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Sam était hors de lui.

Publié le 30/03/2014

Extrait du document

Sam était hors de lui. « Je continue tout droit, Monsieur Frodon ! s’écria-t-il. Je vais voir ce qui se passe. Je eux trouver mon vieux. «

« Nous devrions d’abord découvrir ce qui nous attend, Sam, dit Merry. Je présume que le « chef « aura une ande de coquins tout prêts. Nous ferions mieux de trouver quelqu’un qui nous dira comment sont les choses par ici. «

Mais, dans le village de Lézeau, toutes les maisons et tous les trous étaient fermés, et il n’y avait personne pour les accueillir. Ils en furent étonnés, mais ils en découvrirent bientôt la raison. En atteignant Le Dragon vert, dernière maison du côté de Hobbitebourg, à présent déserte et les fenêtres brisées, ils eurent le désagrément de voir une demi-douzaine d’Hommes de mauvaise mine, vautrés contre le mur de l’auberge, ils louchaient et avaient le visage olivâtre.

« Comme cet ami de Bill Fougeron à Bree «, dit Sam.

« Comme bon nombre que j’ai vus à Isengard «, murmura Merry.

Les bandits portaient des massues à la main et des cors à la ceinture, mais ils n’avaient pas d’autres armes isibles. À l’approche des voyageurs, ils quittèrent le mur et s’avancèrent sur le chemin la route pour barrer le chemin.

« Où croyez-vous aller ? dit l’un, le plus grand et le plus vilain de l’équipe. Il n’y a pas de route pour vous au-delà d’ici Et où sont ces beaux Shiriffes ? «

« Ils viennent tout gentiment, dit Merry. Ils ont peut-être un peu mal aux pieds. Nous avons promis de les attendre ici. «

« Allons donc, qu’est-ce que je disais ? dit le bandit à ses compagnons. J’ai prévenu Sharcoux qu’il ne fallait pas se fier à ces petits idiots. On aurait dû envoyer quelques-uns de nos gars. «

« Et quelle différence cela aurait-il fait, je vous prie ? demanda Merry. Nous ne sommes pas accoutumés aux oleurs de grand chemin dans ce pays, mais nous savons comment les traiter. «

« Voleurs de grand chemin, hé ? dit l’homme. Ah, c’est là votre ton ? Eh bien changez en, ou on le changera pour vous. Vous devenez trop arrogants, vous autres, petites personnes. Ne vous fiez pas trop au bon cœur du Patron. Sharcoux est arrivé à présent, et l’autre fera ce que dit celui-ci. «

« Et qu’est-ce donc ? « demanda tranquillement Frodon.

« Ce pays a besoin d’être réveillé et remis en ordre, dit le bandit, et Sharcoux va le faire, et il sera dur, si vous l’y poussez. Vous avez besoin d’un plus grand Patron. Et vous allez l’avoir avant la fin de l’année, s’il y a encore des difficultés. Et vous apprendrez une ou deux choses, sale petit rat. «

« Vraiment ! Je suis heureux de connaître vos projets, dit Frodon. Je suis en route pour aller voir M. Lothon, et il pourra être intéressé de les entendre, lui aussi. «

Le bandit rit. « Lothon ! Il le sait bien. N’ayez crainte. Il fera ce que dit Sharcoux. Parce que, si un Patron nous fait des ennuis, on peut le changer. Vu ? Et si les petites personnes cherchent à s’introduire où on ne les demande pas, on peut les empêcher de nuire. Vu ? «

« Oui, je vois, dit Frodon. Pour commencer, je vois que vous retardez et que vous ne connaissez pas les nouvelles, ici. Il s’est passé beaucoup de choses depuis que vous avez quitté le Sud. Votre temps est fini, comme celui de tous les autres bandits. La Tour Sombre est tombée, et il y a un Roi en Gondor. L’Isengard a été détruit, et votre beau maître n’est plus qu’un mendiant dans le désert. J’ai passé près de lui sur la route. Les messagers du Roi vont remonter le Chemin Vert à présent, et non plus les brutes de l’Isengard. «

