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main. Wexford écouta ensuite le compte rendu de la conversation de

Publié le 15/12/2013

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main. Wexford écouta ensuite le compte rendu de la conversation de Burden avec James Ovington. Est-ce que c'est là un mobile, Mike? Nous en revenons toujours au même point : l'absence de mobile. Mais si Wendy vait l'intention d'épouser Ovington... Et Joy, qui voulait-elle épouser? Oui, je saisis ton idée. Si elles ont tué Williams, elles l'ont fait ensemble, et il est peu probable que Joy aurait accepté d'assassiner Rodney pour que Wendy p?t épouser quelqu'un d'autre. Wexford se frappa le front. - quel imbécile! Si Wendy connaissait le mariage de Joy, elle savait aussi qu'elle n'était pas, elle, l'épouse légitime de Rodney; elle pouvait donc parfaitement épouser un autre homme! quant au couteau dont nous n'avons pas la preuve formelle qu'il ait été l'arme du crime, il pouvait appartenir à Joy aussi bien qu'à Wendy. - Wendy travaille chez Jickie's. Et on y vend c genre de couteaux. - Certes, mais tout le voisinage s'y sert. L'inspecteur principal réfléchit un moment avant de poursuivre : - Lorsque nous avons fouillé la chambre de Wil liams à Liskeard Avenue, il y avait un devis d'une entreprise de décoration pour la réfection des peintures dans le séjour. Or, quand nous avons vu cett pièce, elle avait été repeinte. Par cette même firme Par une autre? Par Wendy elle-même? Je suis d'avi que nous devrions nous renseigner. qu'en dis-tu? Burden le considéra en silence. Les deux homme savaient que Rodney Williams avait été poignardé de plusieurs coups de couteau et qu'une des blessure avait atteint la carotide. - Oui, je crois que tu as raison, dit Burden. Les deux policiers avaient conversé dans le bureau de Wexford. Il faisait enfin chaud pour un mois d'ao?t. Wexford enleva sa veste et regagna la pièce o? l'attendaient les deux veuves. XVII Le lendemain matin, la plupart des journaux publiaient une photo de Joy et de Wendy quittant le commissariat de police de Kingsmarkham. Joy cachait son visage derrière sa main, Wendy regardait l'appareil d'un air pitoyable, comme une gamine affolée, dans sa petite robe du dimanche. Burden se tenait à côté des deux femmes, l'air impénétrable. - Tu es beau, commenta Jenny à la table du petit déjeuner. Mais tu es trop maigre. Elle se souleva péniblement et repoussa sa chaise. - C'est le souci. - Pauvre Mike, dit-elle en l'entourant de ses bras. Il se dit alors que tout pouvait encore s'arranger. Lorsqu'il partit, un peu avant neuf heures, il faisait déjà lourd, et le soleil brillait dans un ciel d'un gris très p,le. Le type même de journée que l'on ne peut rencontrer qu'en Angleterre. Combien d'entreprises de décoration y avait-il à Kingsmarkham et à Pomfret? S?rement un certain nombre, mais avec un peu de chance, les Williams se seraient probablement adressés à l'entreprise qui leur avait établi le devis. Burden ne se rendit pas immédiatement au commissariat, de sorte qu'il était absent lorsque Hope Harmer téléphona pour dire que sa fille avait passé la nuit dehors et n'avait pas reparu. John Harmer travaillait dans son officine. Il se refusait à croire qu'il ait pu arriver quelque chose de grave à sa fille, qui était capable de se défendre, comme le prouvait sa ceinture noire de judo. Elle était s?rement avec ce stupide groupe féministe. La mère de Paulette était venue travailler comme de coutume, et c'était de la pharmacie qu'elle avait téléphoné pour alerter la police. Si c'était une femme à qui il fallait peu pour être heureuse, il ne lui en fallait pas plus pour être au désespoir. - Mon mari, dit-elle, prétend que je dois m'attendre à tout si je la laisse sortir à n'importe quelle heure avec son petit ami et lui permets de passer la nuit chez lui. Mais toutes les filles se conduisent de nos jours de la même manière, et on ne veut pas être vieux jeu, vous comprenez? D'ailleurs, ils sont fiancés, et si on s'aime vraiment... Elle semblait parler pour s'étourdir. - Est-ce que Paulette est sortie avec son fiancé, hier soir? s'informa l'inspecteur. - Non. Il a d? se rendre à Birmingham pour sa société. Une fois de plus, Wexford s'étonna de l'incohérence qui pouvait dans certains cas affecter l'être humain. - Mais elle est tout de même sortie. O? s'est-elle rendue? - Je l'ignore. Elle est partie vers 7 heures sans dire o? elle allait. - Vous ne vouliez pas savoir o? elle comptait se rendre? intervint Martin. - Bien s?r que si ! Si je pouvais, je saurais o? elle se trouve à chaque heure du jour et de la nuit. Mais je me suis forcée à ne rien lui demander. quand elle était plus jeune, son père lui disait toujours : " Je veux savoir o? tu vas et avec qui. quand tu auras dix-huit ans, tu seras majeure et tu pourras faire ce qu'il te plaira. " Eh bien, elle a maintenant dix-huit ans, et elle se souvient. Mon mari m'empêche d'ailleurs de lui demander des comptes. De toute façon, elle ne me