Printemps
Publié le 26/04/2011
Extrait du document
Dieu récrit la nature encore une fois aussi douce d'amour et rêveuse de mort voici ma vie encore dans ce songe de sang — que la campagne est pâle sous son odeur de vent.
Pourtant c'en est fini du chemin tiède des mains de mousseline et de l'air des colombes ailes de lilas blanc des printemps d'autrefois c'en est fini les marronniers en sang ne se faneront pas. Ne regarde plus derrière toi vers le sable chanteur tu appris là le pas de soie des danses c'en est fini des fêtes du silence et la musique morte s'écrase dans le bruit. C'en est fini du vent léger qui laisse aux fleurs leur pollen le vent de sang qui vient des plaines plombe nos vies de son danger. L'amour n'est plus sous l'or de mai l'eau seule y tresse, si douce aux paumes le piège où se prendront les fées. Le tonnerre glisse des mains de Dieu des astres filent de nos doigts tiges de lumière en quête d'un fruit d'un fruit de sang au creux des hommes à longs tâtons à travers la nuit. Alain Borne (1915-1963), Neige et Vingt poèmes (1941). Vous montrerez, dans un commentaire composé, comment ce poète, ami d'Aragon, et dont Pierre Seghers écrit : « Un feu secret habitait A. Borne «, a su traduire les angoisses qui pouvaient être "elles des hommes de sa génération, en ce printemps 1941.
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