Les larmes et la poésie
Publié le 23/03/2011
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Matière. — Vous confronterez le jugement suivant de Chateaubriand (Préface d'Atala) avec vos lectures, soit de dramaturges, soit de romans, soit surtout de quelques grands poètes du XIXe siècle (Lamartine et Musset) : «Mon but n'a pas été d'arracher beaucoup de larmes : il me semble que c'est une dangereuse erreur de croire que les bons ouvrages sont ceux qui font le plus pleurer. On n'est point un grand écrivain parce qu'on met l'âme à la torture. Les vraies larmes sont celles que fait couler une belle poésie ; il faut qu'il s'y mêle autant d'admiration que de douleur.
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- La poésie, note Paul Valéry, « est l'essai de représenter ou de restituer, par les moyens du langage articulé, ces choses ou cette chose, que tentent obscurément d'exprimer les cris, les larmes, les caresses, les baisers, les soupirs, etc. et que semblent vouloir exprimer les objets, dans ce qu'ils ont d'apparence de vie (...) ». A l'aide d'exemples pris dans vos lectures personnelles, vous commenterez cette affirmation.
- Commenter ces quelques lignes de Chateaubriand : « On n'est point un grand écrivain parce qu'on met l'âme à la torture. Les vraies larmes sont celles que fait couler une belle poésie ; il faut qu'il s'y mêle autant d'admiration que de douleur... Les Muses sont des femmes célestes qui ne défigurent point leurs traits par des grimaces ; quand elles pleurent, c'est avec un secret dessein de s'embellir. » (Atala, préface de la première édition.)
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