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      II.

Publié le 15/12/2013

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      II. LA RÉVOLTE MÉTAPHYSIQUE LES FILS DE CAIN     Retour à la table des matières La révolte métaphysique proprement dite n'apparaît dans l'histoire des idées, de façon cohérente, qu'à a fin du XVIIIe siècle. Les temps modernes s'ouvrent alors dans un grand bruit de murailles écroulées. Mais, à partir de ce moment, ses conséquences se déroulent de façon ininterrompue, et il n'est pas exagéré de penser qu'elles ont modelé l'histoire de notre temps. Est-ce à dire que la révolte étaphysique n'a pas eu de sens avant cette date ? Ses modèles sont pourtant bien lointains, puisque otre temps aime à se dire prométhéen. Mais l'est-il vraiment ? Les premières théogonies nous montrent Prométhée enchaîné à une colonne, sur les confins du monde, martyr éternel exclu à jamais d'un pardon qu'il refuse de solliciter. Eschyle accroît encore la stature du héros, le crée lucide (« nul malheur viendra sur moi que je ne l'aie prévu »), le fait crier sa haine de tous les dieux et, le plongeant dans « une orageuse mer de désespoir fatal », l'offre pour finir aux éclairs et à la foudre : « Ah ! voyez l'injustice que j'endure ! » On ne peut donc dire que les Anciens aient ignoré la révolte métaphysique. Ils ont dressé, bien avant Satan, une douloureuse et noble image du Rebelle et nous ont donné le plus grand mythe de l'intelligence révoltée. L'inépuisable génie grec, qui a fait la part si grande aux mythes de l'adhésion et de la modestie, a su donner, cependant, son modèle à l'insurrection. Sans contredit, quelques-uns des traits prométhéens revivent encore dans l'histoire révoltée que nous vivons : la lutte contre la mort, (« J'ai délivré les hommes de l'obsession de la mort »), le messianisme, (« J'ai installé en eux les aveugles espoirs »), la philanthropie, (« Ennemi de Zeus... pour avoir trop aimé les hommes »). Mais on ne peut oublier que le « Prométhée porte feu », dernier terme de la trilogie eschylienne, annonçait le règne du révolté pardonné. Les Grecs n'enveniment rien. Dans leurs audaces les plus extrêmes, ils restent fidèles à cette mesure, qu'ils avaient déifiée. Leur rebelle ne se dresse pas contre la création tout entière, mais contre Zeus qui n'est jamais que l'un des dieux, et dont les jours sont mesurés. Prométhée lui-même est un demi-dieu. Il s'agit d'un règlement de comptes particulier, d'une contestation sur le bien, et non d'une lutte universelle entre le mal. et le bien. C'est que les Anciens, s'ils croyaient au destin, croyaient d'abord à la nature, à laquelle ils participaient. Se révolter contre la nature revient à se révolter contre soi-même. C'est la tête contre les murs. La seule révolte cohérente est alors le suicide. Le destin grec lui-même est une puissance aveugle qui se subit comme on subit les forces naturelles. Le sommet de la démesure pour un Grec est de faire battre de verges la mer, folie de barbare. Le Grec peint sans doute la démesure, puisqu'elle existe, niais il lui donne sa place, et par là une limite. Le défi d'Achille après la mort de Patrocle, les imprécations des héros tragiques maudissant leur destin n'entraînent pas la condamnation totale. Oedipe sait qu'il n'est pas innocent. Il est coupable malgré lui, il fait aussi partie du destin. Il se plaint, mais ne prononce pas les paroles irréparables. Antigone elle-même, si elle se révolte, c'est au nom de la tradition, pour que ses frères trouvent le repos dans la tombe, et que les rites soient observés. En un certain sens, il s'agit avec elle d'une révolte réactionnaire. La réflexion grecque, cette pensée aux deux visages, laisse presque toujours courir en contre-chant, derrière ses mélodies les plus désespérées, la parole éternelle d'Oedipe qui, aveugle et misérable, reconnaîtra que tout est bien. Le oui s'équilibre au non. Même lorsque Platon préfigure avec Calliclès le type vulgaire du nietzschéen, même lorsque celui-ci s'écrie : « Mais que vienne à paraître un homme ayant le naturel qu'il faut... il s'échappe, il foule aux pieds nos formules, nos sorcelleries, nos incantations et ces lois qui, toutes, sans exception, sont contraires à la nature. Notre esclave s'est insurgé et s'est révélé maître », même alors, il prononce le mot de nature, s'il refuse la loi. C'est que la révolte métaphysique suppose une vue simplifiée de la création, que les Grecs ne pouvaient avoir. Il n'y avait pas pour eux les dieux, d'un côté et, de l'autre, les hommes, mais des degrés qui menaient des derniers aux