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Poupées romaines

Publié le 17/12/2011

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Au cours de travaux de voirie à Gabii, aux environs de Rome, on a découvert un sanctuaire remontant à la première moitié du premier millénaire avant notre ère, et dont l'existence était insoupçonnée. L'origine de ce sanctuaire se situerait entre le VIIIe et le VIIe siècles avant notre ère, c'est-à-dire à la période durant laquelle, selon la tradition légendaire recueillie par tous les historiens latins, Rome naissait. Le site dut être fréquenté jusqu'aux premières années de notre ère. Les trouvailles y ont été nombreuses : il s'agit d'un grand nombre de plats en bronze, déposés là par les fidèles et d'une cinquantaine de statuettes qui ne dépassent pas dix centimètres de haut. Elles représentent des hommes et des femmes ; les hommes sont nus, les femmes portent de longues robes et de hautes coiffures qui font penser aux coiffes bretonnes. On retrouve dans ces petites figurines le modelé de l'art archaïque grec qui les inspire indiscutablement et, plus précisément encore, des formules qui viennent de l'Ionie, cette frange de l'Asie....

« Au cours de son histoire, le bouddhisme a subi de profondes évolutions.

Ainsi, à partir du VI• siè­ cle de notre ère, il a été fortement influencé par les tantra, qui étaient des traités de philosophie et de magie.

Au Tibet et dans les autres pays hima­ layens, comme en Chine du nord et en Mongolie, le bouddhisme tantrique devait prendre pius tard un aspect particulier.

C'est ce qu'on appelle parfois le bouddhisme lamaïque.

L'exposition du Grand Palais rassemble près de quatre cents peintures, bronzes, textiles, objets liturgiques et rituels, parmi les plus rares et les plus représentatifs actuellement répertoriés, en relation avec cette culture religieuse originale encore peu connue en Occident.

Ces œuvres, exécutées avec un grand soin, selon des règles précises, étaient desti­ nées à décorer les monastères et à servir de support à la méditation des moines.

Elles ont reproduit, à la façon des icônes byzantines, pendant des siècles et avec une scrupuleuse fidélité, les mêmes archétypes iconographiques : ce sont les innombrables divini­ tés du Panthéon à l'aspect souvent complexe et farouche, qui sont souvent représentées selon une symbolique d'ordre sexuel parfaitement déroutante à nos yeux si on n'est pas prévenu, ainsi que de saints personnages qui ont droit à un culte particu­ lier dans tel ou tel ordre et parfois aussi dans cer­ tains monastères.

Les plus anciens objets réunis à l'exposition remontent à l'occupation par les Tibé­ tains du site de Dunhuang au Gansu (Chine) entre le VIII" et le IX• siècles ; les plus modernes à la fin du siècle dernier.

Leur étude relativement récente ne permet encore, pour la plupart d'entre eux ni de les dater précisément ni même d'en connaître la provenance.

On se borne, pour l'instant, à les ras­ sembler en groupements stylistiques relativement homogènes et à mettre en évidence les principales influences étrangères qui ont présidé à la formation et à l'évolution du bouddhisme lamaïque, à savoir l'art médiéval indien du Bengale, ainsi que l'art du Bihar (IX• -XII" s.), l'art du Cachemire ancien, l'art bouddhique chinois des époques Yuan (1279- 1368) et Ming (1368 -1644), avec l'art népalais et l'art chinois de l'époque Qing (1644- 1911).

Une place particulière est réservée aux peintures de style indien trouvées en 1907 par des archéologues russes à Kara-koto, en Chine du nord, à l'art du Tibet occidental, aux peintures et aux bronzes de l'ordre des Sa-skya-pa, qui proviennent à la fois du Tibet et de la région de Pékin.

Une autre partie de l'exposition est réservée à un certain nombre de problèmes esthétiques (scènes narratives, vues topographiques, portraits, etc.), et à des techniques (sculptures sur bois, textiles), ou aux objets liturgi­ ques et rituels.

Le renouvellement du musée Guimet Le programme de rénovation du musée Guimet, entrepris en 1968, suit son cours.

En mars 1977 ont été ouvertes au public, sur deux étages, les sai- les d'exposition permanente des collections natio­ nales d'art asiatique.

Au rez-de-chaussée, les collections d'art khmer, les plus riches du monde en dehors du Cambodge, ont été en partie réinstallées : une salle désormais consacrée aux styles dits préangkoriens (VI" -IX• s.), une autre à la décoration architecturale des sty­ les d'Angkor Vat (première moitié du XII" s.), du Bayon (fin du XII• -début du XIII• s.).

Dans cette dernière, des sculptures monumentales sont expo­ sées pour la première fois depuis 1936 ; elles étaient autrefois visibles au musée indochinois du Trocadéro qui a été supprimé à cette époque pour faire place au musée de la Marine.

Provenant en majeure partie des missions de Louis Delaporte (1874 et 1882), ces œuvres peuvent donner une idée du-gigantisme de l'art khmer vers la fin de son évo­ lution.

Une autre galerie est exclusivement consacrée à la statuaire et à la sculpture décorative du style du Bayon (fin du XII" -XIII" s.).

On a voulu y rappe­ ler l'ambiance des sanctuaires et du contexte de la forêt environnante, en y mettant en place un éclai­ rage en rapport avec l'esprit de chaque œuvre.

C'est, en même temps, une sorte de mausolée, car la plupart de ces sculptures sont des statues d'apo­ théose, c'est-à-dire des portraits individuels, exécu­ tés sous l'aspect du Bouddha ou d'un Bodhisattva.

Une partie de la très belle collection d'art chinois du musée est installée, au premier étage, dans d'an­ ciennes galeries rénovées et dans des salles nouvel­ lement construites : on voit d'abord des poteries néolithiques, des jades et des bronzes archaïques.

La galerie des bronzes rituels, du XVI• au 111• s.

avant notre ère, a pu être organisée à l'aide de dons faits récemment par Pierre David-Weil.

Une autre galerie contient la grande et la petite sculpture chinoise, de l'époque des Han à celle des T'ang (618 - 907); on y voit des maquettes en terre cuite, des dalles funéraires, des chimères en ronde-bosse, en même temps que des statues de Bouddha l:t de moines.

Parmi celles-ci, en particu­ lier il y a une grande stèle d'époque Souei (589 - 617) représentant un Bouddha debout.

C'est la pre­ mière fois que cette œuvre, acquise en 1965, est exposée.

Un très bel ensemble de petits bronzes est visible dans une grande vitrine.

Au même étage, toute une salle est réservée aux laques ; le musée les présente pour la première fois en leur ensemble : ce sont des armoires, des paravents, des boîtes, des plateaux, des plats et des meubles.

Beaucoup d'ac­ quisitions sont récentes.

Les anciennes collections ont été regroupées selon des critères différents et présentées en fonction d'un système muséogra­ phique renouvelé : c'est le cas des plaques d'ivoire de la Route de la Soie et de la collection d'art chi­ nois de Michel Calmann qui regroupe des poteries néolithiques, des poteries Han (III• s.

av.

J.-C.), des porcelaines blanches, des poteries à glaçures ver­ tes, des grès noirs d'époque Souei (589 -617) et un bel ensemble «trois couleurs>> d'époque T'ang.

(618 - 907).. »

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