Répétons-le.
Publié le 04/11/2013
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Répétons-le. Rien de tout cela n'a de sens réel. Sur le chemin de cette liberté, il est encore un progrès à faire. Le dernier effort pour ces esprits parents, créateur ou conquérant, est de savoir se libérer aussi de leurs entreprises : arriver à admettre que l'oeuvre même, qu'elle soit conquête, amour ou création, peut ne pas être ; consommer ainsi l'inutilité profonde de toute vie individuelle. Cela même leur donne plus d'aisance dans la réalisation de cette oeuvre, comme d'apercevoir l'absurdité de la vie les autorisait à s'y plonger avec tous les excès. Ce qui reste, c'est un destin dont seule l'issue est fatale. En dehors de cette unique fatalité de la mort, tout, joie ou bonheur, est liberté. Un monde demeure dont l'homme est le seul maître. Ce qui le liait, c'était l'illusion d'un autre monde. Le sort de sa pensée n'est plus de se renoncer mais de rebondir en mages. Elle se joue - dans des mythes sans doute - mais des mythes sans autre profondeur que celle de la ouleur humaine et comme elle inépuisables. Non pas la fable divine qui amuse et aveugle, mais le visage, le geste et le drame terrestres où se résument une difficile sagesse et une passion sans lendemain. Le mythe de Sisyphe. Essai sur l'absurde. (1942) Retour à la table des matières LE MYTHE DE SISYPHE
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Lemythe deSisyphe.
Essai surl’absurde.
(1942)
LE
MYTHE
DE SISYPHE
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