L'océan, inépuisable réservoir de molécules biologiques
Publié le 14/12/2011
Extrait du document
La mer occupe 71 % de la surface terrestre et donc la plus grande partie de la biosphère. Antique matrice de la vie, elle constitue ainsi un immense réservoir de structures, c'est-à-dire, en définitive, de gènes et de molécules biologiques. Le milieu marin peut beaucoup nous apprendre sur les étapes de l'évolution, étant donné qu'on y trouve des organismes situés aux différents...
«
laire (anticoagulants, tonicardiaques, hypotenseurs, coronarodilatateurs, vasodilatateurs cérébraux ...
), recherche d'activité antiparasitaire,
insecticide, antimicrobienne, antifongique, antivi
rale.
L'Institut de chimie des substances naturelles de
Gif-sur- Yvette
(C.N.R.S.) se charge de l'isolement,
de l'analyse structurale et éventuellement de la
synthèse des produits reconnus actifs.
(C'est en
ce même Institut de Gif, dans deux de ses labora
toires consacrés à l'étude des substances naturelles
d'origine végétale qu'à été naguère
découverte ici, dans l'ordre de la flore terrestre -toute une
série d'alcaloïdes aux propriétés remarquables
tirés de la pervenche).
Ce que fournissent algues,
lièvre de mer, actinies, éponges,
limule, gorgones ...
Parmi les produits pharmaceutiques d'origine
marine, déjà testés, voire, comme les prostaglan
dines, commercialisés, figurent notamment l'acide
alginique, tiré, comme son nom l'indique,
des algues, anticoagulant et hémostatique; la cutara
bine, synthétisée d'après le modèle structurel
trouvé dans une éponge (Cryptotethya crypta), efficace dans le traitement de la leucémie.
L'acé
tate de crassine, présent dans plusieurs espèces de
gorgones de la mer des Caraïbes, a une activité
antitumorale.
La distyline, qui inhibe le métabo
lisme des produits pharmaceutiques, ce qui est
parfois désirable, a été extraite des glandes diges
tives de l'aphysie ou lièvre de mer, mollusque à
coquille réduite et interne, à l'aspect de limace.
(Dans ces glandes s'accumule
le composé en ques
tion, des diterpènes, constituants d'une algue
brune, nourriture d'élection de l'herbivore).
Le sérum
du limule, archaïque articulé de la mer
des Antilles et du Pacifique est à présent utilisé
pour isoler les cellules tumorales et
les leucocytes
du sang total chez les cancéreux.
L'oxyde de tri
méthylamine, synthétisé dans
le foie de la rous s.ette, B:ide à contr~l~r la pression osmotique de 1 orgarusme, ce qw s effectue avec l'intervention
d'une enzyme analogue à l'enzyme humaine dite
oxydase à fonction mixte, agent de détoxification
~ l'é~!lrd des .corps chimiques étrangers.
Sont très
etudtees ausst les anthopleurines, polypeptides des a~émones de mer, qui ont des propriétés cardioto
mques; les urotensines, isolées à partir d'un pois
son, Gillichtys mirabilis, à l'effet hypotenseur.
Certain composé tiré d'une éponge,
Verongia
fistularis, se ~ont~e pa~ticuli~rement remarqua
ble, ~es ~rop_netés etant a ~a fms analogues à celles
de 1 adrenalme et de l'acethylcholine.
Ite Pr Pashkar N.Kaul, pharmacodynamicien et
toxtcologue du Health Sciences Center de l'Okla homa; dans le laboratoire duquel a été isolée et expén~e~tée.
ce~te molé~ule insolite, pense qu'il powratt s agtr d un hybnde structurel pharmaco- logique
de l'adrénaline et de l'acéthylcholine.
« C'est une idée séduisante, écrit-il dans le numéro
de la revue Impact (Unesco) consacré aux' res
sources de la mer, d'imaginer que notre composé
pourrait utilement servir à l'étude des zones du cer
veau
de mammifères où l'équilibre entre les sytèmes
adrénergique et cholinergique est considéré comme
responsable
du maintien d'une santé mentale nor
male.