répondrait pas. - que s'est-il passé après son départ? J'imagine que vous ne l'avez pas attendue? - S'il n'avait tenu qu'à moi, je l'aurais fait, puisque je savais que son fiancé était à Birmingham. Mais John m'a dit qu'il n'était pas question que je passe une nuit blanche. Il a pris un somnifère et il m'en a fait avaler un à moi aussi. J'avais laissé la porte de sa chambre ouverte avant d'aller me coucher. Et si je l'avais trouvée fermée ce matin, j'aurais compris qu'elle était rentrée. Mais quand je me suis levée, elle était toujours ouverte. Cela m'a causé un choc, naturellement. Je suis tout de même allée vérifier. Mais elle n'y était pas. Mon mari n'était pas inquiet, et j'ai eu du mal à lui faire admettre que puisque Richard se trouvait à Birmingham, Paulette ne pouvait pas être avec lui. Sur ce, Mrs Harmer fondit en larmes, la tête renversée contre le dossier de son fauteuil. Le sergent Martin s'éloigna rapidement vers l'officine pour aller chercher Harmer. - Je vais lui faire prendre un calmant, décida celui-ci. - Le mieux serait de la ramener chez vous, Mr Harmer, dit Wexford. Tant pis pour la pharmacie. Wendy Williams s'était mise au lit dès qu'elle était rentrée du commissariat, et Veronica lui avait apporté du thé avec des tartines beurrées. C'était là tout ce qu'elle pouvait supporter les soirs de déprime. Joy Williams avait également passé la soirée à la maison en compagnie de Sara. Mais celle-ci s'était, comme d'habitude, éclipsée dans sa chambre. Sa mère, selon son habitude aussi, regardait la télévision, en s'efforçant par intermittence de remplir un formulaire de demande de bourse qui permettrait à Sara de suivre les cours de l'Ecole de Médecine. Bien que l'on f?t jeudi, Kevin n'avait pas téléphoné. Il n'appelait que lorsqu'il se trouvait à l'université, pas quand il était en vacances. Richard Cobb était rentré de Birmingham dans le courant de l'après-midi et avait fourni à Wexford un compte rendu précis et normal de ses faits et gestes. A 6 heures, Paulette n'était pas revenue, et l'inspecteur principal avait le pressentiment qu'elle ne réapparaî-trait pas. Le ciel était couvert, et il faisait très lourd. Depuis plusieurs heures, le tonnerre grondait au loin, et un vent du sud s'était levé en rafales. Les recherches pour retrouver Paulette Harmer n'avaient pas encore débuté. Par o? commencer, d'ailleurs? - Voici mon hypothèse, dit Wexford qui se trouvait dans son bureau en compagnie de Burden. Je pense que c'est Paulette Harmer qui a fourni le somnifère avec lequel on a endormi Rodney Williams. Il lui était évidemment assez facile de se le procurer à la pharmacie. Mais ensuite, elle a pu craquer et dire à Joy par exemple, qu'elle voulait tout avouer. - Bien s?r, il y a une autre possibilité... Mais Burden s'interrompit, tandis que Wexford regardait par la fenêtre, l'air distrait. Le tonnerre grondait toujours, annonçant un orage imminent. Comme au moment o? se dénouent les intrigues, pensa Wexford. - Parle-moi de ton enquête auprès de la société qui a rénové l'appartement de Wendy Williams. - En réalité, ce n'est pas la Société Godwin et Sculp, comme nous l'avions cru, mais un de ses anciens employés qui s'est établi à son compte, un certain Leslie Kitman. Il a commencé les travaux le 14 avril. Il a mis deux jours à arracher les vieux papiers. Il avait recouvert les meubles de toiles de protection afin de ne pas les abîmer, mais quand il est revenu le lendemain - c'est-à-dire le vendredi 16 certaines de ces toiles avaient été enlevées et pliées. Je suppose que la chose s'était également produite la veille, car Wendy et Veronica continuaient évidemment à vivre dans cette pièce. - A-t-il remarqué quelque chose, ce vendredi matin? - Tu voudrais bien que je te réponde une grosse tache de sang? Ce serait trop beau. De toute façon, tu te doutes bien que les murs devaient comporter des taches et des éclaboussures de toute sorte. Et, le vendredi, il a passé sa première couche de peinture. Pourtant, il a noté un détail intéressant. Une des toiles de protection ne lui appartenait pas. - quoi? - Je savais bien que ça te ferait sursauter. Kitman possède un certain nombre de toiles de protection qu'il emporte toujours avec lui. Certaines ne sont que des draps de lit usagés, mais il y a aussi deux couvertures et un vieux dessus-delit. quand il a quitté son travail le 15 au soir, ses sept toiles recouvraient les meubles et une partie du tapis. Le lendemain matin, quand il est venu reprendre son travail, trois des draps étaient pliés sur le sol. Tout d'abord, il n'y a pas attaché d'importance; mais ensuite, il s'est aperçu que l'un des draps pliés ne lui appartenait pas. Il était d'ailleurs en meilleur état que le sien. - A-t-il demandé une explication à Wendy? - Il prétend que oui. Le samedi. Elle lui a répondu qu'elle n'y comprenait rien. Après tout, il n'allait pas se rendre à la police pour déclarer qu'on lui avait échangé un de ses vieux draps. Mais cet incident l'a intrigué. Est-ce que nous allons de

