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Le poète anglais William Blake en traduction française

Publié le 30/11/2011

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blake

 

Poète anglais du pré-romantisme, William Blake (1757-1827) occupe aujourd'hui une place de choix dans les lettres britanniques du XVIIIe siècle en même temps qu'il est considéré par la critique comme l'un des plus puissants visionnaires de la poésie universelle. Cet homme singulier était d'ailleurs poète dans le sens le plus complet du mot, puisqu'au lieu de se contenter d'écrire ses poèmes pour les confier ensuite à un éditeur, il les gravait lui-même sur des planches et les accompagnait d'admirables illustrations symboliques et fantastiques. En ce sens, il est impossible de lire son oeuvre sans avoir recours à l'illustration ; tout fait corps dans une création qui se veut multiple. Par là, Blake fait un peu penser aux poètes mystiques de la vieille Chine ou du Japon qui écrivaient un poème au bord de la peinture qu'ils venaient de composer, créant de la sorte un dialogue où le regard trouve une méditation sous deux formes différentes.

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« Quan4 Defoë part faire le tour de son ile comme Robinson, la grandeur britannique com­ mence.

La merveille, c'est qu'il en ait eu conscience et qu'il ait justement entrepris ce voyage pour établir une sorte de rapport cir­ constancié de ce commencement.

Il voulait voir ce que c'était que la révolution industrielle ; il y passa des mois, reprenant la route quand il en avait le temps.

Il en fit un livre épais qui paraît aujourd'hui en traduction partielle (aux éditions Payot, dans la collection « Le regard de l'histoire »).

C'est : En explorant toute l'île de Grande -Bretagne.

Etant donné que l'auteur de Robinson Crusoë a écrit quelque trois cent cinquante ouvrages, il n'est pas étonnant que celui-ci ait pu passer inaperçu dans ce flot tumultueux de titres.

Ce qui est peut-être plus étonnant, pour qui connaît mal le personnage, c'est que cet ouvrage avait, dans l'idée de l'auteur, beaucoup plus d'intérêt et d'importance que ces romans de mœurs ou d'aventures qui sont passés à la postérité, avec leur foule pittoresque de naufra­ gés, de truands, de prostituées, tous gens de fort tempérament qui ravissent les connaisseurs depuis deux siècles et demi.

Mais ce qu'il faut comprendre et ce que ce livre fait nettement apparaître, .

c'est que Robinson ou Mali Flanders ne sont finalement que les projections romanes­ ques, les traductions pour les ignorants d'une réalité que Defoë s'était mis en tête d'étudier de près, en homme sensible et ouvert au pro­ blème de son temps : la transformation brutale du pays anglai s, traditionnellement rural, en pays industriel.

Robinson, c'est le mythe, l'apo­ logue.

Le naufragé, c'est l'Anglais seul dans son île, dans un monde désert, créant sa fortune à partir de rien, sauf son intelligence.

Moll, c'est la condition terrible que le nouvel ordre économique et, partant, le nouvel ordre social, impose aux cités en développement.

Defoë pré­ cède Dickens ; il avait aussi un siècle et demi d'avance pour étudier sur le motif le grand bouleversement des temps modernes, avec ses conditions et ses effets .

Conditions et effets sont exposés à l'état brut dans ce guide de la Grande-Bretagne, cet itiné­ raire pour touristes réalisé par un touriste qui serait essentiellement un sociologue.

Defoë est tout cela à la fois.

D'où l'intérêt, la truculence, l'extraordinaire vie de ce reportage au jour le jour où il relève avec conscience Je nombre d'oies qui passent la rivière de Cochester à la bonne saison pour être vendues à Londres, la quantité d'églises, de cathédrales, de chapelles qu'on voit dans la capitale, les mœurs des gens qui fréquentent les stations thermales, leurs habitudes quotidiennes, etc.

Il s'extasie devant la grandeur des chantiers de construc­ tion navale où il devine que naît la suprématie anglaise sur les mers.

Il est heureux de voir son pays en plein travail, devenant la terre de la civilisation nouvelle.

Il y a un ton, dans ces pages, présentées et traduites par Jean Queval, une ardeur descrip­ tive, qui ne trompent pas.

C'est un livre oublié, mais un livre essentiel dans une œuvre abon­ dante, qui en éclaire maints aspects et d'abord l'auteur et ses préoccupations.

LITIERATURE PORTUGAISE Décès de l'écrivain Ferreira de Castro L'écrivain portugais Ferreira de Castro, qui était né en 1899, est mort cet été, Je 30 juin à Porto où il vivait retiré depuis de nombreu­ ses années .

II avait été, dans sa jeunesse, avant la première guerre mondiale, un aventurier què la forêt amazonienne avait attiré.

II s'était embarqué à douze ans pour le Brésil où il avait mené la vie des « seringueros ».

Il avait connu la ville étrange, aujourd'hui morte, de Belem, qui fut au début du siècle, la capitale d'un monde forcené.

Revenu dans son pays en 1919, il se fit journaliste et fonda en particulier une revue : L'Heure, qui lui permit de se faire connaître.

Son expérience américaine devait servir d'aliment à ses premiers romans : Le succès facile, Sang noir (1923), Le pèlerin du Nouveau Monde (1926), Le vol dans les ténèbres (1927), et surtout Les émigrants (1928).

Ce der­ nier livre, Je plus fort qu'il ait écrit avec La forêt vierge (1930 ), est une longue interrogation sur l'homme dans Je monde vierge qui est en train de naître, marqué par la grande rupture économique de 1929 et par les transformations sociales de l'époque.

Sa veine sembla par la suite s'épuiser.

Ayant abandonné Je journalisme pour protester contre la censure qui s'était établie au Portugal, il commença de longs voyages autour du monde et en écrivit la rela­ tion.

LITTERATURE SUEDOISE Décès de l'écrivain suédois Paer Lagervist L'écrivain suédois Paer Lagervist est mort Je 11 juillet à Stockholm, âgé de quatre-vingt­ quatre ans .

Prix Nobel de littérature en 1951, il avait réussi à se faire une réputation inter­ nationale et s'était imposé comme un des repré­ sentants les plus évidents de la littérature suédoise du demi-siècle, avec Selma Lagerlof, autre Prix Nobel.

Poète (une de ses œuvres : D'angoisse et de chaos a paru en traduction française en 1952), dramaturge dans la tradi­ tion de Strindberg : (Le sec ret du ciel , Le bour­ reau), il avait trouvé dans l'écriture romanes­ que Je moyen de traduire l'angoisse profonde de son être, l'inquiétude métaphysique qui le han­ tait et sa volonté d'atteindre dans l'action un équilibre que la réalité du siècle semblait lui refuser.

La Bible ou l'histoire lui offraient des thèmes à la me sure de son imagination vision­ naire.

Quelques-unes de ses œuvres marquantes ont été traduites en français : Le nain, Marian­ ne, et surtout l'étonnant Barabbas dont Gide devait écrire la préface.

Dans les pages d'intro ­ duction qu'il a consacrées à l'écrivain suédois, Gide déclare que celui-ci a trouvé le moyen «de se maintenir sans défaillance sur cette corde raide tendue à travers les ténèbres entre le monde réel et le monde de la loi ~.. »

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