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Le parchemin du Temple

Publié le 30/11/2011

Extrait du document

 

On connaît l'histoire extraordinaire des manuscrits de la Mer Morte, cachés dans des grottes du Qumran par les religieux de la secte essenienne qui vivaient là, voilà deux millénaires. Ces manuscrits, découverts par hasard, ont apporté une documentation considérable sur la pensée juive antique et sur les grands textes bibliques. Mais les caches sont, à ce qu'il semble, très nombreuses dans la région puisque, vers les années 60, un Bédouin découvrit d'autres manuscrits toujours dans une grotte. Il les vendit à un marchand arabe de Bethléem. L'affaire fut connue d'un archéologue israélien, ldaël Yadin qui, au lendemain de la guerre des Six jours, alla acheter ses trésors à l'arabe. II y avait, parmi des quantités de rouleaux ou de débris de parchemin difficiles à reconstituer, un manuscrit long de six mètres, connu désormais sous le nom Parchemin du Templè.

« eux-mèmes, soit à des connaisseurs de l'œuvre de l'écrivain anglais, Marcel Schwob, Henry James, Pierre Mac Orlan, Gilbert Sigaux, Francis Lacas­ sin.

On découvre Stevenson.

Cet homme, tracassé par une maladie pulmonaire qui l'obligea, sa vie durant, à courir le monde, de continent en continent, pour y trouver un climat à sa mesure, et qui mourut à Upolu, dans les Samoa, à l'âge de quarante-quatre ans , en 1894, marié à une femme qui aimait la morale et corrigeait parfois ses textes, quand elle ne les jettait pas au feu, comme elle le fit d'une première version du cas étrange du IY Jekyll et de M .

Hyde, cet homme dont la vie est déjà un roman, apparaît, à la lecture d'une œuvre mal connue comme un des écrivains les plus originaux, les plus imaginatifs et les plus variés de cette Angleterre victorienne qui ne manqua pourtant pas de talents.

A part quelques connaisseurs, qui avait lu, en France, Les nouvelles mille et une nuits, Le club du suicide , Le diamant du Rajah, Le Dynamiteur, Le prince Othon, ou Les aventures de David Balfour ? Ces traductions s'imposaient.

On y découvre un écrivain plein d'humour, qui s'amuse à écrire et qui met en scène, pour s'amuser , des personnages par­ faitement extravagants, un prince de Bohême qui devient marchand de cigarettes et de cigares, une femme qui ne sait que mentir et se joue la comédie à elle-mème en menant un combat incertain dans l'ombre contre des gouvernements qu'elle veut détruire.

Mais ces histoires, qui pourraient n'ètre que drôles sont souvent tragiques, ou, au moins, mélodramatiques.

Rien ne va très bien dans le monde de Stevenson.

On y trouve des desaxés, des hallucinés, autant que des rèveurs .

Le prince Othon, qui règne sur un royaume imaginaire d'Eu­ rope centrale, appartient à la légende des Balkans de la Belle époque , et pourtant, ce prince d'opérette dépasse le personnage qu'il pourrait ètre.

Avec un ton allègre, Stevenson parle de politique, fait de l'histoire, joue avec les gouvernements.

Le chef-d'œuvre, pas encore publié en entier, si on ne tient pas compte de l'extraordinaire Maître de Balantrae, qui est une des grandes œuvres anglaises de la fin du XIX• siècle, est un feuilleton, comme en écrivaient Foe ou Fielding : Les aventu­ res de David Balfour, dont le premier tome, Enle ­ vé, raconte comment le jeune David, au milieu du XVIII• siècle, pendant que l'Écosse et l'Angleterre se font la guerre, a la chance de ne pas ètre vendu comme esclave en Amérique grâce à une tempète qui jette sur la côte le bateau qui le transportait.

A cet instant commence une suite d'aventures qui font du héros, si on en croit Henry James,« le per­ sonnage le plus parfait de la littérature anglaise )).

Ce personnage parfait, en prenant de l'âge, se trou­ ve mèlé à d'autres histoires.

Catriona , la suite d'Enlevé , raconte les amours de David , ou plus exactement ses premiers émois amoureux, et ce récit est fait avec une telle gracieuseté ; de charme, qu'on est pris aux éclats d'une écriture qui se révèle d'une force étonnante.

L'univers de Stevenson est resté inconnu.

Au bout d'un siècle, cet homme mérite d'ètre découvert.

L'occasion en est offerte.

Lawrence, celui du Mexique Coup sur coup paraissent deux ouvrages impor­ tants de David Herbert Lawrence, ses Poèmes (édi­ tion bilingue de Jean -Jacques Mayoux publiée chez Aubier) et le serpent à plumes, et autres œuvres mexicaines, qui paraissent chez Stock.

L'auteur de L'amant de lady Chatterley a eu longtemps mau­ vaise réputation, à cause justement de ce roman qui, de nos jours, ferait rire une collégienne.

Mais Lawrence est aussi l'auteur de nombreux autres textes , dont la valeur n'est pas en cause.

Son père était mineur ; lui commença comme employé plus que modeste avant de devenir profes­ seur.

C'était le début du siècle.

Sa mère, puritaine, lui avait enseigné une religion stricte.

Un jour, il découvrit l'amour et il en devint presque fou.

Les sens étaient étrangers à son éducation.

Le plaisir de la chair n'est-il pas une forme de l'existence, un moyen d'expression ? Lawrence en sera bientôt convaincu.

Il écrit des poèmes , traduits par J.-J.

Mayoux, dans une langue qui n'est pas toujours simple, pour exprimer son angoisse : « Que mon âme est une sombre , - Que mon moi connu ne sera jamais plus qu'une petite clairière dans la forèt...

)) Le Mexique, avec sa religion sanglante, ou la cruauté servait l' amour, lui avait été une révélation à lui-mème.

L'univers indien, puisqu'on trouve dans ses textes, des morceaux qui décrivent aussi l'Amazonie, est un univers chargé d'angoisse.

Il y a dans ses nouvelles d'étranges sacrifices, où on voit des jeunes femmes livrées aux anciens dieux du pays des Aztlan.

Les femmes sont toujours les vic ­ times dans ces récits qui font d'elles des espèces de fauves.

Elle y laissent leur vie après y avoir souffert mille morts.

Elles continuent à ètre le péché, en mème temps qu'elles sont l'attirance insurmon­ table.

Sally Salminen Son nom ne dit rien ; on connaît pourtant le roman qu'elle écrivit avant la guerre et qui lui valut la célébrité, Katrina.

Sally Salminen , finlandaise, née en 1905, était la fille d'un pécheur des îles Aaland .

Le besoin de gagner sa vie la fit émigrer aux États-Unis où elle fut domestique.

Le soir, quand elle pensait à son pays, elle écrivait.

C'était un peu son histoire et celle de sa famille .

Elle envoya un jour le manuscrit a un concours littérai­ re, en 1938.

Selma Lagerlof, qui faisait partie du jury, y vit un chef-d'œuvre.

Katrina eut le prix et fut traduit dans une vingtaine de langues .

Sally Sal­ minen écrivit d'autres livres qui eurent moins de succès, La saga de Lars Lauri/a, Prince Eejjlam, etc.

, qui pourtant ne manquent pas de qualités.

Elle est morte le 20 juillet à Copenhague où elle vivait depuis vingt-sept ans.

Son mari est un peintre danois assez connu.. »

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