L’homme le regarda avec incrédulité et sourit : « Un mendiant dans le désert ! dit-il, se moquant. raiment ? Crânez donc, crânez donc, mon petit coq. Mais cela ne nous empêchera pas de vivre dans ce gras petit pays où vous avez fainéanté assez longtemps. Et des messagers du Roi ! Voilà ce que j’en pense. (Il claqua des doigts au nez de Frodon.) Quand j’en verrai un, j’en tiendrai compte, peut-être. «

C’en était trop pour Pippin. Il revit en pensée le Champ de Cormallen, et voici qu’un bigle de coquin appelait le Porteur de l’Anneau « petit coq «. Il rejeta son manteau en arrière, tira son épée dans un éclair, et l’argent et sable de Gondor rayonna sur lui, comme il poussait son poney en avant.

« Je suis un messager du Roi, dit-il. Vous parlez à l’ami du Roi et une des personnes les plus renommées des pays de l’Ouest. Vous êtes un coquin et un imbécile. À genoux sur la route, et implorez votre pardon, sinon je ous plante ce fléau des trolls dans le corps ! «

L’épée étincela dans le soleil couchant. Merry et Sam tirèrent également l’épée et s’avancèrent pour soutenir Pippin, mais Frodon ne bougea pas. Les bandits reculèrent. Leur affaire avait été d’effrayer les paysans de Bree et de houspiller des hobbits désorientés. Des hobbits intrépides avec des épées brillantes et des visages menaçants leur étaient une grande surprise. Et il y avait dans la voix de ces nouveaux venus une note qu’ils n’avaient encore jamais entendue. Ils en furent transis de peur.

« Allez ! dit Merry. Si vous troublez encore ce village, vous le regretterez. « Les trois hobbits s’avancèrent, et

 

les bandits firent demi-tour et s’enfuirent sur la Route de Hobbitebourg, mais, ce faisant, ils sonnèrent du cor.

« Eh bien, il était grand temps de rentrer «, dit Merry.

« Grand temps. Peut-être est-il même trop tard, pour sauver Lothon en tout cas, dit Frodon. C’est un pauvre imbécile, mais je le plains. «

« Sauver Lothon ? Que veux-tu dire ? répliqua Pippin. Le détruire, dirais-je. «

« Je crois que tu ne comprends pas tout à fait, Pippin, dit Frodon. Lothon n’a jamais voulu que les choses en iennent là. Il a été un idiot néfaste, mais il est pris à présent. Les bandits sont à la tête, récoltant, volant et houspillant, et ils mènent ou ruinent les choses à leur guise, en son nom. Et même plus pour longtemps en son nom. Il doit être prisonnier à Cul de Sac, je pense, et très effrayé. On devrait essayer de le délivrer. «

« Ça alors, ça me renverse ! dit Pippin. De toutes les fins de notre voyage, c’est bien la dernière à laquelle ’aurais pensé : avoir à combattre des semi-orques et des bandits dans la Comté même pour délivrer Lothon la Pustule ! «

« Combattre ? dit Frodon. Eh bien, je suppose que les choses pourront en arriver là. Mais rappelle-toi : il ne doit y avoir aucune tuerie de hobbits, même s’ils ont passé à l’autre bord. Vraiment l’autre bord, je veux dire : pas seulement obéi aux ordres des bandits parce qu’ils ont peur. Aucun hobbit n’en a jamais tué un autre exprès dans la Comté, et cela ne doit pas commencer maintenant. Et personne du tout ne doit être tué si cela peut-être évité. Gardez votre sang-froid, et retenez vos mains jusqu’au dernier moment possible ! «

« Mais s’il y a beaucoup de ces bandits, dit Merry, cela voudra certainement dire un combat. Tu ne vas pas libérer Lothon, ou la Comté, simplement en étant choqué et contristé, mon cher Frodon. «

« Non, dit Pippin. Il ne sera pas aussi aisé de les effrayer une seconde fois. Ils ont été pris par surprise. Tu as entendu cette sonnerie de cor ? Il y a évidemment d’autres bandits à proximité. Ils seront beaucoup plus hardis quand ils seront plus nombreux. Il faudrait penser à nous abriter quelque part pour la nuit. Nous ne sommes que quatre, après tout, même si nous sommes armés. «

« Non ! dit Merry. Il ne sert à rien de « se mettre à l’abri «. C’est exactement ce que les gens ont fait et exactement ce que les bandits aiment. Ils nous tomberaient simplement dessus en force, nous coinceraient, puis nous feraient sortir ou nous brûleraient au piège. Non, il faut faire quelque chose tout de suite. «

« Faire quoi ? « demanda Pippin.

