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L'UNESCO

Publié le 13/06/2011

Extrait du document

« "Les objectifs de l'UNESCO sont essentiellement moraux... son but, c'est celui-là même de tout le système des Nations unies : c'est la paix." « L'une des noblesses de l'UNESCO, c'est d'essayer, dans le monde anarchique et complexe d'aujourd'hui, avec ses profondes inégalités, la diversité des cultures, les antagonismes des idéologies, de nourrir un mouvement de réflexion fondamentale sur les idéaux et les normes qui doivent présider aux rapports internationaux. « On peut signaler ici que l'UNESCO est responsable de l'élaboration de plusieurs conventions internationales ayant force de loi pour les états qui les ont ratifiées ; ainsi s'ébauche un ordre juridique international d'une grande valeur. « Il serait trop long d'énumérer tous ces accords ; quelques titres montreront leur variété et leur importance : Convention universelle sur le droit d'auteur (1952) ; Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, appelée parfois Croix-Rouge culturelle ; Accord pour l'importation, sans droits de douane, d'objets de caractère éducatif, scientifique et culturel (1950) ; Convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement (1960). « L'UNESCO est aussi l'institution qui a une très grande responsabilité dans la promotion des droits de l'homme : "la raison d'être de l'UNESCO, en fin de compte, c'est de faire en sorte que la dignité humaine soit reconnue , respectée et réalisée". « Jacques Maritain, chef de la délégation française, prononça un très important discours lors de la séance inaugurale de la 2e Conférence générale de l'UNESCO, à Mexico, en novembre 1947 ; l'extrait ci-après traduit parfaitement la finalité de l'oeuvre de l'UNESCO. « "La finalité de l'oeuvre de l'UNESCO, c'est de contribuer à la paix du monde au moyen de l'éducation, de la science et de la culture. Nous savons tous qu'il n'y a pas de paix sans justice. Et nous savons tous que si l'oeuvre de poix doit être préparée dans l'esprit des hommes et dans la conscience des nations, c'est à condition que les esprits arrivent à se persuader profondément des principes tels que les suivants : - que chaque peuple doit s'appliquer à comprendre la psychologie, le développement et les traditions, les besoins matériels et moraux, la dignité propre et la vocation historique des autres peuples, parce que chaque peuple doit avoir en vue non seulement son propre avantage, mais aussi le bien commun de la famille des nations ; - que cet éveil de la compréhension mutuelle et du sens de la communauté Civilisée, s'il suppose, étant donné, hélas, les habitudes séculaires de l'histoire humaine, une sorte de révolution spirituelle, répond à une nécessité de salut public dans un monde qui désormais est un pour la vie ou pour la mort, tout en restant désastreusement divisé quant aux intérêts et aux passions politiques ; - que placer l'intérêt national au-dessus de tout est le moyen le plus sûr pour le perdre ; - qu'une communauté d'hommes libres n'est pas concevable, s'il n'y est pas reconnu que la vérité est l'expression de ce qui est, le droit, de ce qui est juste, et non pas de ce qui sert le mieux, à un moment donné, l'intérêt du groupe humain [...] ; - que la personne humaine a une dignité que le bien même de la communauté suppose et se doit de respecter, et qu'elle a comme personne humaine, comme personne civique, comme personne sociale ou ouvrière, des droits fondamentaux et des obligations fondamentales ; - que le monde du travail a droit aux transformations sociales requises par son accession à sa majorité historique et que les masses ont droit à participer au bien de la culture et de l'esprit ; - que le domaine des consciences est inviolable ; - que les hommes de différentes croyances et de différentes familles spirituelles doivent reconnaître leurs droits mutuels comme concitoyens dans la communauté civilisée..." «

Extraits de déclarations de l'UNESCO.

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