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Les années de jeunesse de Virginia Woolf

Publié le 30/11/2011

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Virginia Woolf connaît actuellement en Grande-Bretagne un extraordinaire succès, dû sans doute à la parution pendant l'été du premier tome d'une biographie publiée par son neveu : Quentin Bell. Il s'agit d'un travail considérable, si on en juge d'après l'accueil qui lui a été fait par la critique d'Outre-Manche, et on mesure, par la même occasion, la place que tient Virginia Woolf dans la littérature britannique contemporaine. Sa technique d'écriture, si surprenante pour ses premiers lecteurs, la place maintenant au rang des pionniers du nouveau roman. Il est certain que, dans ce domaine, son influence a été très grande, non seulement en Angleterre, mais aux Etats-Unis et sur le continent.

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« LITTERATURE ALLEMANDE Heinrich Boil reçoit le prix Nobel de littérature Le romancier allemand Heinr ich Bôll a reçu le prix Nobel.

L'œuvre de cet écrivain, né à Colo_gne en 1917 dans les derniers mois de la Première Guerre ~ondiale, est tout entière consacrée au désastre du dernier conflit, à la ruine de l'A lle­ magne, non point pour plaider en,.faveur .d'une patrie déchue, mais pour dresser l mventa1r e de sa déchéance.

La guerre est au centre de cette œuvre immen se, d'une grandeur dramatique et d'une élévation qui en font un des monum~nts les plus certains de la littérature contemporame.

Si ses premiers livres mettent en scene des soldats qui s'en vont mourir au front, des couples que le conflit ~ésunit ou de~ b_our~eau~, s'ils dépeignent l'angOisse de la defaite Immi­ nente ou la pesanteur de son emprise sur des hommes qui comprennent tout d'un coup où ils en sont : Le train était à l'heure (éditions Denoël 1956) · Où étais-tu, Adam ? (éditions du Seuil, i956); Rentrez che z vous, Bogner (éditio~s du Seuil 1954 ), ses derniers romans se pre­ sentent ~omme de vastes fre sques où tout e l'Allemagne du demi-si ècle apparaît, depuis l'époque de Guillaume II jusqu'à la fin de Hitler.

Au milieu d'un peuple innombrable qu'on voit vivre sous nos yeux, ce sont des familles au destin parallèle qui sont présentées au lecteur à travers leurs différents membres et les différents épisodes qui marquent leur existence.

Dans Les deux sacrements (éditions du Seuil 1961), trois générations s'affrontent, depuis 1~ « diktat » de Versailles jusqu'à l'époque actuelle.

Les personn.ages appartienne~! aux grandes familles bourgeoises de la Rhéname que Henrich Bôll ne ménage guère et qu'il accuse de n'avoir pas su, sinon pas voulu, pré­ server l'Allemagne de la guerre et de la ruine, sans parler de la honte.

Il s'en prend à ~es gens qui se disaient chrétiens et même catholiques et n'avaient qu'une religion d'apparence, l'essentiel étant pour eux, quel que fût le régime, de gagner beaucoup d'argent et de vivre bien.

Dans Tabl ea u de groupe avec dame (éditions du Seuil , 1972), c'est la période de la ~erni!re g:uerre qui est évoquée à trave~s la v1e dune Jeu_ne femme Leni dont le man est au front et qUI a pour a~ant; un prisonnier russe et un travail­ leur étranger.

L'anecdote est sans intérêt.

Elle ne sert que de cadre à l'évocatio~ du Reich pourrissant, de la peur, de la ~ra?!son , de la misère, de tout un monde qu1 s ecroule sur ceux qui l'ont voulu tel qu'il était.

Fils d'un statuaire, Heinrich Bôll, qui avait commencé à travailler dans une librairie avant d'être engagé dans les services du travail obli­ gatoire, devait faire la guerre, six années durant, sur tous les principaux fronts, en France et _en Russie.

Blessé quatre fois, il fut fait prisonmer par les Américains avant d'être libéré dès la fin du conflit.

Revenu à Cologne, il suit des cours à l'université en même temps qu'il travaille comme manœuvre dans une menuiserie, pour gagner sa vie.

Son premier écrit parut dans une revue allemande en 1947.

Il devait connaî­ tre rapidement le succès.

Peu d'écrivains, ont été autant couronnés que lui, aussi bien en Alle­ magne qu'à l'étranger .

LITTERATURE AMERICAINE Décès du poète américain Ezra Pound Ezra Pound est mort à Venise, le ter novem­ bre 1972 âgé de quatre-vingt-sept ans.

Il était né en 1S85 dans l'Idaho et avait compté Long­ fellow parmi ses ancêtres.

Professeur de langu~s romanes, il scandalisait tellement ses conci­ toyens qu'il dut aller chercher refuge en Angle­ terre, vivant douze années à Londres et y pu­ bliant ses premières œuvres : Personae, Exulta­ tions , 1909.

Mêlé au mouvement poétique anglais du début du siècle, il s'y crée cependant sa pro­ pre personnalité; l'attirance qu'il éprouve pour la poésie provençal e et la poésie chinoi se _le conduit à écrire dans une langue étrange, fa1te de langues mêlées, où il ne cherche que la musi­ calité des mots.

Il devient l'ami d 'Elliot et soutient Joyce qu'il parvient à faire publier.

Ce sera d'ailleurs une de ses occupations préférées que de venir en aide ainsi à ceux qu'il déc~uvre ou qu'il admire, pour leur trouver des éditeurs et leur assurer la renommé e.

Ce qui ne l'empêche pas, au cours d'une vie qui le fait passer d'A~­ gleterre en Italie, d'Italie en France et de Pans à Rome, d'écrire une œuvre interminable : les Cantos , qu'il achèvera tout ju_ste avant ?e mou­ rir.

Il commit l'erreur de crOire au fascisme, ce qui lui coûta cher .

Il passe la guerre à Ro~~· parlant à la radio de Roosevelt, pour le VIli­ pender et des juifs pour les vouer à la destruc­ tion.

Àrrêté, condamné pour trahison à la fin de la guerre, il reste de longs mois dans un camp de concentration, dont trois semaines dans une cage en plein vent.

« comme un gorille », racontait-il.

De cette terrible expérience nais­ sent les Cantos pisans.

Ramené aux Etats-Unis, il y est déclaré fou et mis dans un asile, ce qui ne l'empêche pas de recevoir des quantités de prix, tandis qu'on manifeste dans 1&: rue pou_r demander qu'il soit pendu.

Sa célébnté gra~d1t à partir de sa libération, en 1958,, et Les Cah.zers de l'Herne ont publié deux numeros sur lUI en 1965.

Cet homme étrange, gourmand de la vie, excessif en tout, malmené par l'existence et par les hommes qu'il ne ménageait d'ailleurs pas, était une sorte de force de la nature.

Réceptif à tous et à tout, il réussissait à faire la synthèse de tout.

Son œuvre a ainsi un côté surprenant, baroque, et, dans un certain s~ns universel.

Est-ce assez pour le mettre au mveau des plus grands poètes.

Certains le disent.

D'autres lui dénient le moindre intérêt.. »

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