premiers. L'idée de l'innocence opposée à la culpabilité, la vision d'une histoire tout entière résumée à la lutte du bien et du mal leur était étrangère. Dans leur univers, il y a plus de fautes que de crimes, le seul crime définitif étant la démesure. Dans le monde totalement historique qui menace d'être le nôtre, il n'y a plus de fautes, au contraire, il n'y a que des crimes dont le premier est la mesure. On s'explique ainsi le curieux mélange de férocité et d'indulgence qu'on respire dans le mythe grec. Les Grecs n'ont jamais fait de la pensée, et ceci nous dégrade par rapport à eux, un camp retranché. La révolte, après tout, ne s'imagine que contre quelqu'un. La notion du dieu personnel, créateur et donc responsable de toutes choses, donne seule son sens à la protestation humaine. On peut dire ainsi et, sans paradoxe, que l'histoire de la révolte est, dans le monde occidental, inséparable de celle du christianisme. Il faut attendre en effet les derniers moments de la pensée antique pour voir la révolte commencer à trouver son langage, chez des penseurs de transition, et chez personne plus profondément que chez Épicure et Lucrèce. L'affreuse tristesse d'Épicure rend déjà un son nouveau. Elle naît, sans doute, d'une angoisse de la mort qui n'est pas étrangère à l'esprit grec. Mais l'accent pathétique que prend cette angoisse est révélateur. « On peut s'assurer contre toutes sortes de choses ; mais en ce qui concerne la mort, nous demeurons tous comme les habitants d'une citadelle démantelée. » Lucrèce précise : « La substance de ce vaste monde est réservée à la mort et à la ruine. » Pourquoi donc remettre la jouissance à plus tard ? « D'attente en attente, dit Épicure, nous consumons notre vie et nous mourons tous à la peine. » Il faut donc jouir. Mais quelle étrange jouissance ! Elle consiste à aveugler 'les murs de la citadelle, à s'assurer le pain et l'eau, dans l'ombre silencieuse. Puisque la mort nous menace, il faut démontrer que la mort n'est rien. Comme Épictète et Marc-Aurèle, Épicure exile la mort de l'être. « La mort n'est rien à notre égard, car ce qui est dissous est incapable de sentir, et ce qui ne sent point n'est rien pour nous. » Est-ce le néant ? Non, car tout est matière en ce monde et mourir signifie seulement retourner à l'élément. L'être, c'est la pierre. La singulière volupté dont parle Épicure réside surtout dans l'absence de douleur ; c'est le bonheur des pierres. Pour échapper au destin, dans un admirable mouvement qu'on retrouvera chez nos grands classiques, Épicure tue la sensibilité ; et d'abord le premier cri de la sensibilité qui est l'espérance. Ce que le philosophe grec dit des dieux ne s'entend pas autrement. Tout le malheur des hommes vient de l'espérance qui les arrache au silence de la citadelle, qui les jette sur les remparts dans l'attente du salut. Ces mouvements déraisonnables n'ont d'autre effet que de rouvrir des plaies soigneusement bandées. C'est pourquoi Épicure ne nie pas les dieux, il les éloigne, mais si vertigineusement, que l'âme n'a plus d'autre issue que de s'emmurer à nouveau. « L'être bienheureux et immortel n'a point d'affaire et n'en crée a personne. » Et Lucrèce, renchérissant : « Il est incontestable que les dieux, par leur nature même, jouissent de l'immortalité au milieu de la paix la plus profonde, étrangers à nos affaires dont ils sont tout à fait détachés. » Oublions donc les dieux, n'y pensons jamais et « ni vos pensées du jour ni vos songes de la nuit ne vous causeront de troubles ». On retrouvera plus tard, mais avec des nuances importantes, ce thème éternel de la révolte. Un dieu sans récompense ni châtiment, un dieu sourd est la seule imagination religieuse des révoltés. Mais alors que Vigny maudira le silence de la divinité, Épicure juge que, puisqu'il faut mourir, le silence de l'homme prépare mieux à ce destin que les paroles divines. Le long effort de ce curieux esprit s'épuise à élever des murailles autour de l'homme, à remanteler la citadelle et à étouffer sans merci l'irrépressible cri de l'espoir humain. Alors, ce repli stratégique étant accompli, alors seulement, Épicure, comme un dieu au milieu des hommes, chantera victoire dans un chant qui marque bien le caractère défensif de sa révolte. « J'ai déjoué tes embûches, ô destin, j'ai fermé toutes les voies par lesquelles tu pouvais m'atteindre. Nous ne nous laisserons vaincre ni par toi, ni par aucune force mauvaise. Et quand l'heure de l'inévitable départ aura sonné, notre mépris pour ceux qui s'agrippent vainement à l'existence éclatera dans ce beau chant : Ah ! que dignement