le commissaire.
Publié le 15/12/2013
Extrait du document
«
dernière
dugroupe ; cuisinière, pourquoin’avancez-vous pasdans lejardin ?
– Si vous plaît, ma’ame, jen’en avons pasenvie.
– Mon Dieu ! monDieu ! quecette cuisinière eststupide ! s’écrièrent lestrente pensionnaires.
– Cuisinière ! repritlavieille demoiselle avecgrande dignité, neme raisonnez pas,s’ilvous plaît.
Je vous ordonne deregarder danslejardin, sur-le-champ. »
Ici lacuisinière commença àpleurer : laservante ditque c’était unehonte delatraiter ainsi,et
pour cetacte derébellion ellereçut soncongé surlaplace.
« Cuisinière ! entendez-vous ? crialavieille demoiselle enfrappant dupied avec colère.
– Cuisinière ! entendez-vous votremaîtresse ? crièrentlestrois sous-maîtresses.
– Cette cuisinière est-elleimpudente ! » crièrentlestrente pensionnaires.
L’infortunée cuisinière,ainsipoussée enavant, fitun pas oudeux enayant soindetenir sa
chandelle demanière qu’illuifût impossible derien apercevoir.
Elledéclara doncqu’elle ne
voyait riendans lejardin, etque cedevait êtrelevent.
La porte allaitserefermer, enconséquence, lorsqu’unepensionnaire curieuses’étanthasardée
à regarder entrelesgonds, jetauncrieffroyable quifitrentrer enun clin d’œil lacuisinière, la
servante etles plus aventureuses.
« Qu’est-ce quiestdonc arrivé àmiss Smithers ? demandalavieille demoiselle, tandisque
ladite missSmithers tombaitdansuneattaque denerfs delapuissance dequatre jeunesladies.
– Mon Dieu ! monDieu ! chèremissSmithers ! direntlesvingt-neuf autrespensionnaires.
– Oh ! l’homme ! l’hommederrièrelaporte ! » criamiss Smithers d’unevoixentrecoupée.
Aussitôt quelavieille demoiselle eutentendu cesmots effrayants, ellebattit enretraite jusque
dans sachambre àcoucher, fermalaporta àdouble tour,etse trouva maltout àson aise.
Cependant lespensionnaires, lessous-maîtresses, lesservantes seprécipitaient surl’escalier,
les unes par-dessus lesautres ; etjamais onn’avait vutant debousculades, tant
d’évanouissements, tantdecris.
Aumilieu dutumulte, M. Pickwick sortitdesacachette etse
présenta devantcescolombes effarouchées.
« Ladies ! chèresladies ! leurdit-il.
– Oh ! Ilnous appelle chères ,
cria laplus laide etlaplus vieille dessous-maîtresses.
Dieux !le
misérable ! – Ladies ! vociféra M. Pickwick, devenudésespéré parledanger desasituation.
Écoutez-moi !
je ne suis point unvoleur ! Toutceque jeveux, c’estlamaîtresse delamaison !
– Oh ! quel monstre féroce !s’écriauneautre sous-maîtresse.
Ilen veut àmiss Tomkins ! »
Ici les gémissements devinrentuniversels.
– Sonnez lacloche d’alarme ! direntunedouzaine devoix.
– Non ! non !criaM. Pickwick, regardez-moi ! ai-jel’aird’un voleur ? Meschères dames, vous
pouvez m’attacher, m’enfermer, piedsetpoings liés,dans uncabinet, sicela vous faitplaisir.
Seulement écoutezceque j’aiàdire ! seulement écoutez-moi !
– Comment êtes-vousentrédansnotre jardin ? balbutia laservante.
– Appelez lamaîtresse delamaison, etjelui dirai tout, tout ! continua M. Pickwick detoutes les
forces deses poumons.
Appelez-la donc ;seulement soyezcalmes, etappelez-la : vous
entendrez tout ! »
Était-ce grâceàla figure deM. Pickwick, ouàson éloquence, ouàla tentation irrésistible pour
des esprits féminins d’entendre quelquechosedemystérieux ? nousl’ignorons ; maisles
femelles lesplus raisonnables del’établissement, aunombre d’environ quatreoucinq,
parvinrent enfinàrecouvrer unetranquillité comparative.
Ellesproposèrent àM. Pickwick dese
soumettre immédiatement àune contrainte personnelle, afindeprouver sasincérité : ily
consentit, et,pour obtenir deconférer avecmissTomkins, ilentra spontanément dansle
cabinet oùles externes pendaient leursbonnets etleurs sacsdurant lesclasses.
Lorsqu’il yfut
soigneusement renfermé,lesbrebis effrayées commencèrent peuàpeu àreprendre courage..
»
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