« Soulever la Comté ! dit Merry. Allons ! Il faut réveiller tous les nôtres ! Ils détestent tout cela, c’est visible : tous à l’exception d’un ou deux gredins et de quelques nigauds qui veulent être importants, mais ne comprennent rien à ce qui se passe réellement. Mais les gens de la Comté ont joui d’une telle tranquillité pendant si longtemps, qu’ils ne savent que faire. Ils ne demandent qu’à lutter pourtant, et ils vont s’embraser. Les Hommes du Chef doivent le savoir. Ils vont essayer de nous écraser et nous éteindre rapidement. Nous n’avons que très peu de temps. «

« Sam, cours à la ferme de Chaumine, si tu veux. C’est le personnage principal par ici, et le plus résolu. llons ! Je vais sonner du cor de Rohan et leur faire entendre à tous une musique telle qu’ils n’en ont jamais entendu auparavant. «

Ils revinrent au milieu du village. Là, Sam quitta le groupe et prit au galop le chemin qui menait en direction du Sud vers chez Chaumine. Il n’était pas encore bien loin, qu’il entendit soudain retentir un clair appel de cor, qui se répercuta par-dessus collines et champs, et cet appel était si pressant que Sam lui-même faillit tourner ride pour revenir en hâte. Son poney se cabra et hennit.

« En avant, mon gars ! En avant ! cria-t-il. On reviendra vite. «

Puis il entendit Merry changer de note, et l’appel de cor du Pays de Bouc s’éleva, secouant l’air.

Debout ! Debout ! La peur, le feu, les ennemis ! Debout ! Le feu, les ennemis ! Debout !

Sam entendit derrière lui un tumulte de voix, un grand remue-ménage et des claquements de portes. Devant lui, des lumières jaillirent dans le crépuscule, des chiens aboyèrent, des pas accoururent. Avant qu’il n’eût atteint le bout du chemin, il vit se précipiter vers lui le Père Chaumine avec trois de ses gars, Tom le Jeune, Jolly et Nick. Ils portaient des haches et barraient la route.

« Non ! Ce n’est pas un de ces bandits, entendit-il dire au fermier. C’est un hobbit d’après sa taille, mais tout izarrement vêtu. Holà ! cria-t-il. Qui êtes-vous, et qu’est-ce que tout ce raffut ? «

« C’est Sam, Sam Gamegie. Je suis revenu. «

Le Père Chaumine s’avança tout près et l’examina dans la pénombre. « Ah ça ! s’écria-t-il. La voix est bonne, et la figure n’est pas pire qu’autrefois, Sam. Mais je ne t’aurais pas reconnu dans la rue, accoutré comme ça. Tu es allé dans les pays étrangers, à ce qu’il semble. On craignait que tu ne sois mort. «

« Pour ça, non ! dit Sam. Ni Monsieur Frodon. Il est ici avec ses amis. Et c’est ça le raffut. Ils soulèvent la Comté. On va la nettoyer de ces bandits et de leur Chef aussi. On commence tout de suite. «

« Bon, bon ! s’écria le Père Chaumine. Alors, c’est enfin commencé ! J’ai eu des démangeaisons toute cette année, mais les gens ne voulaient pas aider. Et j’avais la femme et Rosie à penser. Ces bandits ne s’arrêtent devant rien. Mais allons-y, les gars ! Lézeau se lève ! Il faut être dans le coup ! «

« Et Mme Chaumine et Rosie ? dit Sam. Il n’est pas sûr de les laisser toutes seules. «

« Mon Nibs est avec elles. Mais tu peux aller lui prêter main-forte, si tu en as envie «, dit le Père Chaumine avec un large sourire. Puis lui et ses fils coururent vers le village.