nous avons vécu ! » Lucrèce, seul de son temps, va pousser beaucoup plus loin cette logique et la faire déboucher dans la revendication moderne. Il n'ajoute rien, sur le fond, à Épicure. Il refuse, lui aussi, tout principe d'explication qui ne tombe pas sous le sens. L'atome n'est que le dernier refuge où l'être, rendu à ses éléments premiers, poursuivra une sorte d'immortalité sourde et aveugle, de mort immortelle, qui, pour Lucrèce, comme pour Épicure, figure le seul bonheur possible. Il lui faut cependant admettre que les atomes ne s'agrègent pas seuls et, plutôt que de consentir à une loi supérieure et, pour finir, au destin u'il veut nier, il admet un mouvement fortuit, le clinamen, selon lequel les atomes se rencontrent et s'accrochent. Déjà, remarquons-le, se pose le grand problème des temps modernes, où l'intelligence écouvre que soustraire l'homme au destin revient à le livrer au hasard. C'est pourquoi elle s'efforce de ui redonner un destin, historique cette fois. Lucrèce n'en est pas là. Sa haine du destin et de la mort se atisfait de cette terre ivre où les atomes font l'être par accident, et où l'être, par accident, se dissipe n atomes. Mais son vocabulaire témoigne pourtant d'une sensibilité nouvelle. La citadelle aveugle devient amp retranché. Mania mundi, les remparts du monde, sont une des expressions-clés de la rhétorique de Lucrèce. Certes, la grande affaire dans ce camp est, de faire taire l'espérance. Mais le renoncement méthodique d'Épicure se transforme en une ascèse frémissante qui se couronne parfois de malédictions. La piété, pour Lucrèce, est sans doute de « pouvoir tout regarder d'un esprit que rien ne trouble ». Mais cet esprit tremble cependant de l'injustice qui est faite à l'homme. Sous la pression de l'indignation, de nouvelles notions de crime, d'innocence, de culpabilité et de châtiment courent à travers le grand poème sur la nature des choses. On y parle du « premier crime de la religion », Iphigénie et son innocence égorgée ; de ce trait divin qui « souvent passe à côté des coupables et va, par un châtiment immérité, priver de la vie des innocents ». Si Lucrèce raille la peur des châtiments de l'autre monde, ce n'est point, comme Épicure, dans le mouvement d'une révolte défensive, mais par un raisonnement agressif : pourquoi le mal serait-il châtié, puisque nous voyons assez, dès maintenant, que le bien n'est pas récompensé ? Épicure lui-même, dans l'épopée de Lucrèce, deviendra le rebelle magnifique qu'il n'était pas. « Alors qu'aux yeux de tous, l'humanité traînait sur terre une vie abjecte, écrasée sous le poids d'une religion dont le visage se montrait du haut des régions célestes, menaçant les mortels de son aspect horrible, le premier, un Grec, un homme, osa lever ses yeux mortels contre elle, et contre elle se dresser... Et par là, la religion est à son tour renversée et foulée aux pieds, et nous, la victoire nous élève jusqu'aux cieux. » n sent ici la différence qu'il peut y avoir entre ce blasphème nouveau et la malédiction antique. Les héros recs pouvaient désirer devenir des dieux, mais en même temps que les dieux déjà existants. Il s'agissait lors d'une promotion. L'homme de Lucrèce, au contraire, procède à une révolution. En niant les dieux ndignes et criminels, il prend lui-même leur place. Il sort du camp retranché et commence les premières ttaques contre la divinité au nom de la douleur humaine. Dans l'univers antique, le meurtre est 'inexplicable et l'inexpiable. Chez Lucrèce, déjà, le meurtre de l'homme n'est qu'une réponse au meurtre ivin. Et ce n'est pas un hasard si le poème de Lucrèce se termine sur une prodigieuse image de anctuaires divins gonflés des cadavres accusateurs de la peste. Ce langage nouveau ne peut se comprendre sans la notion d'un dieu personnel qui commence à se former entement dans la sensibilité des contemporains d'Épicure, et de Lucrèce. C'est au dieu personnel que la évolte peut demander personnellement des comptes. Dès qu'il règne, elle se dresse, dans sa résolution la plus farouche et prononce le non définitif. Avec Caïn, la première révolte coïncide avec le premier crime. L'histoire de la révolte, telle que nous la vivons aujourd'hui, est bien plus celle des enfants de Caïn que des disciples de Prométhée. En ce sens, c'est le Dieu de l'Ancien Testament, surtout, qui mobilisera l'énergie révoltée. Inversement, il faut se soumettre au Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob quand on a parcouru, comme Pascal, la carrière de l'intelligence révoltée. L'âme qui doute le plus aspire au plus grand jansénisme.

