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Mari, ville de MésopotaMie, un site unique en perdition

Publié le 17/12/2011

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Mari, ville mésopotamienne des bords de l'Euphrate dont les premières constructions remontent à plus de trois mille ans avant notre ère, est en train de disparaître. Découverte, dans l'entre-deux-guerres, par le professeur André Parrot, cette cité unique dans l'histoire constitue par son ampleur, sa beauté, la richesse de son architecture et de son décor, l'exceptionnelle quantité de documents rédigés en caractères cunéiformes qu'elle recélait et son remarquable état de conservation, un véritable trésor archéologique. C'est non seulement un chapitre inédit de la vieille Mésopotamie que son exhumation a permis de restituer, mais un chapitre de l'histoire universelle. Mari appartient aux fondements mêmes de notre civilisation. Mais Mari, comme il arrive, hélas !

« qu'Ahuramazda me protège et tout ce que j'ai fait...

».

Un autre texte précise : « Voici la statue de pierre que Darius le roi a ordonné de faire en Egypte, afin que ceux qui la verront sachent que l'homme perse a pris l'Egypte »· La statue présente en effet tous les caractères d'une œuvre égyptienne avec son pied gauche en avant et le bras gauche replié tandis que le bras droit pend le long du corps.

Le texte égyptien fait état de l'autorité de l'Achéménide sur la Haute et la Basse Egypte.

Les bronzes de l'Iran au Musée des Arts décoratifs de Paris Il reste peu de grands arts à découvrir au xx• siècle; le bronze iranien est de ceux-là.

Unissant la pureté de forme et l'abstraction de l'écriture, il représente l'un des aspects les plus achevés de l'art persan.

Mais c'est aussi l'un des plus secrets et des plus difficiles à étudier.

Si les bronzes iraniens se comptent par milliers et dépassent probablement en nom­ bre ceux de toute autre civilisation connue, Chine comprise, seuls ceux de l'antiquité pré­ islamique sont relativement familiers au grand public; les écoles du nord-ouest du Louristan pour le second et le premier millénaire avant notre ère, les écoles de l'époque achéménide puis parthe et sassanide évoquent quelques for­ mes et quelques décors depuis l'exposition qui leur avait été consacrée à Paris en 1961.

L'époque musulmane, en revanche, était tota­ lement inconnue.

C'est ce qui a fait le grand intérêt de l'exposition tenue sur ce thème au Musée des Arts décoratifs de Paris, du 17 juillet au 30 septembre, qui a permis d'établir une meilleure classification du genre.

La confusion parfois encore faite entre le monde iranien - qui comprend historiquement les deux états iraniens que sont l'Iran et l' Af­ ghanistan et les trois républiques soviétiques du Turkménistan, de l'Ouzbékistan et du Tadji­ kistan - et le monde arabe en est en partie la cause.

Il importe pourtant de souligner que l'Iran a tenu, à l'égard du Proche-Orient so­ viétique le rôle qui a été jadis celui de la Chine en Extrême-Orient : un rôle d'incitateur et de guide, en art comme en bien d'autres domaines.

Mais l'étude des bronzes iraniens est surtout rendue difficile par la dispersion des objets.

L'époque qui s'étend du vu• au XI• siècle est représentée dans les collections de l'Ermitage de Léningrad et dans les réserves des musées d'Iran et d'Afghanistan, mais fort peu en Europe occidentale.

L'étude en est difficile aussi parce qu'à partir du XI" siècle l'écriture tient un rôle considérable dans cet art et que lire les textes gravés ou incrustés d'argent sur les bronzes de l'Iran musulman suppose tout à la fois la maîtrise de la paléographie et la connaissance de deux langues totalement différentes mais employées simultanément : le persan, langue parlée en Iran, et l'arabe dont la littérature a été écrite en grande partie par les Iraniens.

Sur les soixante-trois objets de l'exposition du Musée des Arts décoratifs, cinquante étaient inédits.

C'est dire l'importance de cette pré­ sentation, la première du genre.

L'art tourmenté de la Contre-Réforme Le Cabinet des dessins du Louvre a présenté, du 19 mai au 17 septembre, cent dessins ita­ liens choisis dans sa collection et appartenant à la période qui suivit immédiatement la fin du Concile de Trente, c'est-à-dire des années 1563-1565 à 1630 environ.

Les principaux artis­ tes représentés étaient le Baroche, Federico Zuccaro, Ludovico Cigoli et Ludovico Carracci, Francesco Vanni, le Cavalier d'Arpin, Giovanni Baglione.

Le but était d'examiner, à travers le dessin, de quelles manières ces hommes réagi­ rent à l'influence exercée sur les àrts par l'Eglise du Concile, et, dans une optique plus large, de définir les rapports véritables entre l'art et la religion à cette période.

Assemblée des évê­ ques de l'Eglise universelle réunie à l'appel du pape, le concile de Trente se fixa pour tâche, face aux critiques protestantes, de rétablir la religion dans sa discipline et sa hiérarchie.

C'est dans un décret de 1563 que fut abordé le problème du culte des images.

Pris pour ré­ pondre à l'accusation d'idolâtrie lancée par les réformés contre les catholiques, ce décret visait le contrôle désormais étroit d'une iconographie jugée trop païenne et trop libre ainsi que la définition de nouveaux rapports entre les clercs et les artistes.

C'est en ce sens que la Contre­ Réforme constitue un moment particulier de l'histoire de l'art.

Au Louvre, on a voulu dé­ gager, par une série de rapprochements et de confrontations, les différentes options prises par les artistes vivant cette période charnière de la fin du xvi• siècle et des vingt ou trente premières années du xvn•.

On s'aperçoit que l'autorité nouvelle d'une Eglise régénérée ne l'emporta pas toujours sur l'imagination.

Dans certains cas, la piété populaire, plus libre et plus inventive, prévaudra sur les textes sacrés et les traités d'iconographie.

Certaines images seront inlassablement reprises, en raison même de leur valeur émotive.

II en fut ainsi des grands thèmes pathétiques de la vie du Christ ou des saints, comme la Déposition ou la Fla­ gellation du Christ.. »

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