Sam alla vivement à la maison. Près de la grande porte ronde au haut des marches montant de la vaste cour, se tenaient Mme Chaumine et Rosie avec Nibs, armé d’une fourche, devant elles.

« C’est moi ! cria Sam, tout en montant au trot. Sam Gamegie ! Alors n’essaie pas de me piquer, Nibs. D’ailleurs, j’ai sur moi une cotte de mailles. «

Il sauta à bas de son poney et grimpa les marches. Ils le regardèrent les yeux écarquillés sans mot dire. « Bonsoir, Madame Chaumine ! dit-il. Salut, Rosie ! «

« Oh, Sam ! dit Rosie. D’où viens-tu ? On te disait mort, mais je t’attendais depuis le printemps. Tu ne t’es pas trop pressé, hein ? «

« Peut-être pas, dit Sam, interloqué. Mais je me presse maintenant. On se met après les bandits, et il faut que je rejoigne Monsieur Frodon.

Mais je voulais jeter un coup d’œil et voir comment allaient Mme Chaumine, et toi, Rosie. «

« On va bien, merci, dit Mme Chaumine. Ou on devrait, s’il n’y avait pas tous ces voleurs de bandits. «

« Eh bien, file ! dit Rosie. Si tu as veillé tout ce temps sur Monsieur Frodon, qu’as-tu besoin de le quitter dès que les choses commencent à être dangereuses ? «

Sam en eut le souffle coupé. Il fallait une réponse d’une semaine entière, ou rien du tout. Il fit demi-tour et remonta sur son poney. Mais, comme il repartait, Rosie descendit les marches en courant.

« Je trouve que tu as fort bon air, Sam, dit-elle. Va, maintenant ! Mais prends soin de toi, et reviens aussitôt que tu auras réglé leur compte aux bandits ! «

À son retour, Sam trouva tout le village en ébullition. Déjà, en dehors de nombreux garçons plus jeunes, une centaine ou davantage de robustes hobbits étaient rassemblés, munis de haches, de lourds marteaux, de long couteaux et de solides gourdins, et quelques-uns portaient des arcs de chasse. D’autres encore venaient de fermes écartées.

Des gens du village avaient allumé un grand feu, juste pour animer le tableau, mais aussi parce que c’était une des choses interdites par le Chef. Il flambait joyeusement dans la nuit tombante. D’autres, sous les ordres de Merry, dressaient des barrières en travers de la route aux deux extrémités du village. Quand les Shiriffes arrivèrent à celle du bas, ils furent abasourdis, mais aussitôt qu’ils virent ce qui se passait, la plupart retirèrent leurs plumes et se joignirent à la révolte. Les autres s’éclipsèrent.

Sam trouva Frodon et ses amis près du feu en train de parler au vieux Tom Chaumine, tandis qu’une foule d’habitants de Lézeau se tenaient autour d’eux, les yeux écarquillés.

« Alors, que fait-on ensuite ? « demanda le Père Chaumine.

« Je ne peux rien dire avant d’en savoir plus long, répondit Frodon. Combien y a-t-il de ces bandits ? «

« C’est difficile à dire, répondit Chaumine. Ils vont et viennent. Il y en a quelquefois une cinquantaine dans leurs baraquements sur le chemin de Hobbitebourg, mais ils en partent pour vagabonder alentour, à voler ou à « ramasser « comme ils appellent ça. Mais ils sont rarement moins d’une vingtaine autour du Patron, comme ils le nomment. Il est à Cul de Sac, ou il y était, mais il ne sort pas de la propriété, à présent. Personne ne l’a vu, en fait, depuis une ou deux semaines, mais les Hommes ne laissent approcher quiconque. «

« Hobbitebourg n’est pas le seul endroit où ils sont, n’est-ce pas ? « dit Pippin.

« Non, c’est d’autant plus regrettable, dit Chaumine. Il y en a un bon nombre dans le sud à Longoulet et au Gué de Sam, à ce qu’on dit, et d’autres se cachent dans le Bout des Bois, ils ont aussi des baraquements au Carrefour. Et puis, il y a les Trous prisons, qu’ils appellent ça : les anciens tunnels d’entreposage à Grand’Cave, qu’ils ont transformés en prisons pour ceux qui leur tiennent tête. Mais je pense qu’il n’y en a pas plus de trois cents en tout dans la Comté, peut-être même moins. On peut les avoir, si on est tous ensemble. «

« Ont-ils des armes ? « demanda Merry.