« qui, aveugle etmisérable, reconnaîtra quetout estbien.

Leoui s'équilibre aunon.

Même lorsque Platon préfigure avecCalliclès letype vulgaire dunietzschéen, mêmelorsque celui-cis'écrie : « Maisquevienne à paraître unhomme ayantlenaturel qu'ilfaut...

ils'échappe, ilfoule auxpieds nosformules, nos sorcelleries, nosincantations etces lois qui, toutes, sansexception, sontcontraires àla nature.

Notre esclave s'estinsurgé ets'est révélé maître », mêmealors,ilprononce lemot denature, s'ilrefuse laloi. C'est quelarévolte métaphysique supposeunevuesimplifiée delacréation, quelesGrecs nepouvaient avoir.

Iln'y avait paspour euxlesdieux, d'uncôté et,del'autre, leshommes, maisdesdegrés qui menaient desderniers auxpremiers.

L'idéedel'innocence opposéeàla culpabilité, lavision d'unehistoire tout entière résumée àla lutte dubien etdu mal leur était étrangère.

Dansleurunivers, ilyaplus de fautes quedecrimes, leseul crime définitif étantladémesure.

Danslemonde totalement historiquequi menace d'êtrelenôtre, iln'y aplus defautes, aucontraire, iln'y aque des crimes dontlepremier estla mesure.

Ons'explique ainsilecurieux mélange deférocité etd'indulgence qu'onrespire danslemythe grec.