'' Toute découverte peut mener loin dans les directions les plus inattendues ...
Le chapitre des toxines marines
Et puis il y a le non moins fascinant chapitre des toxines marines dont certaines sont de fou
droyants poisons mais dont la spécificité en fait de
subtils outils pour l'étude des phénomènes biochi
miques et physiologiques au secret des tissus
vivants.
De plus, elles peuvent aussi devenir,
à doses convenables, médicaments.
La tétrodotoxine
ou TTX (C11 H 11 Os N9) est la
spécialité des tétrodons, ces curieux poissons qui, en présence d'un danger, peuvent se gonfler d'air
et d'eau jusqu'à devenir globuleux tandis que sail
lent de toutes parts des épines de leur peau.
On les appellènt communément poissons-lunes · poissons-ballons, hérissons de mer.
Les princi~ pales espèces hautement toxiques appartiennent
au groupe des fugus du Japon qui, en dépit du · mortel danger qu'ils font courir, sont très recher
chées pour leur chair entre toutes exquise : ces tétrodons ne doivent être consommés qu'après
avoir été -par les soins exclusifs de cuisiniers en
possession d'un diplôme spécial du gouvernement
nippon -écorchés et vidés, car la substance toxi
que
se trouve dans le tégument et dans les viscères,
surtout dans les gonades : 2 grammes d'ovaire
frais.
suffise?t.
pour tuer un homme.
Faute de pré
cautiOns meticuleuses, une centaine de gourmets
succombent brutalement, chaque année au
Japon, par asphyxie.
La
TTX paralyse, en eff;t, les !Duscles !espi~atoires en s'opposant au passage des wns sodmm a travers la membrane des axones ce qui bloque leur conduction.
La tétrodotoxine a' été
essayée pour calmer la douleur dans la lèpre ner
veuse.
La saxitoxine, aux semblables effets neurotoxi
ques, est transmise à l'homme
par les clams et les moules lorsque ces coquillages hébergent les actifs
producteurs du poison, les dinoflagellés à pigment r~ug~ qui surabondent parfois dans le plancton.
Ams1 que la TTX, elle pourrait peut-être servir à · amélior~r l'efficacité des anesthésies locales.
La
palytoxme, PTX, a été récemment isolée par les biochimistes des universités d'Oklahoma et de
Hawaï, à partir de l'alutère, poisson osseux voisin
des balistes.
On s'efforce actuellement d'en éluci
der la structure en vue d'en obtenir de plus
grande~ qu~ntités ainsi que des dérivés, ce qui per
mettrait d entreprendre des recherches sur la
nature des spasmes de l'artère coronaire : la
PTX en est le plus puissant constricteur connu à ce jour..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- radiations, effets biologiques des 1 PRÉSENTATION radiations, effets biologiques des, effets observés lorsque des rayonnements ionisants interagissent avec le tissu vivant en transférant leur énergie aux molécules biologiques.
- L'océan, une puissance inexploitée Phare de Kéréon sur la côte du Finistère, France.
- Cycle 3 Lexique Anticorps Molécules fabriquées sur mesure pour reconnaître les microbes qui s'introduisent dans notre corps et les détruire.
- Océan Glacial Arctique Mer de Barents ISLANDE Mer Blan che FINLANDE SUEDE RUSSIE NORVEGE Océan Atlantique Volga ESTONIE Mer du Nord ROYAUME-UNI IRLANDE Oural LETTONIE Mer Baltique Dvi na LITUANIE Niémen RUSSIE KAZAKHSTAN Elb e Tam i se a SLOVAQUIE Dnie Don pr estr TAN Dni REP. TCHEQUE Danu UKRAINE KIS be Vol g SBE Meuse e in Se Loire Lux OU BELGIQUE BIELORUSSIE ule POLOGNE Od er er Wes NE AG EM ALL Rhin Manche Vis t Mer d'Azov ME NI
- QU'UNE LARME DANS L’OCÉAN. (résumé)