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Jean-Henri Ariimoehau Rey Le Testament du « Hutu Painu » - Sujet non corrigé

Publié le 21/01/2020

Extrait du document

Jean-Henri Ariimoehau Rey

Le Testament du « Hutu Painu »

Le Motu, 2005

La société chinoise, débarquée à Tahiti dans les années 1875-1876 pour les besoins de la plantation d’Atimaono, n'a pas eu une vie toujours facile : c’était une main-d’œuvre soumise, travaillant dans des conditions proches de l’esclavage...

Mais, les Chinois sont des acharnés du labeur, tout le monde le sait, et rapidement, avec leur permis de travail en poche, ils ont délaissé l’embauche à un dollar contre douze heures de travail par jour pour se lancer dans leur occupation favorite : la culture maraîchère. Puis ils ont lancé s le colportage à domicile, créant de nouveaux besoins. Petit à petit, ils ont fait reconnaître dans la société tahitienne leurs talents de commerçants, malgré toutes les contraintes exercées sur eux, comme l’interdiction d’obtenir une patente, ou, plus lâche, la confrontation aux commandos antichinois dans certains quartiers. Les premiers s’installèrent rue Gau-10 guin, laquelle portait alors un autre nom, dans des immeubles de bois aux côtés de colons français, avant de devenir, une ou deux décennies plus tard, les propriétaires de tout le quartier.

Pen Siao Tong n’était pas de ceux-là, au grand désespoir de son fils. Non pas qu’il n’eût pas la bosse du commerce mais la vie en avait décidé « ainsi. Jean n’avait jamais accepté cet état de fait. Il jalousait ses « cousins », arrivés en même temps sur ce territoire et aujourd’hui propriétaires de grands magasins, comme Win Sung Lang, qui avait fait fortune dans l’importation de vin, Win Min Hang dans les babioles pour la maison, ou encore Anine Amine, le roi des importations en tout genre...

20 - T’es un bon à rien, avait-il lancé à son père fatigué, tu as toujours

été ainsi et je ne veux pas être comme toi.

- La richesse d’un homme, c’est son âme, pas sa poche, lui avait répondu le vieux, ce qui lui avait valu un crachat au visage.

C’est ainsi que depuis plusieurs mois, le père et le fils ne s’adressaient 25 plus la parole. Jean faisait acte de présence dans la maison pour dormir, manger et voler. Angélina était alors devenue la raison de vivre de son

« "'"" • mn 1 père.

Enfermé dans son silence, il parlait à sa fille avec ses mains, lui cares­ sant la joue.

Le soir, il tendait l'assiette pour la soupe, le matin son bol pour le thé.

Pen Siao Tong ne dormait jamais ou peut-être toujours, mais sa il était toujours là quand Angélina avait besoin de lui.

• Questions (15 points) 1.

UN RÉCIT 5,5 POINTS ~ 1.

Quels types de discours a-t-on dans ce récit: narratif, descriptif, explicatif, argumentatif? (1 point) ~ 2.

Qui sont les personnages mis en scène dans le texte ? (0,5 point) ~ 3.

Où se passe l'action ? (0,5 point) ~ 4.

Quel est le point de vue adopté par le narrateur ? Justifiez votre réponse par un argument.

(1,5 point) ~ 5.

Quel est le niveau de langue utilisé dans les paroles rapportées aux lignes 20-21 ? Justifiez votre réponse en relevant des mots dans le texte.

(1 point) ~ 6.

«Mais les Chinois sont des acharnés du labeur» (ligne 1).

Quelle est la valeur du temps du verbe ? (1 point) Il.

L'ÉVOCATION DES CHINOIS 4,5 POINTS ~ 7.

Quelle est la qualité principale des Chinois? Trouvez une expression qui le prouve.

(1 point) ~ 8.

Selon vous, pourquoi Pen Siao Tong a-t-il donné un prénom occi­ dental -à ses enfants ? (0,5 point) ~ 9.

a) Quel est le temps prédominant dans le dernier paragraphe ? (0,5 point) b) Justifiez sa valeur.

(0,5 point) ~ 10.

Expliquez les guillemets du mot« cousins» (ligne 15) ? (1 point) ~ 11.

Pourquoi Jean les enviait-il? (1 point) Ill.

LES RELATIONS ENTRE PÈRE ET FILS 5 POINTS ~ 12.

Quelles relations entretiennent le père et le fils? Justifiez votre réponse en relevant des phrases du texte.

(2 points). »

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