« Des fouets, des couteaux, des massues en suffisance pour leur sale travail, c’est tout ce qu’ils ont exhibé usqu’à présent, dit Chaumine. Mais je suppose qu’ils ont un autre équipement, s’il s’agissait de se battre. Certains ont des arcs, en tout cas. Ils ont abattu un ou deux des nôtres. «

« Et voilà, Frodon ! dit Merry. Je savais bien qu’il faudrait se battre. Eh bien, c’est eux qui ont commencé à tuer. «

« Pas exactement, dit Chaumine. En tout cas pas à tirer. Ce sont les Touque qui ont commencé ça. Votre pays, voyez-vous, Monsieur Peregrïn, il n’a jamais frayé avec ce Lothon, cela dès le début : Il disait que si quelqu’un devait jouer les chefs à cette heure, ce serait le véritable Thain de la Comté et non un parvenu. Et quand Lothon a envoyé ses Hommes, ils y ont perdu leur peine. Les Touque ont de la chance d’avoir ces trous profonds dans les Collines Vertes, les Grands Smials et tout, et les bandits ne peuvent les atteindre, et ils ne laissent pas les bandits pénétrer sur leurs terres. S’ils s’y risquent, les Touque leur font la chasse. Les Touque en ont abattu trois pour avoir rôdé et volé. Après cela, les bandits sont devenus plus mauvais. Et ils surveillent d’assez près le Pays de Touque. Personne ne peut y entrer ou en sortir, à présent. «

« Bravo pour les Touque ! s’écria Pippin. Mais quelqu’un va entrer de nouveau, maintenant. Je vais aux Smials. Quelqu’un m’accompagnera-t-il à Bourg de Touque ? «

« les bandits firent demi -tour et s’enfuirent sur la Route de Hobbit ebourg, mais, ce faisant, ils sonnèrent du cor. « Eh bien, il était grand temps de rentrer », dit Merry.

« Grand temps.

Peut -être est - il même trop tard, pour sauver Lothon en tout cas, dit Frodon.

C’est un pauvre imbécile, mais je le plains. » « Sauver Lot hon ? Que veux -tu dire ? répliqua Pippin.

Le détruire, dirais -je.

» « Je crois que tu ne comprends pas tout à fait, Pippin, dit Frodon.

Lothon n’a jamais voulu que les choses en viennent là.

Il a été un idiot néfaste, mais il est pris à présent.

Les bandit s sont à la tête, récoltant, volant et houspillant, et ils mènent ou ruinent les choses à leur guise, en son nom.

Et même plus pour longtemps en son nom.

Il doit être prisonnier à Cul de Sac, je pense, et très effrayé.

On devrait essayer de le délivrer. » « Ça alors, ça me renverse ! dit Pippin.

De toutes les fins de notre voyage, c’est bien la dernière à laquelle j’aurais pensé : avoir à combattre des semi - orques et des bandits dans la Comté même pour délivrer Lothon la Pustule ! » « Combattre ? dit Frodon .

Eh bien, je suppose que les choses pourront en arriver là.

Mais rappelle- toi : il ne doit y avoir aucune tuerie de hobbits, même s’ils ont passé à l’autre bord.

Vraiment l’autre bord, je veux dire : pas seulement obéi aux ordres des bandits parce qu’ils ont peur.

Aucun hobbit n’en a jamais tué un autre exprès dans la Comté, et cela ne doit pas commencer maintenant.

Et personne du tout ne doit être tué si cela peut -être évité.

Gardez votre sang -froid, et retenez vos mains jusqu’au dernier moment possible ! » « Mais s’il y a beaucoup de ces bandits, dit Merry, cela voudra certainement dire un combat.

Tu ne vas pas libérer Lothon, ou la Comté, simplement en étant choqué et contristé, mon cher Frodon. » « Non, dit Pippin.

Il ne sera pas aussi aisé de les effra yer une seconde fois.

Ils ont été pris par surprise.

