Devoir de Philosophie

Les limites de la croissance (Rapport du Massachussets Institute of Technology).

Publié le 26/04/2011

Extrait du document

Selon votre préférence, résumez le texte suivant en respectant son mouvement, ou bien analysez-le, en distinguant et ordonnant les thèmes et en vous attachant à rendre compte de leurs rapports.

Après ce résumé ou cette analyse, vous dégagerez du texte un problème auquel vous attachez un intérêt particulier : vous en préciserez les données, vous les discuterez s'il y a lieu et vous exposerez, en les justifiant, vos propres vues sur la question. La condition humaine Depuis des millénaires, l'homme a lutté pour survivre, et, à travers le temps, la technologie, même sommaire, a été son principal auxiliaire. Le feu, la roue, la charrue, une métallurgie rudimentaire ont permis l'agriculture, la construction de villes, et l'apparition de l'artisanat. La révolution industrielle a été un point critique au cours de cette évolution et a amené une explosion d'activisme, de laideur et d'opulence qui nous ont conduits au monde que nous connaissons dans les pays dits développés. La science, en découvrant les secrets de la matière et les lois physiques, a sérieusement accéléré le processus, préparant la voie à toutes sortes d'industries mécaniques, chimiques et électriques dont les produits, aujourd'hui communs, constituent le support de la société matérialiste actuelle : société de consommation et de déchets qui règne sur une partie de notre terre. Alors que pendant le même temps la majorité des hommes vivant dans le Tiers Monde, quoique entraînés dans le tourbillon du changement, n'ont que les miettes de l'abondance. Les progrès spectaculaires de la recherche scientifique accompagnèrent le « développement «. Les crédits importants alloués par les pays industrialisés alimentent un conservatoire du savoir riche et coûteux d'où un nouveau développement technologique, plus extensif encore, sortira, entraînant pour les générations à venir des conséquences considérables, conséquences que nous pressentons avec anxiété. Nous ne pouvons pas ne pas reconnaître les étonnants succès de la science et de la technologie, nous leur sommes redevables d'une prospérité sans précédent et d'une croissance économique rapide; grâce à ces progrès nous jouissons d'une nourriture plus riche, de vies plus longues et des millions de personnes lui doivent santé et loisirs. Pour nos arrière-grands-parents, cette opulence eût symbolisé l'âge d'or. Mais la science et la technologie, avec tous leurs avantages, furent aussi les agents principaux de la complexité de la situation actuelle, elles ont permis l'extraordinaire poussée démographique, amené la pollution et autres nuisances et effets nocifs et annexes de l'industrialisation. Nous ne souhaitons nullement retourner quelques siècles en arrière où famine et maladies mettaient frein à l'expansion démographique et étaient sources de misère et de larmes, mais nous n'avons pas encore appris à maîtriser le présent. Et, faute d'une image de l'avenir que nous souhaiterions, nous ignorons dans quel sens canaliser ces forces considérables que sont la recherche scientifique et technologique — forces porteuses de progrès ou de destruction. Au point où nous sommes parvenus, à peine sortis des vieilles luttes pour échapper à la pauvreté, la maladie et l'esclavage du travail, nous sentons le doute et la désillusion s'insinuer. Nous percevons que chaque pas en avant de notre société technologique rend l'homme plus faible en même temps que plus puissant, chaque nouvelle conquête sur la nature se révèle être également un pouvoir sur l'homme. La science et la technologie nous apportent, en même temps que la santé et la prospérité, la menace d'une apocalypse nucléaire; la population croît, son drainage par les villes suscite des formes de pauvreté dégradantes jusqu'alors inconnues, et nous enferme dans un urbanisme sordide, bruyant, avilissant; la motorisation a allégé le poids du travail physique mais lui a retiré toute signification; l'automobile accroît la liberté de mouvement mais aussi le fétichisme de la machine et empoisonne nos villes. L'effet boomerang de la technologie n'est que trop évident. Elle menace notre environnement naturel, et cette menace pourrait devenir irréversible. Les individus subissent des contraintes de plus en plus insupportables et rejettent l'autorité; la drogue, le crime et la délinquance augmentent; la foi disparaît, que ce soit celle de la religion soutien des hommes au cours des siècles, que ce soit la confiance en la démarche des partis politiques ou en l'efficience des réformes sociales. Toutes ces difficultés semblent accompagner la prospérité. Les limites de la croissance (Rapport du Massachussets Institute of Technology).

Liens utiles