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quandelleétait plusjeune, sonpère luidisait toujours :" Je veux savoir o˘tuvas etavec qui.quand tu auras dix-huit ans,tuseras majeure ettu pourras fairecequ'il teplaira.

"Eh bien, elleamaintenant dix-huitans,etelle se souvient.

Monmarim'empêche d'ailleursdeluidemander descomptes.

Detoute façon, elleneme répondrait pas. - que s'est-il passéaprèssondépart? J'imagine quevous nel'avez pasattendue? - S'il n'avait tenuqu'àmoi, jel'aurais fait,puisque jesavais quesonfiancé étaitàBirmingham.

MaisJohnm'aditqu'il n'était pasquestion quejepasse unenuit blanche.

Ilapris unsomnifère etilm'en afait avaler unàmoi aussi.

J'avais laissé laporte desachambre ouverteavantd'aller mecoucher.

Etsije l'avais trouvée ferméecematin, j'aurais compris qu'elle étaitrentrée.

Maisquand jeme suis levée, elleétait toujours ouverte.

Celam'acausé unchoc, naturellement.

Je suis tout demême alléevérifier.

Maisellen'yétait pas. Mon marin'était pasinquiet, etj'ai eudu mal àlui faire admettre quepuisque Richardsetrouvait à Birmingham, Paulettenepouvait pasêtre avec lui. Sur ce,Mrs Harmer fonditenlarmes, latête renversée contreledossier deson fauteuil.

Lesergent Martins'éloigna rapidement versl'officine pourallerchercher Harmer. - Je vais luifaire prendre uncalmant, décidacelui-ci. - Le mieux seraitdelaramener chezvous, MrHarmer, ditWexford.

