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Les Index Noires Réveiller l'écho des Highlands Si loin de vous, lacs poétiques, Que le destin mène nos pas, Ravins, rochers, grottes antiques, Nos yeux ne vous oublieront pas !

Publié le 12/04/2014

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Les Index Noires Réveiller l'écho des Highlands Si loin de vous, lacs poétiques, Que le destin mène nos pas, Ravins, rochers, grottes antiques, Nos yeux ne vous oublieront pas ! Ô vision trop tôt finie, Vers nous ne peux-tu revenir A toi, vieille Calédonie, A toi, tout notre souvenir ! Beaux lacs aux ondes dormantes, Gardez à jamais Vos légendes charmantes, Beaux lacs écossais ! Il était trois heures du soir. Les rives occidentales du lac Katrine, moins accidentées, se détachaient alors dans le double cadre du Ben An et du Ben venue. Déjà, à un demi-mille, se dessinait l'étroit bassin, au fond duquel le Rob-Roy allait débarquer les voyageurs, qui se rendaient à Stirling par Callander. Nell était comme épuisée par la tension continue de son esprit. Un seul mot sortait de ses lèvres : « Mon Dieu ! mon Dieu ! » chaque fois qu'un nouveau sujet d'admiration s'offrait à sa vue. Il lui fallait quelques heures de repos, ne fût-ce que pour fixer plus durablement le souvenir de tant de merveilles. A ce moment, Harry avait repris sa main. Il regarda la jeune fille avec émotion et lui dit : « Nell, ma chère Nell, bientôt nous serons rentrés dans notre sombre domaine ! Ne regretteras-tu rien de ce que tu as vu pendant ces quelques heures passées à la pleine lumière du jour ? Non, Harry, répondit la jeune fille. Je me souviendrai, mais c'est avec bonheur que je rentrerai avec toi dans notre bien-aimée houillère. Nell, demanda Harry d'une voix dont il voulait en vain contenir l'émotion, veux-tu qu'un lien sacré nous unisse à jamais devant Dieu et devant les hommes ? veux-tu de moi pour époux ? Je le veux, Harry, répondit Nell, en le regardant de ses yeux si purs, je le veux, si tu crois que je puisse suffire à ta vie... » Nell n'avait pas achevé cette phrase, dans laquelle se résumait tout l'avenir d'Harry, qu'un inexplicable phénomène se produisait. Le Rob-Roy, bien qu'il fût encore à un demi-mille de la rive, éprouvait un choc brusque. Sa quille venait de heurter le fond du lac, et sa machine, malgré tous ses efforts, ne put l'en arracher. Et si cet accident était arrivé, c'est que, dans sa portion orientale, le lac Katrine venait de se vider presque subitement, comme si une immense fissure se fût ouverte sous son lit. En quelques secondes, il s'était asséché, ainsi qu'un littoral au plus bas d'une grande marée d'équinoxe. Presque tout son contenu avait fui à travers les entrailles du sol. « Mes amis, s'était écrié James Starr, comme si la cause du phénomène se fût soudain révélée à son esprit, Dieu sauve la Nouvelle-Aberfoyle ! » XVIII. Du lac Lomond au lac Katrine 89 Les Index Noires XIX. Une dernière menace Ce jour-là, dans la Nouvelle-Aberfoyle, les travaux s'accomplissaient d'une façon régulière. On entendait au loin le fracas des cartouches de dynamite, faisant éclater le filon carbonifère. Ici, c'étaient les coups de pic et de pince qui provoquaient l'abatage du charbon; là, le grincement des perforatrices, dont les fleurets trouaient les failles de grès ou de schiste. Il se faisait de longs bruits caverneux. L'air aspiré par les machines fusait à travers les galeries d'aération. Les portes de bois se refermaient brusquement sous ces violentes poussées. Dans les tunnels inférieurs, les trains de wagonnets, mus mécaniquement, passaient avec une vitesse de quinze milles à l'heure, et les timbres automatiques prévenaient les ouvriers de se blottir dans les refuges. Les cages montaient et descendaient sans relâche, halées par les énormes tambours des machines installées à la surface du sol. Les disques, poussés à plein feu, éclairaient vivement Coal-city. L'exploitation était donc conduite avec la plus grande activité. Le filon s'égrenait dans les wagonnets, qui venaient par centaines se vider dans les bennes, au fond des puits d'extraction. Pendant qu'une partie des mineurs se reposait après les travaux nocturnes, les équipes de jour travaillaient sans perdre une heure. Simon Ford et Madge, leur dîner terminé, s'étaient installés dans la cour du cottage. Le vieil overman faisait sa sieste accoutumée. Il fumait sa pipe bourrée d'excellent tabac de France. Lorsque les deux époux causaient, c'était pour parler de Nell, de leur garçon, de James Starr, de cette excursion à la surface de la terre. Où étaient-ils ? Que faisaient-ils en ce moment ? Comment, sans éprouver la nostalgie de la houillère, pouvaient-ils rester si longtemps au-dehors ? En ce moment, un mugissement d'une violence extraordinaire se fit soudain entendre. C'était à croire qu'une énorme cataracte se précipitait dans la houillère. Simon Ford et Madge s'étaient levés brusquement. Presque aussitôt les eaux du lac Malcolm se gonflèrent. Une haute vague, déferlant comme une lame de mascaret, envahit la rive et vint se briser contre le mur du cottage. Simon Ford, saisissant Madge, l'avait rapidement entraînée au premier étage de l'habitation. En même temps, des cris s'élevaient de toutes parts dans Coalcity, menacée par cette inondation subite. Ses habitants cherchaient refuge jusque sur les hautes roches schisteuses, qui formaient le littoral du lac. La terreur était au comble. Déjà quelques familles de mineurs, à demi affolées, se précipitaient vers le tunnel, pour gagner les étages supérieurs. On pouvait craindre que la mer n'eût fait irruption dans la houillère, dont les galeries s'enfonçaient jusque sous le canal du Nord. La crypte, si vaste qu'elle fût, aurait été entièrement noyée. Pas un des habitants de la Nouvelle-Aberfoyle n'eût échappé à la mort. Mais, au moment où les premiers fuyards atteignaient l'orifice du tunnel, ils se trouvèrent en face de Simon Ford, qui avait aussitôt quitté le cottage. « Arrêtez, arrêtez, mes amis ! leur cria le vieil overman. Si notre cité devait être envahie, l'inondation courrait plus vite que vous, et personne ne lui échapperait ! Mais les eaux ne croissent plus ! Tout danger paraît être écarté. Et nos compagnons qui sont occupés aux travaux du fond ? s'écrièrent quelques-uns des mineurs. Il n'y a rien à craindre pour eux, répondit Simon Ford. L'exploitation se fait à un étage supérieur au lit du lac ! » XIX. Une dernière menace 90

