deslivres grecstrèsrares ettrès curieux qu’onatrouvés chezunvieux pasteur protestant, etqu’on a
transportés àla tour Saint-Jacques-la-Boucherie, réponditMarguerite.
– Vous feriez mieux d’aller voirjeter lesderniers huguenots duhaut dupont desMeuniers danslaSeine, dit
Charles IX.C’est laplace desbons Français..
»
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