Tantpispour lapharmacie. Wendy Williams s'étaitmiseaulitdès qu'elle étaitrentrée ducommissariat, etVeronica luiavait apporté du thé avec destartines beurrées.

C'étaitlàtout cequ'elle pouvait supporter lessoirs dedéprime. Joy Williams avaitégalement passélasoirée àla maison encompagnie deSara.

Maiscelle-ci s'était,comme d'habitude, éclipsée danssachambre.

Samère, selonsonhabitude aussi,regardait latélévision, ens'efforçant parintermittence de remplir unformulaire dedemande debourse quipermettrait àSara desuivre lescours del'Ecole deMédecine.

Bienque l'on f˚tjeudi, Kevinn'avait pastéléphoné.

Iln'appelait quelorsqu'il setrouvait àl'université, pasquand ilétait en vacances. Richard Cobbétaitrentré deBirmingham danslecourant del'après-midi etavait fourni àWexford uncompte rendu précis etnormal deses faits etgestes.

A6heures, Paulette n'étaitpasrevenue, etl'inspecteur principalavaitle pressentiment qu'elleneréapparaî-trait pas. Le ciel était couvert, etilfaisait trèslourd.

Depuis plusieurs heures,letonnerre grondaitauloin, etun vent dusud s'était levé enrafales.

Lesrecherches pourretrouver PauletteHarmern'avaient pasencore débuté.

Paro˘commencer, d'ailleurs? - Voici monhypothèse, ditWexford quisetrouvait danssonbureau encompagnie deBurden.

Jepense quec'est Paulette Harmer quiafourni lesomnifère aveclequel onaendormi RodneyWilliams.

Illui était évidemment assezfacile desele procurer àla pharmacie.

Maisensuite, elleapu craquer etdire àJoy par exemple, qu'ellevoulait toutavouer. - Bien s˚r,ilya une autre possibilité... Mais Burden s'interrompit, tandisqueWexford regardait parlafenêtre, l'airdistrait.

Letonnerre grondaittoujours, annonçant unorage imminent. Comme aumoment o˘sedénouent lesintrigues, pensaWexford. - Parle-moi deton enquête auprèsdelasociété quiarénové l'appartement deWendy Williams. - En réalité, cen'est paslaSociété Godwin etSculp, comme nousl'avions cru,mais undeses anciens employés quis'est établi àson compte, uncertain LeslieKitman.

Ilacommencé lestravaux le14 avril.

Ilamis deux jours àarracher lesvieux papiers.

Ilavait recouvert lesmeubles detoiles deprotection afindenepas lesabîmer, maisquand ilest revenu le lendemain -c'est-à-dire levendredi 16- certaines deces toiles avaient étéenlevées etpliées.

Jesuppose quelachose s'était également produitelaveille, car Wendy etVeronica continuaient évidemmentàvivre danscette pièce. - A-t-il remarqué quelquechose,cevendredi matin? - Tu voudrais bienquejete réponde unegrosse tachedesang? Ceserait tropbeau.

Detoute façon, tutedoutes bienque les murs devaient comporter destaches etdes éclaboussures detoute sorte.

Et,levendredi, ila passé sapremière couche depeinture. Pourtant, ila noté undétail intéressant.

Unedestoiles deprotection neluiappartenait pas. - quoi? - Je savais bienqueçateferait sursauter.

Kitmanpossède uncertain nombre detoiles deprotection qu'ilemporte toujours aveclui.Certaines nesont quedesdraps delitusagés, maisilya aussi deuxcouvertures etun vieux dessus-de- lit.

quand ila quitté sontravail le15 ausoir, sessept toiles recouvraient lesmeubles etune partie dutapis.

Lelendemain matin, quandilest venu reprendre sontravail, troisdesdraps étaient pliéssurlesol.

Tout d'abord, iln'y apas attaché d'importance; maisensuite, ils'est aperçu quel'undesdraps pliésneluiappartenait pas.Ilétait d'ailleurs enmeilleur état que lesien. - A-t-il demandé uneexplication àWendy? - Il prétend queoui.Lesamedi.

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