« XIX.

Une dernière menace Ce jour-là, dans la Nouvelle-Aberfoyle, les travaux s'accomplissaient d'une façon régulière.

On entendait au loin le fracas des cartouches de dynamite, faisant éclater le filon carbonifère.

Ici, c'étaient les coups de pic et de pince qui provoquaient l'abatage du charbon; là, le grincement des perforatrices, dont les fleurets trouaient les failles de grès ou de schiste.

Il se faisait de longs bruits caverneux.

L'air aspiré par les machines fusait à travers les galeries d'aération.

Les portes de bois se refermaient brusquement sous ces violentes poussées. Dans les tunnels inférieurs, les trains de wagonnets, mus mécaniquement, passaient avec une vitesse de quinze milles à l'heure, et les timbres automatiques prévenaient les ouvriers de se blottir dans les refuges.

Les cages montaient et descendaient sans relâche, halées par les énormes tambours des machines installées à la surface du sol.

Les disques, poussés à plein feu, éclairaient vivement Coal-city. L'exploitation était donc conduite avec la plus grande activité.

Le filon s'égrenait dans les wagonnets, qui venaient par centaines se vider dans les bennes, au fond des puits d'extraction.

Pendant qu'une partie des mineurs se reposait après les travaux nocturnes, les équipes de jour travaillaient sans perdre une heure. Simon Ford et Madge, leur dîner terminé, s'étaient installés dans la cour du cottage.

Le vieil overman faisait sa sieste accoutumée.

Il fumait sa pipe bourrée d'excellent tabac de France.

Lorsque les deux époux causaient, c'était pour parler de Nell, de leur garçon, de James Starr, de cette excursion à la surface de la terre.

Où étaient-ils ? Que faisaient-ils en ce moment ? Comment, sans éprouver la nostalgie de la houillère, pouvaient-ils rester si longtemps au-dehors ? En ce moment, un mugissement d'une violence extraordinaire se fit soudain entendre.

C'était à croire qu'une énorme cataracte se précipitait dans la houillère. Simon Ford et Madge s'étaient levés brusquement. Presque aussitôt les eaux du lac Malcolm se gonflèrent.

Une haute vague, déferlant comme une lame de mascaret, envahit la rive et vint se briser contre le mur du cottage. Simon Ford, saisissant Madge, l'avait rapidement entraînée au premier étage de l'habitation. En même temps, des cris s'élevaient de toutes parts dans Coalcity, menacée par cette inondation subite.

Ses habitants cherchaient refuge jusque sur les hautes roches schisteuses, qui formaient le littoral du lac. La terreur était au comble.

Déjà quelques familles de mineurs, à demi affolées, se précipitaient vers le tunnel, pour gagner les étages supérieurs.

On pouvait craindre que la mer n'eût fait irruption dans la houillère, dont les galeries s'enfonçaient jusque sous le canal du Nord.

La crypte, si vaste qu'elle fût, aurait été entièrement noyée.

Pas un des habitants de la Nouvelle-Aberfoyle n'eût échappé à la mort. Mais, au moment où les premiers fuyards atteignaient l'orifice du tunnel, ils se trouvèrent en face de Simon Ford, qui avait aussitôt quitté le cottage. « Arrêtez, arrêtez, mes amis ! leur cria le vieil overman.

Si notre cité devait être envahie, l'inondation courrait plus vite que vous, et personne ne lui échapperait ! Mais les eaux ne croissent plus ! Tout danger paraît être écarté. \24 Et nos compagnons qui sont occupés aux travaux du fond ? s'écrièrent quelques-uns des mineurs. \24 Il n'y a rien à craindre pour eux, répondit Simon Ford.

L'exploitation se fait à un étage supérieur au lit du lac ! » Les Index Noires XIX.

Une dernière menace 90. »

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