LesGrecs n'ontjamais faitdelapensée, etceci nous dégrade parrapport àeux, uncamp retranché. La révolte, aprèstout,nes'imagine quecontre quelqu'un.

Lanotion dudieu personnel, créateuretdonc responsable detoutes choses, donneseulesonsens àla protestation humaine.Onpeut direainsi et,sans paradoxe, quel'histoire delarévolte est,dans lemonde occidental, inséparable decelle duchristianisme. Il faut attendre eneffet lesderniers moments delapensée antique pourvoirlarévolte commencer à trouver sonlangage, chezdespenseurs detransition, etchez personne plusprofondément quechez Épicure etLucrèce. L'affreuse tristessed'Épicure renddéjàunson nouveau.

Ellenaît, sansdoute, d'uneangoisse dela mort quin'est pasétrangère àl'esprit grec.Maisl'accent pathétique queprend cetteangoisse est révélateur.

« Onpeuts'assurer contretoutessortesdechoses ; maisencequi concerne lamort, nous demeurons touscomme leshabitants d'unecitadelle démantelée. » Lucrèceprécise : « Lasubstance dece vaste monde estréservée àla mort etàla ruine. » Pourquoi doncremettre lajouissance àplus tard ? « D'attente enattente, ditÉpicure, nousconsumons notrevieetnous mourons tousàla peine. » Ilfaut donc jouir.

Maisquelle étrange jouissance ! Elleconsiste àaveugler 'lesmurs delacitadelle, às'assurer le pain etl'eau, dansl'ombre silencieuse.

Puisquelamort nousmenace, ilfaut démontrer quelamort n'est rien.

Comme Épictète etMarc-Aurèle, Épicureexilelamort del'être.

« Lamort n'est rienànotre égard, car cequi est dissous estincapable desentir, etce qui nesent point n'est rienpour nous. » Est-cele néant ? Non,cartout estmatière encemonde etmourir signifie seulement retourneràl'élément.

L'être, c'est lapierre.

Lasingulière voluptédontparle Épicure résidesurtout dansl'absence dedouleur ; c'estle bonheur despierres.

Pouréchapper audestin, dansunadmirable mouvement qu'onretrouvera cheznos grands classiques, Épicuretuelasensibilité ; etd'abord lepremier cridelasensibilité quiest l'espérance. Ce que lephilosophe grecditdes dieux nes'entend pasautrement.

Toutlemalheur deshommes vientde l'espérance quilesarrache ausilence delacitadelle, quilesjette surlesremparts dansl'attente dusalut. Ces mouvements déraisonnables n'ontd'autre effetquederouvrir desplaies soigneusement bandées. C'est pourquoi Épicurenenie pas lesdieux, illes éloigne, maissivertigineusement, quel'âme n'aplus d'autre issuequedes'emmurer ànouveau.

« L'êtrebienheureux etimmortel n'apoint d'affaire etn'en crée apersonne. » EtLucrèce, renchérissant : « Ilestincontestable quelesdieux, parleur nature même, jouissent del'immortalité aumilieu delapaix laplus profonde, étrangers ànos affaires dontilssont tout à fait détachés. » Oublionsdonclesdieux, n'ypensons jamaiset« ni vospensées dujour nivos songes de la nuit nevous causeront detroubles ». On retrouvera plustard, maisavec desnuances importantes, cethème éternel delarévolte.

Undieu sans récompense nichâtiment, undieu sourd estlaseule imagination religieusedesrévoltés.

Maisalors que Vigny maudira lesilence deladivinité, Épicurejugeque,puisqu'il fautmourir, lesilence del'homme prépare mieuxàce destin quelesparoles divines.

Lelong effort dececurieux esprits'épuise àélever des murailles autourdel'homme, àremanteler lacitadelle etàétouffer sansmerci l'irrépressible cride l'espoir humain.Alors,cerepli stratégique étantaccompli, alorsseulement, Épicure,commeundieu au milieu deshommes, chantera victoiredansunchant quimarque bienlecaractère défensifdesarévolte.. »

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