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Lettres d'Henri IV à Gabrielle d'Estrées

Publié le 14/04/2013

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Dans la lignée des princes de la Renaissance, le roi Henri IV de France et de Navarre se montre instruit et amateur des arts de son temps. Protestant converti au catholicisme par devoir royal et instigateur de la tolérance religieuse (édit de Nantes), cet éminent politicien n’hésite pas à prendre la plume pour chanter la beauté de sa maîtresse, Gabrielle d’Estrées, et lui déclamer son ardent amour.

Lettres d’Henri IV à Gabrielle d’Estrées

 

À Gabrielle d’Estrées vers la fin de l’année 1594 Je vous écris, mes chers amours, des pieds de votre peinture que j’adore seulement pour ce qu’elle est faite pour vous, non qu’elle vous ressemble. J’en puis être juge compétent, vous ayant peinte en toute perfection dans mon âme, dans mon cœur, dans mes yeux. Henry. * À Gabrielle d’Estrées 22 octobre 1597 Mes chères amours, il faut dire vrai, nous nous aimons bien ; certes pour femme, il n’en est point de pareille à vous ; pour homme, nul ne m’égale à savoir bien vous aimer. Ma passion est toute telle que quand je commençois à vous aimer ; mon désir de vous revoir, encore plus violent qu’alors ; bref je vous chéris, adore et honore miraculeusement. Pour Dieu, que toute cette absence se passe comme elle a commencé et bien avancé ! Car dans dix jours j’espère mettre fin à ce mien exil. Préparez-vous, mon tout, de partir dimanche, et lundi être à Compiègne ; si vous y pensez être ce jour, il m’arrivera bien des affaires, ou je m’y trouverai. Madame de Vau est ici ; je ne l’ai vue ni ne la verrai si ne me le commandez. Bonsoir, mon cœur, je vous baise un million de fois les mains. Ce 22e octobre. D’Amiens. Henry.

 

 

Source : Despeches de guerre et d’amour du Béarnais, Éditions du Raisin, 1927.

 

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