Tu as entendu cette sonnerie de cor ? Il y a évidemment d’autres bandits à proximité.

Ils seront beaucoup plus hardis quand ils seront plus nombreux.

Il faudrait penser à nous abriter quelque part pour l a nuit.

Nous ne sommes que quatre, après tout, même si nous sommes armés. » « Non ! dit Merry.

Il ne sert à rien de « se mettre à l’abri ».

C’est exactement ce que les gens ont fait et exactement ce que les bandits aiment.

Ils nous tomberaient simplement d essus en force, nous coinceraient, puis nous feraient sortir ou nous brûleraient au piège.

Non, il faut faire quelque chose tout de suite. » « Faire quoi ? » demanda Pippin.

« Soulever la Comté ! dit Merry.

Allons ! Il faut réveiller tous les nôtres ! Ils détestent tout cela, c’est visible : tous à l’exception d’un ou deux gredins et de quelques nigauds qui veulent être importants, mais ne comprennent rien à ce qui se passe réellement.

Mais les gens de la Comté ont joui d’une telle tranquillité pendant si l ongtemps, qu’ils ne savent que faire.

Ils ne demandent qu’à lutter pourtant, et ils vont s’embraser.

Les Hommes du Chef doivent le savoir.

Ils vont essayer de nous écraser et nous éteindre rapidement.

Nous n’avons que très peu de temps. » « Sam, cours à la ferme de Chaumine, si tu veux.

C’est le personnage principal par ici, et le plus résolu.

Allons ! Je vais sonner du cor de Rohan et leur faire entendre à tous une musique telle qu’ils n’en ont jamais entendu auparavant. » Ils revinrent au milieu du villag e.

Là, Sam quitta le groupe et prit au galop le chemin qui menait en direction du Sud vers chez Chaumine.

Il n’était pas encore bien loin, qu’il entendit soudain retentir un clair appel de cor, qui se répercuta par -dessus collines et champs, et cet appel était si pressant que Sam lui - même faillit tourner bride pour revenir en hâte.

Son poney se cabra et hennit. « En avant, mon gars ! En avant ! cria- t- il.

On reviendra vite.

» Puis il entendit Merry changer de note, et l’appel de cor du Pays de Bouc s’éleva, secouant l’air.

Debout ! Debout ! La peur, le feu, les ennemis ! Debout ! Le feu, les ennemis ! Debout ! Sam entendit derrière lui un tumulte de voix, un grand remue- ménage et des claquements de portes.

Devant lui, des lumières jaillirent dans le crépus cule, des chiens aboyèrent, des pas accoururent.

Avant qu’il n’eût atteint le bout du chemin, il vit se précipiter vers lui le Père Chaumine avec trois de ses gars, Tom le Jeune, Jolly et Nick.

Ils portaient des haches et barraient la route. « Non ! Ce n’ est pas un de ces bandits, entendit - il dire au fermier.

C’est un hobbit d’après sa taille, mais tout bizarrement vêtu.

Holà ! cria -t- il.

Qui êtes -vous, et qu’est- ce que tout ce raffut ? » « C’est Sam, Sam Gamegie.

Je suis revenu.

» Le Père Chaumine s’avanç a tout près et l’examina dans la pénombre.

« Ah ça ! s’écria -t- il.

La voix est bonne, et la figure n’est pas pire qu’autrefois, Sam.

Mais je ne t’aurais pas reconnu dans la rue, accoutré comme ça.

Tu es allé dans les pays étrangers, à ce qu’il semble.

On c raignait que tu ne sois mort.

» « Pour ça, non ! dit Sam.

Ni Monsieur Frodon.

Il est ici avec ses amis.

Et c’est ça le raffut.

Ils soulèvent la Comté.

On va la nettoyer de ces bandits et de leur Chef aussi.

On commence tout de suite. » « Bon, bon ! s’écria le Père Chaumine.

Alors, c’est enfin commencé ! J’ai eu des démangeaisons toute cette année, mais les gens ne voulaient pas aider.

Et j’avais la femme et Rosie à penser.

Ces bandits ne s’arrêtent devant rien.

Mais allons - y, les gars ! Lézeau se lève ! Il faut être dans le coup ! ». »

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